La Turquie et les pays signataires de la Convention relative aux droits de l’enfant ont-ils le droit de célébrer la Journée internationale de l’enfant ? Les actions de la Turquie prouvent ses faussetés. Le Comité des droits de l’enfant reste silencieux face à ces attaques qui ont montré la contradiction dans sa convention et son mépris pour ce qui se passe avec les enfants dans le nord de la Syrie.
Aujourd’hui, le 20 novembre marque la Journée internationale des droits de l’enfant, une journée mondiale célébrant la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant le 20 novembre 1989 par 191 pays dans le monde. La plupart des pays du monde célèbrent cette journée dans le but de promouvoir le bien-être et le bonheur de l’enfant.
Selon les Nations Unies, la Convention relative aux droits de l’enfant est une charte internationale qui définit les droits civils, politiques, économiques et culturels des enfants et surveille l’application de la Convention. Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU était composé de membres du monde entier qui ont signé la Convention mondiale sur l’élimination de toutes les formes de travail des enfants, y renonçant ou les tuant. En plus de protéger leurs droits pendant les conflits et les guerres.
La Convention met également l’accent sur les enfants, leurs droits et leurs besoins, et exige de l’État qu’il agisse dans l’intérêt supérieur de l’enfant. La Convention comporte également deux protocoles additionnels adoptés par l’Assemblée générale en mai 2000. Les deux protocoles prennent effet à l’égard des États qui les ont signés et ratifiés : le Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés et le Protocole facultatif concernant la vente d’enfants, l’exploitation des enfants dans la prostitution et la pornographie.
Aux termes de l’article 38 de la Convention relative aux droits de l’enfant, les articles I (les États parties s’engagent à respecter et à faire respecter les règles du droit international humanitaire qui leur sont applicables dans les conflits armés concernant l’enfant). IV) Les États parties, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire de protéger la population civile dans les conflits armés, devraient prendre des mesures décisives pour assurer la protection des enfants touchés par les conflits armés et veiller à ce qu’il en soit ainsi
Parmi les pays qui ont signé la Convention internationale des droits de l’enfant, l’État turc, et compte tenu des pratiques de l’État turc à l’égard des enfants du nord et de l’est de la Syrie, on se demande : La Turquie a-t-elle le droit de célébrer cette journée ? Et où est le Comité des droits de l’enfant, composé de membres de différents pays du monde qui ont pour tâche de surveiller l’application des dispositions de la Convention ?
Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui a pour tâche de surveiller la mise en œuvre de la Convention par les signataires de la Convention relative aux droits de l’enfant et même ceux qui ne l’ont pas signée, n’a peut-être pas vu les pratiques de l’armée d’occupation turque contre les enfants du nord et de l’est de la Syrie, notamment dans le canton de Afrin qui a été le théâtre d’une agression en vertu des conventions internationales, manquer le plus possible de légalité juridique et humanitaire et même des droits humains.
Pendant les attaques de l’armée d’occupation turque contre le canton d’Afrin le 20 janvier, utilisant tous types d’armes modernes et sophistiquées telles que des avions de guerre, des chars, des lance-roquettes et des canons. Lors de son attaque contre Afrin, l’armée d’occupation turque n’a pas fait de distinction entre un enfant, un cheikh, un jeune homme et une fille, ni même entre les personnes âgées et les handicapés.
A l’occasion de la Journée internationale de l’enfant, nous devons mentionner quelques violations commises par l’armée d’occupation turque à l’encontre de la population d’Afrin, en particulier des enfants qui ne connaissent que le jeu et vont à l’école. En moins d’un mois, du 20 janvier au 19 février, selon les statistiques du Conseil de la santé d’Afrin, plus de 45 enfants ont été tués à cause des bombardements turcs sur le canton, y compris le massacre commis à Mobata le 26 janvier 2018, où les avions turcs ont attaqué les maisons civiles. 7 civils d’une famille ont été tués s’appellent Taha al-Khater, sa femme Amina al-Khater et leurs cinq enfants, comme les noms et les âges de trois d’entre eux étaient connus ; Zakiya qui a 15 ans, Salman qui en a 14, Israa al-Khatar qui en a 4.
Le silence de la communauté internationale, en particulier du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies chargé de surveiller l’application des dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant dans le monde, a conduit à lancer des attaques contre le canton d’Afrin car le 5 mars, l’armée d’occupation turque a lancé une attaque avec des avions de guerre et a fait 13 morts, dont 3 enfants. Le 15 mars, 8 enfants ont été tués lorsque les avions de combat et les chars turcs ont pris pour cible le centre de la ville d’Afrin.
Les violations commises par la Turquie à l’encontre de la population du nord et de l’est de la Syrie n’ont non pas pris fin ici, mais la Turquie est allée de plus en plus loin dans ses pratiques inhumaines en raison du silence international et de l’absence de position de la part des organisations de défense des droits de l’homme qui prétendent protéger ces derniers.
Ici, on peut à nouveau se demander qui est responsable du martyr de la fillette Sarah Rifat Mustafa, 6 ans, qui a été tué par un snipers de l’armée d’occupation turque le 1er novembre, alors qu’elle rentrait de son école chez elle à Tel-Abyed /Girê Spî. La Turquie ou le Comité des droits de l’enfant appartiennent-ils à l’Organisation des Nations Unies, qui n’en est toujours pas responsable ?
La question la plus importante est peut-être de savoir si la Turquie et les pays qui ont signé la Convention relative aux droits de l’enfant ont le droit de célébrer la Journée internationale de l’enfant. Les actions de la Turquie prouvent la fausseté de ses affirmations, et le silence des organisations, en particulier du Comité pour la protection des droits de l’enfant, montre la contradiction entre leur charte et leur implication et le silence et le mépris pour ce que la Turquie fait contre les enfants du Nord de la Syrie.
Via ANHA