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Pour le canteur kurde Rotinda, la musique arabesque limite le développement de l’art kurde

Le chanteur kurde Rotinda a déclaré que la musique arabesque limitait le développement de l’art kurde. Il a également souligné que les ennemis des Kurdes visaient la société kurde par la culture et l’art et a insisté sur la nécessité de développer et de protéger le patrimoine kurde.

ROJAVA – L’agence de presse Hawar a interviewé le chanteur kurde Rotinda lors de sa tournée au Rojava lors de sa première visite pour participer à plusieurs concerts, et il a parlé d’une série de questions artistiques et culturelles.

Le Rojava est la lumière du monde

Rotinda a parlé de ses impressions de sa première visite au Rojava : « Le Rojava est la lumière de l’œil du monde. Partout où vous allez quand vous dites que je suis kurde, les noms d’Ocalan et de Kobanê apparaissent. Pendant la Révolution soviétique, des fortifications ont été construites pour empêcher les attaques extérieures, mais à Rojava la situation est différente. Les régimes qui craignent l’expérience démocratique de Rojava sur leurs pays ont construit des fortifications dans leurs régions. La révolution Rojava est une révolution cosmique et légitime, représentant les peuples. Je me sentais plus excité et enthousiaste pendant ma visite au Rojava. »

Quant au niveau de l’art kurde, a dit Rotinda : « Depuis 1990, le monde assiste à une stagnation dans le domaine artistique. En revanche, l’art kurde est avancé, mais il y a aussi de graves erreurs car la répétition et le phénomène arabe dominent l’art kurde. Malheureusement, l’arabesque [un genre de musique avec des paroles exprimant souvent le désespoir, considérée comme sans profondeur et méprisable] a un grand impact sur notre société. L’arabesque exprime des sentiments bas et entrave le développement de l’art. Les Kurdes sont aujourd’hui à l’avant-garde de la révolution en général, mais malheureusement, nous ne nous sommes pas débarrassés artistiquement des effets des régimes en place, de sorte que nous n’atteignons pas le développement requis. »

Les ennemis du peuple kurde ciblent la culture dans un premier temps

Rotinda a souligné que les pays occupés cherchent à répandre la culture arabe au Kurdistan, « L’Etat turc occupant vise avant tout la culture du peuple kurde. Ils l’ont dit publiquement, dans un premier temps, nous devons éliminer la culture des Kurdes, et plus tard, ils seront oubliés. Les sociétés sont connues par leur culture et leur art. Ils répandent systématiquement le phénomène et la culture arabes au Kurdistan. »

Il a souligné la nécessité de développer et de protéger le patrimoine et la culture kurdes face à la culture arabe : « Pour pouvoir suivre la révolution qui s’est faite au prix du sang de milliers de martyrs, nous devons prendre des mesures importantes sur le plan artistique. L’art et la culture kurdes ont une grande influence sur la révolution du Rojava, mais malheureusement, cela ne se matérialise pas par des productions artistiques. Nous devons mettre en valeur l’ancien héritage kurde. »

A écouter « ÇI BIKIM (que faire) » – Avec ZaZlooZ, ROTİNDA et Cewad Merwanî
 
Concert à l’Université Paris VIII dans le cadre de l’événement :
« Théâtre, Danse et Musique, le Kurdistan s’invite à Paris 8 »

ANHA