SYRIE – Après la libération de la ville par le Conseil militaire de Manbij avec le soutien des forces démocratiques syriennes (FDS) en 2016, Manbij est devenue l’objet et l’objectif des opérations turques. Daesh a été vaincu par les forces démocratiques syriennes à Manbij et l’Etat turc n’est pas disposé à admettre la défaite de ces gangs terroristes.
Aujourd’hui, l’Etat turc cherche à venger les mercenaires vaincus à l’est de l’Euphrate, et cela est évident dans ses plans et opérations concernant les attaques contre Afrin, Manbij, Shengal et Qandil.
En outre, l’Etat turc n’accepte d’aucune façon d’éloigner Daesh de ses frontières parce qu’une présence de Daesh à ses frontières et dans les zones contrôlées par la Turquie garantit son intervention dans les affaires syriennes et assure sa présence continue dans ces zones.
Après que l’Etat turc a réalisé qu’un grand danger menaçait Daesh à Manbij, et que Daesh était sur le point de disparaître, il s’est déplacé aussi vite qu’il le pouvait, et a amené des gangs jihadistes à Jarablus pour construire un cordon de sécurité autour de Daesh.
La défaite de Daesh à Manbij a été un coup dur pour l’Etat turc et bien que l’Etat turc ait fourni toutes les possibilités à ces mercenaires pour mener les attaques et de l’aide à tous égards, ils ont été vaincus par les forces démocratiques syriennes.
Manbij est aujourd’hui l’une des zones les plus sûres et gérées par ses habitants
La sécurité dont jouit Manbij dérange l’Etat turc. L’Etat turc essaie de rendre Manbij aux gangs jihadistes pour étendre son contrôle des territoires syriens à travers Manbij. L’un des principaux objectifs de l’attaque de Manbij est de restaurer ce qu’il a perdu en Syrie à cause des forces démocratiques syriennes (FDS), les unités de protection du peuple et des femmes YPG/YPJ. (…).
L’Etat turc veut couvrir la situation interne en Turquie et détourner l’attention vers la Syrie. Dans ce contexte, le président Erdogan a cherché à exploiter la crise syrienne pour manipuler son peuple pour servir ses intérêts et gagner les élections et pour montrer au monde qu’il est occupé à assurer la sécurité de la Syrie et de son peuple et qu’il veut libérer le peuple syrien de toutes les forces qui lui sont hostiles.
Pour convaincre le monde et les puissances internationales et pour réaliser ses intérêts autoritaires, Erdogan envoie ses gangs se faire tuer en Syrie et légitime ses attaques au motif qu’il combat les YPG/YPJ, qu’il qualifie de terroristes.
Mais les YPG/YPJ ont annoncé, il y a quelque temps, qu’elles avaient retiré leurs conseillers militaires de Manbij. Le porte-parole du Pentagone, Adrian Rankin Galloway, a déclaré que des pourparlers sont toujours en cours entre les États-Unis et la Turquie au sujet des opérations militaires turques dans la région de Manbij.
Le 4 juin, après la rencontre entre le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu et son homologue américain Mike Pompeo à Washington, ils ont annoncé dans une déclaration commune qu’ils avaient mis au point une feuille de route commune sur Manbij.
Le porte-parole du Pentagone, Adrian Rankin Galloway, a également publié une déclaration sur les récents développements. Il a déclaré que les fonctionnaires des Ministères de la défense américaine et turque se sont réunis à Ankara entre le 22 et le 23 juin pour convenir d’une feuille de route pour Manbij et que l’accord est de maintenir la sécurité à Manbij.
Quand les mouvements conjoints turco-américains commenceront-ils à Manbij ?
Galloway a déclaré que les pourparlers étaient toujours encours.
Les YPG ont annoncé, il y a quelque temps, qu’elles avaient retiré leurs conseillers militaires de Manbij et qu’il n’y avait aucune présence de leurs combattants à Manbij, et ne restaient seulement qu’un certain nombre de conseillers militaires pour fournir une assistance au peuple et au conseil militaire de Manbij. Les YPG ont expliqué dans leur déclaration que la présence des conseillers avait pour but d’aider le peuple et l’administration militaire et civile à Manbij et que maintenant leur mission a pris fin, de sorte qu’elles se sont retirées de la ville.
Après le retrait des combattants des YPG/YPJ et la mise en place d’équipes mobiles conjointes entre les forces américaines et turques, la décision de la deuxième phase de la feuille de route entre les deux pays sera mise en œuvre pour Manbij dans un délai de six mois.
L’administration locale et son Conseil militaire, qui se compose des habitants de Manbij, dirigent maintenant Manbij. Les habitants de Manbij s’opposent aux attaques contre Manbij et mènent des manifestations anti-turques pour protester contre l’entrée de la Turquie et de ses mercenaires dans la ville.
http://www.hawarnews.com/en/haber/why-is-turkey-focusing-on-manbij-at-this-time-h2221.html