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LYON. Réception du Newroz à la Mairie du 7e

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LYON – L’association Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a organisé hier une soirée festive à l’occasion du Newroz (Nouvel-an kurde) à la Mairie du 7e arrondissement de Lyon, en présence notamment de Fanny DUBOT, Conseillère municipale de la Maire du 7e arrondissement.

L’événement était dédié aux militant-e-s kurdes assassiné-e-s à Paris, Hevrin Khalaf assassinée par les supplétifs de la Turquie au Rojava et à Jina Amini assassinée par les mollahs en Iran.

Dans le message publié sur leur page Facebook, Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes a écrivait comme souhaits de Newroz:
 
Pour qu’aboutisse le processus de paix en Turquie !
 
Pour que vive le Rojava et son projet démocratique, fédéraliste, féministe et écologique!
 
Pour que les peuples d’Iran se libèrent de la dictature islamique !
 
Femmes et hommes kurdes d’Irak, d’Iran, de Turquie et de Syrie, démocrates turcs et personnes attachées à la paix, la liberté et la justice au Moyen-Orient avons fêté le Newroz à la mairie du 7ème arrondissement de Lyon. Cette fête millénaire qui marque le renouveau, l’espoir et l’unité, qui symbolise la victoire de la lumière sur l’obscurité, du printemps sur l’hiver, et de la liberté sur l’oppression.
 
Ce jour qui nous rappelle que, malgré les épreuves, la solidarité et l’espoir guident toujours les actions du peuple kurde vers des jours meilleurs, que nous sommes plus forts, ensemble, et que, comme le printemps qui revient toujours, l’espoir ne meurt jamais.
 
Thierry Lamberthod, président d’Amitiés Kurdes Lyon et Rhône-Alpes

ROJAVA. Des femmes de Soueïda au Newroz de Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Un groupe de femmes venues de la province druze de Soueïda a célébré le Newroz avec le peuple kurde à Qamishlo. Elles ont déclaré que cette possibilité de participer au Newroz (Nouvel-an kurde) était devenue possible après la chute du régime Baas. Elles ont ajouté que le peuple syrien méritait le bonheur.

 

Un groupe de femmes de la province d’As-Suwayda, région peuplée de Druzes, participé à la célébration du Newroz à Qamishlo, vêtues de leurs vêtements traditionnels. Parmi elles se trouvait la militante Riham Farhat, qui célébrait le Newroz avec le peuple kurde pour la première fois.

Riham Farhat a partagé son expérience et ses sentiments à propos de cette occasion.

Riham Farhat a souligné sa présence sur la place pour participer aux célébrations du Newroz et partager la joie des habitants, d’autant plus qu’il s’agit du premier Newroz depuis la chute du régime Baas. Riham a révélé qu’ils connaissaient déjà le Newroz, mais n’y avaient jamais participé en raison des pressions du régime, notamment des arrestations et des interrogatoires. Elle a déclaré : « Nous avons maintenant l’occasion de participer à cette fête avec le peuple kurde, et nous en sommes très heureuses. »

Riham a souligné que le peuple syrien, toutes composantes confondues, croyances, religions et ethnies confondues, mérite le bonheur et de vivre en paix et en sécurité. Elle a poursuivi : « Au début de notre révolution syrienne, nous avons affirmé que le peuple syrien est un et qu’il restera uni malgré toutes les pressions et les partis qui cherchent à entraver cette unité. »

Riham Farhat a souligné les pressions et les crimes du régime Baas, soulignant qu’il a semé la discorde entre les différentes composantes du peuple syrien. Elle a cependant souligné qu’elles ne voyaient aucune différence entre elles, affirmant : « Le peuple syrien partage le bonheur et la tristesse ; il partage des histoires de joie, de douleur et de victoire. »

