AccueilDroits de l'HommeLe PYD rencontre le directeur du Parlement de Brême au sujet d'Afrin

Le PYD rencontre le directeur du Parlement de Brême au sujet d’Afrin

BRÊME – Une délégation du PYD a rencontré le directeur du Parlement à Brême, en Allemagne, au sujet des crimes contre l’humanité commis par l’Etat turc dans le canton kurde d’Afrin depuis son invasion en mars 2018.
 
Une délégation du PYD a rencontré Hans Joachim von Wachter, directeur du Parlement à Brême, et lui a remis un dossier lui demandant de prendre des initiatives diplomatiques pour que l’Etat turc abandonne la construction du mur entourant Afrin.
 
Maisons et commerces occupés, biens confisqués
 
Une délégation du PYD de Brême a rencontré des représentants du parlement du Land de Brême. La délégation a été reçue par le Hans-Joachim von Wachter. Remezan et Feyza Ashad de la délégation du PYD ont fait part de leurs demandes à von Wachter et Remezan a déclaré :
 
« Depuis l’invasion d’Afrin par l’Etat turc, il y a chaque jour des violations des droits humain. Les maisons et commerces des habitants d’Afrin sont confisqués et leurs biens pillés. Ils sont exilés et la composition démographique de la ville est modifiée. Les exilés sont remplacés par des gangs religieux fondamentalistes fidèles à l’Etat turc. Les oliveraies et l’environnement naturel d’Afrin sont pillés. Les bandes fondamentalistes alliées à l’Etat turc ont coupé, arraché des milliers d’oliviers pour les vendre à des régions en dehors d’Afrin et vendu des milliers de tonnes d’huile d’olive et de fruits à l’Europe et à d’autres pays via l’Etat turc. Les Kurdes n’ont pas le droit de parler kurde, ils sont obligés de parler turc ou arabe. »
 
Le kurde est interdit
 
« Les enfants n’ont pas le droit de parler kurde et leur éducation n’est plus dispensée en kurde. Ils ne peuvent plus du tout utiliser les services de santé. Les Kurdes actuellement à Afrin, ainsi que les chrétiens, les Yézidis et les Alévis, n’ont plus aucune garantie pour leur vie. Des dizaines de milliers de membres de gangs djihadistes venus de toute la Syrie ont été installés dans leurs maisons à Afrin.
 
Pendant ce temps, l’Etat turc a érigé un haut mur le long de la frontière entre Afrin et Alep/Shehba pour annexer la ville au territoire turc. »
 
Torture, enlèvements et exécutions
 
Feyza Ashad a déclaré :
 
« Les forces d’occupation de l’État turc et les gangs alliés forcent nos enfants à parler arabe et turc. Ils enlèvent des civils tous les jours et les torturent, puis les détiennent contre une rançon élevée. Les corps de nos gens sont jetés à la rue, torturés et décapités. Plus de 600 Kurdes d’Afrin ont disparu sans laisser de traces ces derniers mois. Des centaines de résidents d’Afrin ont été enlevés et emmenés en Turquie où ils sont emprisonnés, simplement parce qu’ils sont kurdes. »
 
Les Kurdes sont torturés sur leurs propres terres
 
Wachter a déclaré au cours de la réunion avec la délégation du PYD :
 
« Je suis heureux de vous recevoir au nom de notre Présidente parlementaire, Mme Antje Grotheer. Le fait que les Kurdes soient soumis à des conditions inhumaines et à la torture sur leurs propres terres est une grave préoccupation pour nous et nous la prenons au sérieux. Je transmettrai votre cas à tous les partis du parlement. »