SYRIE – Le nombre de meurtres augmente dans le camp d’al-Hol abritant des familles liées à l’Etat islamique (EI). Le corps d’une femme de l’EI a été découvert dans le camp aujourd’hui.
Les femmes liées à EI (également appelé DAECH ou ISIS) hébergées dans le camp d’al-Hol près de la ville kurde d’Heseke continuent de représenter un grand danger pour le camp qui abrite 71 000 personnes.
Selon les informations obtenues, des membres des forces de sécurité intérieure pour femmes ont commencé un interrogatoire dans la section 8 du camp et ont retrouvé le corps d’une femme appartenant à l’Etat islamique. Le cadavre a été emmené à l’hôpital pour autopsie.
Selon des informations initiales, les femmes de DAESH / ISIS qui séjournent dans le camp sont responsables du meurtre. Citant les premiers résultats, les médecins du camp ont déclaré que la femme avait été étranglée hier.
Danger croissant des islamistes
Jeudi dernier, un jeune homme a été tué à coups de couteau dans le camp. Selon l’administration du camp, Abdullah Ahmad, l’homme assassiné qui était originaire d’al-Bab, a été attaqué par des femmes de l’Etat islamique car il avait rejeté l’idéologie de l’organisation terroriste. Alors qu’il est mort sur place, les efforts continuent pour trouver les responsables du meurtre.
Le 30 septembre, les forces de sécurité du camp de Hol sont intervenues auprès des femmes de l’Etat islamique qui avaient mis en place un tribunal secret. Il y a eu une fusillade au cours de laquelle une femme djihadiste a été tuée et sept autres blessées.
Le 29 septembre, des femmes russes de l’Etat islamique ont attaqué et blessé une femme résidant dans le camp parce qu’elle ne s’était pas conformée à l’idéologie de l’Etat islamique.
Le même jour, un corps de femme a été découvert dans les égouts du camp.
Plus de 71 000 personnes vivent dans le camp de Hol, y compris celles cherchant une protection contre DAESH. Un espace séparé a été créé pour les familles de DAECH.
Mazlum Abdi, commandant général des Forces démocratiques syriennes (FDS), a récemment comparé la situation dans le camp à une « bombe à retardement ». L’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie appelle depuis longtemps les pays d’origine des membres de l’Etat islamique dans les camps et les prisons de la région à reprendre leurs ressortissants. À quelques exceptions près, cet appel reste sans réponse. Cette situation est particulièrement tragique pour les enfants des membres de l’Etat islamique, qui n’ont aucune chance d’échapper à l’endoctrinement islamiste.