Riham Farhat a souligné l’importance pour les femmes de jouer leur rôle en Syrie à tous les niveaux, sans être marginalisées. Elle a souligné que la déclaration constitutionnelle actuelle exclut les femmes et a déclaré qu’elles ont payé un lourd tribut, comme les autres femmes, à la révolution. Elle a ajouté : « C’est pourquoi les femmes ont le droit de participer à la construction de l’État. »

Riham Farhat a exprimé ses espoirs pour l’avenir, en déclarant : « J’espère que nous apprendrons à mieux nous connaître en tant que peuple, que nous surmonterons la haine, que nous l’éliminerons et que nous nous unirons. » (ANHA)

TURQUIE. Près de 350 arrestations après les manifestations de soutien à İmamoğlu

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TURQUIE – La police turque a arrêté près de 350 personnes lors de raids matinaux dans plusieurs villes, alors que les manifestations se poursuivent après l’ arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, et de près de 100 responsables municipaux plus tôt cette semaine à cause d’une alliance politique conclue avec les Kurdes lors des dernières élections municipales d’Istanbul.

 

Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya a annoncé que 343 personnes qui protestaient contre la détention du maire de la municipalité métropolitaine d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, ont été arrêtées.

 

Les opérations auraient principalement visé des étudiants et des membres de groupes de gauche. L’Association des avocats progressistes (ÇHD) a signalé que plusieurs étudiants avaient été arrêtés par la police antiterroriste lors de raids à Ankara, ainsi qu’un de ses membres, un avocat. L’organisation de jeunesse  Sol Genç (Jeunesse de gauche) a indiqué que trois de ses membres avaient également été arrêtés.

 

Des groupes de jeunes affiliés aux Maisons du Peuple, l’un des plus anciens mouvements de gauche turcs, ont déclaré que plusieurs personnes avaient été arrêtées lors de raids à Istanbul, à la suite d’affrontements avec la police lors de manifestations la nuit dernière. 

 

Le Parti des travailleurs de Turquie (TIP), qui détient quatre sièges au parlement, a rapporté que les domiciles de plusieurs de ses membres ont été perquisitionnés à Ankara, Istanbul, Izmir et Çanakkale.

 

À Ankara, un rassemblement organisé par le Parti républicain du peuple (CHP) d’İmamoğlu au parc Güven a été stoppé par la police hier soir. Du haut d’un bus, le maire de la métropole d’Ankara, Mansur Yavaş, s’est adressé à la foule en déclarant : « Les étudiants sont sur la place, les gens sont dans la rue. Car le chaos règne dans ce pays. La démocratie est bafouée. » 

 

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé hier soir que 343 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations tout au long de la journée, sans compter celles arrêtées lors des raids de ce matin.

 

Le chef de l’opposition appelle à des manifestations pacifiques

 

Les manifestations se poursuivent dans tout le pays depuis l’arrestation d’İmamoğlu le 19 mars, dans le cadre d’une vaste enquête sur des liens présumés avec le terrorisme et des malversations financières au sein d’entreprises municipales. Les manifestations en sont maintenant à leur quatrième jour.

 

À Istanbul, le cœur des manifestations reste la place Saraçhane, devant le siège de la municipalité métropolitaine. Des milliers de personnes s’y rassemblent chaque soir. La nuit dernière, des affrontements ont éclaté entre la police et des manifestants qui tentaient de marcher de Saraçhane jusqu’à l’emblématique place Taksim, entraînant plusieurs nouvelles arrestations. 

 

Le leader du CHP, Özgür Özel, s’est adressé à la foule sur la place et a exhorté les manifestants à rester pacifiques.

 

« Nous sommes à Saraçhane maintenant parce que nous sommes censés y être », a déclaré Özel. « Quand viendra le temps d’être à Taksim, nous serons à Taksim. »

 

Arrière-plan

Le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, et des dizaines d’autres personnes, pour la plupart des fonctionnaires municipaux, ont été arrêtés lors de raids policiers dans la matinée du 19 mars. L’opération a eu lieu quelques jours avant qu’İmamoğlu ne soit déclaré candidat du Parti républicain du peuple (CHP) à la primaire présidentielle du parti prévue le 23 mars.

