SYRIE / ROJAVA – QAMISHLO – Une délégation européenne est arrivée dimanche au Rojava pour des entretiens avec des représentants de l’administration autonome du nord-est de la Syrie. La délégation, présidée par l’eurodéputé autrichien Andreas Schieder (Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates), a l’intention de suivre la situation sur le terrain après l’invasion turque.
La délégation a été reçue par le commissaire aux affaires étrangères de l’autonomie gouvernementale Abdulkarim Omar ainsi que le porte-parole du bureau des relations étrangères Kemal Akif et les coprésidents du département, Abir Alya et Fanar al-Keet.
S’adressant à la presse après la réunion avec le ministère des Affaires étrangères, le député autrichien s’est dit très heureux et honoré d’être au Rojava et a appelé l’Union européenne à soutenir le modèle du Rojava qui inclut tous les peuples (Kurdes, Arabes, Arméniens…) et groupes confessionnels (Chrétiens, Yézidis, Musulmans…) vivant dans la région.
Schieder s’est dit préoccupé par les attaques d’occupation de l’État turc contre le nord et l’est de la Syrie et a appelé à des mesures pour faire face à la destruction causée par les attaques et garantir un accès immédiat à l’aide humanitaire dans la région.
Remarquant que l’Etat turc ne devrait pas être autorisé à modifier la démographie de la région, Schieder a déclaré ; « Au cours de la réunion, l’accent a été mis sur la nécessité d’inclure tous les peuples et groupes confessionnels de la région dans les dialogues en cours. Ce sera l’une des meilleures mesures à prendre pour la sécurité de la région. Les forces internationales devraient venir dans la région pour éviter un changement démographique. »
Schieder a indiqué qu’ils transmettraient leurs observations au Parlement européen et discuteraient des moyens de soutenir la région.
Soulignant que seuls les jeunes du Rojava ont résisté aux gangs de l’Etat islamique, a poursuivi Schieder; « La victoire de la jeunesse résistante a été pour toute l’humanité. Nous ne devons pas permettre à l’État turc d’envahir les terres de ces personnes et de modifier la structure démographique car le monde a été libéré de la terreur de l’Etat islamique grâce à ces jeunes. »
Rappelant que l’État turc a déplacé de force jusqu’à 350 000 civils, a ajouté Schieder; « Nous voulons un retour sûr chez elles pour ces personnes.»