Le 18 octobre dernier, les inspecteurs d’armes chimiques de l’ONU ont annoncé qu’ils recueillaient des informations suite à des accusations de l’utilisation du phosphore blanc par les forces turques contre les enfants au Rojava, dans le nord de la Syrie, la semaine dernière.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré vendredi matin qu’elle était au courant de la situation et qu’elle collectait des informations sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques.
Le Croissant-Rouge kurde a déclaré dans un communiqué que six patients, civils et militaires, étaient à l’hôpital d’Hasakah avec des brûlures causées par des «armes inconnues» et qu’il travaillait pour évaluer ce qui avait été utilisé.
Il a déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer l’utilisation d’armes chimiques et qu’il « travaillait de concert avec nos partenaires internationaux pour enquêter sur ce sujet ».
Un expert britannique en armes chimiques a envoyé des photographies d’un enfant gravement brûlé à la torse à Serê Kaniyê (Ras al Ayn).
Qu’est-ce que le phosphore blanc
« Les effets du phosphore blanc sont dévastateurs pour les personnes qui se trouvent exposées. D’abord, les premiers symptômes s’apparentent à des crises d’hystérie, des difficultés de respiration et des contractions musculaires. Ensuite, ses particules pénètrent dans l’épiderme, faisant fondre la chair et les os et causant des brûlures chimiques dans l’organisme », écrivait Bastamag en mars 2019.