Les autorités ont ouvert deux enquêtes distinctes impliquant un total de 106 suspects. L’une porte sur des accusations liées au terrorisme, l’autre sur des allégations de corruption.

L’enquête sur le terrorisme porte sur la coopération du CHP avec le Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, lors des élections locales de l’année dernière. Les deux partis ont collaboré au niveau des districts, le DEM s’abstenant de présenter des candidats dans certaines zones pour soutenir le CHP, tandis que dans d’autres districts, des membres du DEM se sont présentés sur des listes du CHP et ont été élus aux conseils municipaux. Cette stratégie, baptisée « consensus urbain », a permis au CHP de remporter 26 des 39 municipalités de district d’Istanbul et d’obtenir la majorité au conseil métropolitain.

Les procureurs affirment que cette alliance a été orchestrée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit, citant des déclarations publiques de dirigeants du PKK pendant la campagne électorale appelant à la coopération avec l’opposition. La première arrestation liée à l’enquête concerne le maire d’Esenyurt, Ahmet Özer, un universitaire kurde, emprisonné et démis de ses fonctions en janvier. Dix autres responsables de six municipalités de district ont été arrêtés en février. L’enquête s’est depuis élargie à İmamoğlu.

L’enquête pour corruption, qui concerne 100 des 106 suspects, porte sur des allégations de corruption, de détournement de fonds, de fraude et de truquage d’offres dans les filiales municipales. İmamoğlu est accusé d’avoir dirigé une organisation criminelle à des fins lucratives.

Le CHP a qualifié l’opération de « coup d’État » contre un maire élu et a appelé à des manifestations publiques. La place Saraçhane, devant le bâtiment de la municipalité métropolitaine, est devenue le point central des manifestations , où le chef du CHP, Özgür Özel, s’adresse chaque soir à une foule nombreuse.

Des étudiants ont également organisé des manifestations dans plusieurs villes. Si la plupart des rassemblements sont restés pacifiques, des affrontements entre manifestants et policiers ont donné lieu à des arrestations quotidiennes. Des dizaines d’autres ont été interpellés lors de perquisitions domiciliaires liées aux manifestations.

Les autorités ont imposé des restrictions d’accès à Internet le matin de l’arrestation d’İmamoğlu, ralentissant considérablement l’accès aux principaux réseaux sociaux et plateformes de messagerie. Cette limitation de la bande passante, qui a rendu de nombreuses applications quasiment inutilisables, a duré environ 42 heures.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a arrêté de nombreuses personnes pour des publications liées aux manifestations sur les réseaux sociaux. Des décisions de justice ont bloqué l’accès à plusieurs comptes de groupes de gauche et d’étudiants. (Bianet)

MARSEILLE. Réception du Newroz à la Mairie du 2/3

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MARSEILLE – Les Kurdes et leurs ami-e-s ont célébré le Newroz hier soir à la Mairie du 2/3, en présence de son maire, Anthony Khrehmeier, Benoît Payan, le maire de Marseille, les élus locaux, dont Lorine Balikci, lors d’un événement organisé par Solidarité Liberté Provence.

Annick SAMOUELIAN, Anthony Khrehmeier maire du quartier Belle de Mai, Salih Azad, responsable du Centre démocratique kurde de Marseille et Yahya Güngörmez

Anthony Khrehmeier, Maire du 2/3, a pris la parole pour souhaiter un joyeux Newroz au peuple kurde, ajoutant qu’il était fier d’avoir une forte communauté kurde dans son arrondissement surnommé le « Petit Kurdistan ». Quand à Benoît Payan, Maire de Marseille, en plus de souhaiter un joyeux Newroz aux Kurdes, il a salué la bravoure des femmes kurdes qui « sont des lumières dans les ténèbres parce qu’elle montrent un chemin, parce qu’elle montrent un chemin, parce qu’elles ont un courage que beaucoup d’hommes n’ont pas ». 

