Les habitants de Turquie s’apprêtent à voter pour les élections présidentielles et législatives du 24 juin. Le président sortant rêve de pouvoir instaurer son système présidentiel aux pouvoirs absolus. Mais les sondages prédisent une défaite du parti AKP et son chef Erdogan après 16 ans de règne sans partage. L’économie malade, la pauvreté croissante, le chômage, la répression tout azimut exercée depuis juillet 2016, la guerre anti-kurde, l’invasion d’Afrin… en sont quelques-unes des raisons qui poussent les électeurs à vouloir tourner la page AKP. Mais ce dernier ne se veut pas vaincu et semble prêt à tout pour garder le pouvoir.
Le mercredi 13 juin, le président turc Erdogan a déclaré, durant une réunion fermée à la presse, que les sondages électoraux n’étaient pas bons pour AKP, que les membres de son parti devaient « travailler » spécialement sur les sympathisants du HDP, qu’ils devaient regarder dans les registres électorales afin de trouver tous les sympathisants du HDP… Le lendemain, un candidat AKP et ses gardes armées ont massacré plusieurs commerçants kurdes à Suruç.
Les attaques fascistes contre le HDP n’ont pas commencé à Suruç mais ce fut la première fois que des Kurdes ont été tués durant la campagne électorale de 2018.
Pourquoi Erdogan se focalise sur le HDP ? Si le HDP et Selahattin Demirtas, son candidat présidentiel, ne réussissent par à dépasser le seuil électoral des 10%, tous les bulletins qu’ils auront reçus iront au parti qui a obtenu plus de votes le 24 juin. C’est pourquoi, le pouvoir AKP veut éliminer le HDP de manière illégale car ce dernier veut mettre fin au règne d’Erdogan de manière démocratique.
Tous les électeurs de Turquie, que vous soyez kurdes, turcs, arméniens, laz… si vous aussi, vous en avez assez de ce pouvoir, allez aux urnes et dites #Tamam avec le HDP.