AccueilKurdistanRojavaLe Conseil démocratique syrien critique le rapport d'Afrin de l'Envoyé spécial de...

Le Conseil démocratique syrien critique le rapport d’Afrin de l’Envoyé spécial de l’ONU

Le Conseil démocratique syrien (MSD) a critiqué le rapport de De Mistura, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, sur la crise humanitaire syrienne et a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités et à rétablir la vérité sur la région d’Afrin.

Le Conseil démocratique syrien (MSD) a publié un communiqué sur le rapport de l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, au Conseil de sécurité de l’ONU.

Staffan de Mistura a présenté le rapport le 27 juin 2018 lors de la séance publique du Conseil de sécurité. Le rapport soulignait que les événements de Dara, Ghouta Est et Alep ne devaient pas être répétés et que le Comité syrien basé à Sotchi appelait à une nouvelle constitution.

Le communiqué a critiqué la section du rapport sur les préoccupations concernant la crise humanitaire en Syrie, où des affirmations manifestement fausses ont été faites au sujet de la situation à Afrin. Le MSD a déclaré : « Le rapport affirme que la Turquie a fait de grands efforts pour la paix et la sécurité à Afrin et que 5 000 personnes sont rentrées chez eux. » Nous tenons à préciser ici que cette partie ne souligne pas les atrocités subies par la population d’Afrin. Cette attitude de l’ONU sur Afrin nous inquiète. Il n’est nullement expliqué que la Turquie a déplacé des centaines de milliers de personnes et dans quelles circonstances elles vivent maintenant. »

Le MSD a appelé Staffan de Mistura et son équipe à gérer de manière responsable les événements d’Afrin : «Avant qu’Afrin ne devienne la cible de l’invasion, elle était un exemple de solution à la guerre syrienne, avec son autonomie civile et démocratique. Staffan de Mistura ne parle pas de l’Afrin d’aujourd’hui, qui a été envahie par les gangs de l’Etat turc, qui sont recrutés au sein de l’EI et al-Nusra. Les Nations Unies devraient punir ceux qui sont responsables de l’évolution de la démographie et des crimes de guerre et mettre fin à cette politique. »

Le communiqué a souligné que tant que les représentants des peuples de Syrie et les groupes qui ont activement combattu les djihadistes, comme le Conseil démocratique syrien, ne font pas partie de la commission pour une nouvelle constitution pour la Syrie, on ne pourra pas arriver à une conclusion satisfaisante.

« Un tel traitement unilatéral ne mènera qu’à l’approfondissement de la guerre syrienne. Le travail sur une nouvelle constitution pour la Syrie doit être ouvert à toutes les parties et à toutes les composantes de la société, et tout d’abord, la démocratisation devrait être le centre des intérêts. »

Le communiqué a ajouté : « Nous sommes prêts à travailler sur une solution politique viable qui mettra fin à la guerre en Syrie et drainera les sources de la terreur. »

Source