Hier soir, la soirée du Newroz a donné le coup d’envoi de la troisième édition du festival culturel kurde « Newroz Marseille* » organisée par Solidarité Liberté Provence. Annick SAMOUELIAN, présidente de Solidarité Liberté Provence organisant le « Newroz Marseille » a fait un discours d’accueil, en remerciant notamment les participants pour leur présence.

L’homme politique franco-kurde et membre du Conseil démocratique kurde de Marseille, Yahya Güngörmez a remercié chaleureusement les élus marseillais, Annick SAMOUELIAN et les invité-e-s pour cette belle soirée de Newroz.

Yahya Güngörmez a écrit:

« Un grand merci à la mairie 2/3 de Marseille et à son maire, Anthony KREHMEIER, de nous avoir permis de célébrer le Newroz avec tant de chaleur et de convivialité. Votre discours a résonné avec chacun de nous et a véritablement enrichi notre célébration !

Un remerciement tout particulier à Benoît Payan, le maire de Marseille, pour sa présence et son soutien indéfectible. Votre participation a honoré notre événement et vos messages de soutien ont touché nos cœurs.

Merci également à tous nos invités, amis et élus, notamment Lorine Balikci et Malika Torchi , pour votre présence et votre engagement. Ensemble, nous avons créé des souvenirs inoubliables ! »

*Du 21 mars au 2 avril 2025, la ville de Marseille accueille la troisième édition du festival culturel kurde organisée par Solidarité Liberté Provence avec la participation et le soutien du Collectif Solidarité Kurdistan 13, la Ville de Marseille, La Mairie 2/3.

Pendant la troisième édition du festival culturel kurde Newroz (nouvel-an kurde), il y aura un défilé folklorique kurde, des concerts, expositions, projection du film « My Sweet Pepper Land », des débats, un atelier d’écriture de cartes postales pour les prisonniers politiques kurdes emprisonnés en Turquie… et des buffets offrant des spécialités culinaires kurdes.

TURQUIE. Les mères du samedi demandent justice pour Hasan Ocak

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TURQUIE – Pendant leur 1043e veillée sur la place Galatasaray, les Mères du Samedi ont exigé la vérité sur la disparition forcée d’Hasan Ocak, suivie de son meurtre à Istanbul le 21 mars 1995.

 

Ayse Ocak a publié cette image le 21 mars 2025 avec ce message: « Il fait aussi froid que lors du Newroz il y a 30 ans (…) »

 

Hasan Ocak était un jeune militant kurde qui tenait un salon de thé quand il a été enlevé par des paramilitaires turcs et dont le corps torturé a été retrouvé dans un cimetière près de deux mois plus tard.

 

 

Hasan Ocak, un enseignant en attente de nomination et gérant d’un salon de thé, a été arrêté le 21 mars 1995, au milieu des troubles qui ont suivi le massacre de Kurdes – Alévis du quartier Gazi d’Istanbul. Ses derniers mots à sa famille concernaient le fait qu’il n’avait pas besoin de préparer le dîner car il apporterait du poisson ce soir-là, mais il a ensuite disparu. Malgré les premiers démentis de sa détention par la police, les appels persistants de la famille Ocak auprès de diverses institutions gouvernementales et judiciaires ont conduit à des déclarations publiques de la part des autorités affirmant qu’Ocak n’était ni en détention ni recherché pour un quelconque crime. Cependant, les éléments de preuve et les témoignages suggèrent le contraire, indiquant qu’il a été vu au poste de police.

