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ROJAVA : Il y a trois ans, la libération de Girê Spi

ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Le 15 juin marque le troisième anniversaire de la libération de Girê Spi (Tal Abyad) des mains de Daesh.

La libération de Girê Spi des mains de Daesh fut le tournant décisif pour la libération de Raqqa, la capitale autoproclamée du califat.
 
Girê Spi a vécu sous la terreur de Daesh entre 2011 et 2015. Les mercenaires soutenus par l’État turc ont essayé de changer la culture, la langue et les traditions de la région par la violence.
 
Girê Spi a deux districts : Siluk et Ayn Isa. Il y a environ 500 villages à Girê Spi.
 
Girê Spi a Serêkaniyê à l’est, le canton de Kobanê à l’ouest, Ceylanpınar au nord et Raqqa au sud. Il est relié à la région de l’Euphrate du système fédéral démocratique du nord de la Syrie.
 
La porte d’Akçakale est la route reliant Girê Spi au Kurdistan du Nord. Du côté turc de la frontière se trouve le district d’Akçakale. En effet, l’Etat turc ouvrait cette porte frontalière pour laisser entrer des mercenaires en territoire syrien.
 
Selon le recensement effectué par la Commission électorale suprême en 2017, la population de la ville est composée de 300 mille Kurdes, Arabes, Arméniens et Turkmènes. Les Kurdes représentent 35% de la population de la ville.
 
Girê Spi est important pour Daesh et l’état turc
 
La libération de Girê Spi par les combattants YPG et YPJ kurdes a été un coup dur pour Daesh.
 
La libération de Girê Spi représentait une menace pour la «capitale syrienne» de Daesh et signifiait également une réduction du soutien logistique et armé de la Turquie qui transitait par la frontière d’Akçakale.
 
L’Etat turc voulait que Daesh ait une présence permanente à Girê Spi, car de cette façon il aurait pu contrôler la zone entre les cantons de Kobanê et de Cizrê et couper la communication entre eux.
 
D’un autre côté, comme les habitants de cette région étaient pour la plupart des Kurdes, la Turquie a pensé qu’elle pourrait mettre en œuvre ses politiques d’assimilation là-bas.
 
Afin de mettre en œuvre ce plan, un accord a été signé entre le service de renseignement turc, MIT, et les mercenaires de Daesh à Akcakale.
 
Ces détails ont été révélés par Isamedin Ednan, membre du Daesh, connu sous le nom d’Abu Mensur, qui a été capturé et interrogé par les YPG. Ednan était responsable de la porte d’Akçakale à cette époque.
 
Incapable de trouver des alliés en dehors de Daesh, la Turquie a décidé de prendre les choses en main et a lancé une campagne d’intimidation à Girê Spi en essayant de créer des conflits entre parmi les habitants. Cependant, la Turquie ne l’a pas réussi.
 
La libération de Girê Spi était importante pour le nord de la Syrie
 
Girê Spi est également important pour les habitants du nord de la Syrie. Hesekê, Qamishlo, Sa position, parmi Serêkaniyê, Raqqa, Kobanê, Manbij et Alep, rend la ville stratégique.
 
Après que la région a été libérée des mercenaires, Daesh a vécu une défaite sévère.
 
Depuis la libération de Girê Spi, l’Etat turc continue de menacer la ville.
 
Le 26 février 2016, les forces d’invasion de la Turquie ont commencé à bombarder la région depuis la petite ville frontalière d’Hemam afin de transférer de nouveaux mercenaires de Daesh à Girê Spi. Le 27 février, les mercenaires ont attaqué de nombreuses zones de Girê Spi.
 
Le 3 mai 2016, les envahisseurs turcs ont attaqué la porte de la frontière avec des armes lourdes.
 
Le 15 février 2017, des avions de reconnaissance turcs ont commencé à effectuer des vols d’exploration dans la région. Ensuite, l’armée turque a bombardé les villages d’Esaf, Sosik et Til Fender de Girê Spi avec des armes lourdes.
 
Le 27 février 2017, l’armée turque a de nouveau attaqué le village de Sosik.
 
Le 7 juin de cette année, l’armée d’invasion turque a de nouveau bombardé la frontière d’Akçakale.
 
La libération de Girê Spi a été un coup dur pour les mercenaires Daesh, car elle a coupé l’un des moyens stratégiques de soutien logistique et armement de la Turquie.

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