AFRIN – Gagner de l’argent avec de l’eau potable dans la ville d’Afrin et ses environs est devenue l’une des sources de revenus les plus importantes de la milice armée de la Turquie, après qu’ils ont volé le matériel des principales stations de pompage et l’ont vendu au marché noir turc.
Les milices armées soutenues par Ankara, après avoir volé du matériel dans des stations de pompage dans la région de Sheikh Hadeed / Shiya et dans le village de Snara, vendent de l’eau potable dans la ville et ses environs. Le prix du baril varie entre 800 et 2000 livres syriennes. L’eau provient des puits de la région.
La milice interdit aux citernes privés de transférer de l’eau potable. Les propriétaires de camion-citernes doivent obtenir un permis de travail délivré par les conseils locaux liés à la Turquie et un second permis délivré par des factions armées. Les propriétaires de camion-citernes sont tenus de payer 600 livres syriennes par baril qu’ils souhaitent transférer pour un usage commercial ou personnel.
Les vols commis par les milices ne se limitent pas aux stations de pompage, ils ont également confisqué des puits privés et de grands réservoirs privés dont les propriétaires ont été chassés vers des zones proches d’Alep. Les civils confirment que le commerce d’équipements de pompage volés et de réservoirs confisqués est l’un des commerces exercés par les milices soutenues par la Turquie.
Il est à noter que l’eaux transférée vers les zones habitées par les familles des milices armées est vendue à des prix beaucoup plus bas (pas plus de 150 livres le baril) par rapport aux zones peuplées par les Kurdes qui n’ont pas fui Afrin.