 

Après 58 jours de recherches, le corps d’Ocak a été découvert dans un cimetière des anonymes, montrant des signes évidents de graves tortures. Cette découverte a incité le ministre d’État chargé des droits de l’homme de l’époque à présenter des excuses, reconnaissant qu’Ocak avait été arrêté pour interrogatoire, torturé, tué et que son corps avait été déposé à Beykoz. Malgré cela, les efforts déployés par la famille Ocak pour mener une enquête approfondie et obtenir justice n’ont abouti à aucune réponse concluante. En 2004, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé inadéquate l’enquête sur la disparition et la mort d’Ocak, déclarant une violation contre la Turquie, mais la procédure judiciaire nationale reste au point mort. Au milieu d’une « culture d’impunité » qui s’intensifie, les Mères du samedi, y compris lors de leur 1043e manifestation, continuent de réclamer justice pour Ocak, soulignant leur engagement indéfectible à rechercher la vérité et à rendre des comptes.

 

Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi demandent justice pour leurs disparu.e.s
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche à l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

 

 

TURQUIE. Un tribunal dissout conseil de l’ordre du barreau d’Istanbul

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TURQUIE – Les membres de la direction du Barreau d’Istanbul ayant dénoncé le meurtre des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin par un drone turc au Rojava le 19 décembre 2024 ont été démis de leur fonction par un tribunal d’Istanbul qui les accuse de « propagande pour une organisation terroriste » et « diffusion publique d’informations trompeuses au public par le biais de la presse ».

Un tribunal d’Istanbul a démis de leurs fonctions le président du barreau d’Istanbul, İbrahim Özden Kaboğlu, et tous les membres du conseil d’administration, citant leur déclaration sur la mort de deux journalistes lors d’une frappe aérienne en décembre dans le nord de la Syrie.

Le deuxième tribunal civil de première instance d’Istanbul a rendu sa décision lors de l’audience d’aujourd’hui, rejetant les demandes d’audition de témoins et d’avis de l’Union des barreaux turcs (TBB). Il a également rejeté la requête de la défense visant à récuser le juge, invoquant un manque de preuves convaincantes. Le procès se poursuivra sur les chefs d’accusation retenus contre les membres du conseil.

Citant l’article 77/5 de la loi turque sur la profession d’avocat, le tribunal a jugé que les membres du conseil avaient outrepassé le mandat du barreau et a mis fin à leurs fonctions. Les nouveaux membres du conseil doivent être élus dans un délai d’un mois à compter de la date à laquelle la décision est devenue définitive. La décision peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal régional dans les deux semaines suivant sa notification officielle.

L’article cité par le tribunal permet de révoquer les membres du conseil d’administration du barreau s’ils se livrent à des activités dépassant leurs responsabilités définies par la loi.

Tensions dans la salle d’audience

En raison du grand nombre d’observateurs, l’audience a été déplacée dans une salle plus grande. Étaient présents la présidente du TBB, Erinç Sağkan, des bâtonniers de tout le pays, des avocats et des observateurs internationaux.

Prenant sa défense, le bâtonnier d’Istanbul, M. Kaboğlu, a déclaré : « Toute décision rendue ici sera annulée par une cour d’appel, la Cour de cassation, la Cour constitutionnelle ou la Cour européenne des droits de l’homme. Nos demandes sont rejetées sans justification. Cela est contraire à la Constitution. Notre droit à un procès équitable et à la présomption d’innocence est bafoué. Même en temps de guerre, ces droits ne peuvent être violés. »

Le parquet d’Istanbul a violé nos droits en nous ciblant. Les barreaux sont responsables devant leurs assemblées générales. Nos quatre mois de mandat ont été examinés lors de l’assemblée générale extraordinaire du 23 février 2025, et nous avons été blanchis. Nous n’avons vu que Fırat Epözdemir à l’écran ; sa détention n’était fondée sur aucun fondement juridique. Des tribunaux indépendants sont tenus de protéger l’État de droit et la démocratie.

