Ceux qui ont vécu en Turquie n’ont pas attendu Daesh pour savoir ce que c’est d’être brûlé vif pour ses idées, ses origines ethniques ou pour ne pas avoir été de confession sunnite.
Les 37 intellectuels, artistes, simples alévis ou employés de l’hôtel qui ont été brûlés vifs le 2 juillet 1993 dans l’hôtel Madımak à Sivas ont payé cher leur naïveté de penser que le pouvoir turc les protégerait contre ses propres intégristes criminels.
Le vendredi 2 juillet 1993, une foule de 1 500 fanatiques religieux se rassemble devant l’hôtel Madımak où sont logés plusieurs dizaines de personnes venues participer au festival alévi annuel Pir Sultan Abdal. Les fanatiques religieux prétendent qu’une telle organisation est une provocation contre leur religion sunnite et brûlent entièrement l’hôtel sous les yeux de la police turque complice qui n’intervient pas.
Le lendemain, on sortira des decombres 37 corps, celui des artistes, intellectuels, simples touristes, un enfant de 12 ans, des adolescents ou employés d’hôtel…
Nous ne les oublirons pas
Pour comprendre le contexte de ce crime odieux, vous pouvez voir la page Wikipedia