L’ancien bâtonnier d’Istanbul, Turgut Kazan, s’est également adressé au tribunal : « D’après vos décisions provisoires, j’ai l’impression que vous avez déjà accepté cette affaire. Je suis avocat depuis 64 ans. Le procureur ne comprend même pas pourquoi l’article 58 de la loi sur la profession d’avocat a été modifié. J’ai besoin de temps pour m’expliquer, mais nous sommes là depuis ce matin. Veuillez reporter l’audience. »

Rukiye Leyla Süren, membre du conseil, a protesté contre les conditions d’audience en déclarant : « Mon avocat est sorti prendre l’air. Comment suis-je censée faire une déclaration ? C’est une violation des droits humains. Je ne parlerai pas sans la présence de mon avocat. » Le juge a ensuite ordonné une suspension d’audience de 15 minutes.

À la reprise de l’audience, le juge a ordonné l’évacuation de la salle. Les avocats ont refusé de quitter la salle, scandant « Justice, Loi, Liberté » et « Nous ne nous tairons pas, nous n’aurons pas peur, nous n’obéirons pas ». Ils ont alors déposé une requête en récusation du juge et ont quitté la salle tout en poursuivant leur protestation.

En dehors de la salle d’audience, les avocats ont tenté de faire une déclaration à la presse à l’intérieur du palais de justice d’Istanbul, mais la police les a avertis que cela violerait la loi sur les réunions et manifestations publiques.

Arrière-plan

L’affaire fait suite à une frappe aérienne du 19 décembre dans le nord de la Syrie qui a tué deux journalistes, Cihan Bilgin, un reporter de l’agence de presse syrienne Hawar News Agency (ANHA), et le journaliste indépendant Nazım Daştan, qui avait contribué à l’agence de presse Fırat News Agency (ANF).

La Turquie a été accusée d’avoir mené cette frappe, suscitant des critiques internationales. Le gouvernement turc, qui cible régulièrement les zones contrôlées par les Kurdes en Syrie, n’a pas revendiqué la responsabilité de cette attaque.

Suite à cet incident, le Barreau d’Istanbul a publié une déclaration affirmant que cibler des journalistes dans des zones de conflit constitue une violation du droit international humanitaire et des Conventions de Genève. Attaquer des civils non engagés dans des hostilités constitue un crime de guerre au sens du Statut de Rome.

Peu après, le parquet a inculpé Kaboğlu et dix membres du conseil d’administration, alléguant des infractions liées au terrorisme. L’acte d’accusation affirmait que Bilgin et Daştan étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et accusait le barreau de les avoir présentés comme des civils afin de « légitimer le recours à la violence » par une organisation terroriste. Le parquet a également soutenu que cette déclaration avait « troublé l’ordre public ». (Bianet)

« Le Newroz, c’est la joie, c’est la résistance, c’est le feu »

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TURQUIE / KURDISTAN – « Le Newroz, c’est la joie, c’est la résistance, c’est le feu. Il pleuvra peut-être et nous serons couverts de boue, mais nous sommes ici dans nos vêtements traditionnels. Nous sommes le peuple kurde (…) », déclare une femme kurde d’un certain âge à une journaliste de Bianet sur la place des célébrations du Newroz qui ont eu lieu à Diyarbakir (Amed).

 

Aujourd’hui, une foule immense d’est rassemblée au parc Newroz à Diyarbakır (Amed) pour célébrer le Newroz, tout en exigeant une solution politique à la question kurde. Des Kurdes des quatre partie du Kurdistan mais aussi d’Europe ont assisté aux célébrations du Newroz. Mais avant cela, ils ont dû attendre pendant des heures pour passer aux points de contrôle érigés par la police turque.

 

Des milliers de personnes se sont rassemblées pour la célébration du Newroz dans la province kurde de Diyarbakır, sous le thème « Une société démocratique pour la liberté ».

Une nouvelle scène a été installée sur le site, remplaçant l’ancienne plateforme en béton. Des banderoles portant le slogan kurde  « jin, jiyan, azadî » (Femmes, vie, liberté) et d’autres slogans liés au Newroz étaient accrochées sur toute la scène. La sécurité était renforcée, la police ayant installé six points de contrôle distincts sur le site. Les participants arrivés tôt le matin devaient franchir cinq niveaux de contrôle avant d’être autorisés à entrer.

La police a annoncé qu’aucun drapeau ou bannière de parti, y compris ceux du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM), le plus grand parti pro-kurde de Turquie et principal organisateur de l’événement, ne serait autorisé dans la zone de célébration.

TURQUIE. Une foule immense célèbre le Newroz à Diyarbakir

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TURQUIE / KURDISTAN – Aujourd’hui, une foule immense d’est rassemblée au parc Newroz à Diyarbakır (Amed) pour célébrer le Newroz, tout en exigeant une solution politique à la question kurde. Des Kurdes des quatre partie du Kurdistan mais aussi d’Europe ont assisté aux célébrations du Newroz. Mais avant cela, ils ont dû attendre pendant des heures pour passer aux points de contrôle érigés par la police turque.

Les célébrations du Newroz ont débuté dans la métropole kurde d’Amed (Diyarbakır). Ce festival du Nouvel An est un symbole de liberté, de renouveau et de résistance pour des millions de Kurdes à travers le monde. Sous le slogan de cette année « Leader libre – Société démocratique », des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées tôt le matin au parc du Newroz, dans le district de Rezan (Bağlar).

L’ambiance du Newroz s’est répandue dans toute la ville dès les premières heures du matin. Jeunes et moins jeunes ont afflué de tous les quartiers vers le site du festival. Six points de contrôle ont permis d’y accéder. La forte participation des jeunes, défilant en groupes en tenue traditionnelle kurde, était remarquable. Des slogans tels que « Bê serok jiyan nabe » (Pas de vie sans leader), « Bijî Serok Apo » (Vive le leader Apo [Öcalan]) et « Les prisonniers politiques sont notre honneur » sont fréquemment scandés.

Le mouvement de la société civile des Mères de la paix kurdes, les « Dayikên Aşîtiyê », est entré dans la zone sous l’appel « Bijî Newroz, Bijî Aşitî » (Vive Newroz, vive la paix), accompagné de jeunes scandant « Bijî Dayikên Aşitîyê » (Vive les Mères de la paix).

Les contrôles aux entrées ont entraîné de longues files d’attente, notamment pour les personnes âgées. Dans certains cas, des drapeaux jaune-rouge-vert ont été confisqués, suscitant le mécontentement des visiteurs. Malgré cela, la foule n’a pas laissé l’ambiance se gâter. L’affluence se poursuit et le site du festival se remplit. Ceux qui ont déjà réussi à entrer dansent avec exubérance au son de chants kurdes diffusés par haut-parleurs.

 Drapeaux et banderoles flottent sur le terrain, et des posters du leader kurde Abdullah Öcalan sont également exposés. L’ambiance monte de minute en minute, signe fort de la résilience de la population kurde. Cette année encore, le Newroz à Amed est plus qu’une simple célébration : c’est une manifestation politique, culturelle et sociale. 

 

Des dirigeants du Kurdistan irakien ont envoyé des messages pour le Newroz d’Amed

Des représentants du Gouvernement régional du Kurdistan irakien étaient également présents aux célébrations d’Amed organisée par les ONG et partis politiques kurdes qui ont attiré des Kurdes des quatre parties du Kurdistan mais aussi d’Europe.

 

Le président du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, a envoyé un message au Newroz d’Amed. Il a souligné que Newroz est synonyme de résurrection et d’espoir, ajoutant que: « J’espère que ce Newroz sera le Newroz de la beauté et du succès. » Barzani a évoqué l’appel du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan. Barzani a remercié tous les acteurs qui ont soutenu le processus, y compris le président Tayyip Erdoğan et Abdullah Öcalan. 
Barzani a souligné que chacun devrait œuvrer de tout cœur pour la paix, ajoutant : « Nous sommes prêts à tout ce qui nous est demandé, à tout ce qui nous incombe pour la paix. » 

Le président de l’UPK, Bafel Talabani, a également envoyé un message pour le Newroz d’Amed, déclarant que : « Le Newroz est un message de renouveau, d’unité, de partenariat et de fraternité pour la liberté et l’indépendance des Kurdes.

Je souhaite que ce Newroz soit une occasion de paix, d’organisation et de soutien à la cause kurde partout dans le monde. Le peuple kurde est un peuple qui mène une vie digne. Unissons nos forces pour une paix durable. Œuvrons pour la victoire du Kurdistan.»

 

TURQUIE. Hommage à Kemal Kurkut, un jeune Kurde abattu au Newroz d’Amed il y a 8 ans

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 21 mars 2017, Kemal Kurkut, un étudiant kurde de 22 ans, a été abattu par un policier turc, devant des dizaines de journalistes et une foule rassemblée pour célébrer le Nouvel-An kurde, à Amed (Diyarbakir). Son assassin a été acquitté définitivement par la « justice » turque.

En 2023, la justice turque a acquitté définitivement le policier Yakup Şenocak ayant tué délibérément Kemal Kurkut. Le journaliste Abdurrahman Gök qui a photographié le meurtre de Kurkut a été condamné à 1 an, 6 mois et 22 jours de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] ».

 

Commémorations sur les lieux du meurtre de Kemal Kurkut

Les coprésidents du Parti des régions démocratiques (DBP), Keskin Bayındır, les coprésidents du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), Tülay Hatimoğlulları et Tuncer Bakırhan, ainsi que des délégations d’Europe et du Kurdistan du Sud ont assisté à la commémoration.
 
Newroz dédié à Kemal Kurkut
 
S’exprimant lors de la commémoration, Keksin Bayındır, coprésident du DBP, a déclaré que ce Newroz était celui de la paix et de la liberté. Il a déclaré : « Aujourd’hui, en 2017, un jeune Kurde a été assassiné le jour du Newroz, devant le peuple. Nous disons qu’en 2025, la jeunesse kurde ne doit jamais être massacrée. Tout comme nous célébrons le Newroz pour la paix partout aujourd’hui, faisons en sorte que ce soit le Newroz de la paix et de la liberté. Kemal Kurkut a été assassiné ici. Les Kurdes sont opprimés. Aujourd’hui, nous célébrerons le Newroz d’Amed avec des millions de personnes. Aujourd’hui, nos compatriotes des quatre parties du Kurdistan sont ici. Nous commémorons respectueusement Kemal Kurkut. Nous dédions le Newroz de 2025 à Kemal Kurkut. Nous leur offrons une solution démocratique et la paix. Joyeux Newroz à notre peuple, à Kemal Kurkut, à tous. »
 
Par la suite, la foule a déposé des œillets à l’endroit où Kemal Kurkut* a été abattu.
 
 
*Meurtre de Kemal Kurkut, énième crime raciste visant les Kurdes en Turquie 

Après le meurtre de Kemal Kurkut, les policiers ont immédiatement confisqué les appareils des journalistes pour effacer les images afin de cacher leur crime. Mais le journaliste Abdurrahman Gök a réussi à cacher la carte de son appareil dans la poche arrière de son pantalon. Ainsi, quand les policiers ont fouillé son matériel, ils n’ont rien trouvé tandis que le journaliste leur a menti en disant qu’il n’avait pas eu le temps de prendre des images…

 
scènes montrant le meurtre délibéré de Kemal Kurkut
 
Tentative de camouflage du meurtre
 
Les autorités turques, croyant avoir détruit les preuves du meurtre de Kemal Kurkut, ont fait une première déclaration affirmant que Kemal Kurkut était un kamikaze neutralisé par la police avant qu’il commette un attentat visant la fête de Newroz. Mais, le journaliste Abdurrahman Gök présente aussitôt les images du meurtre de Kurkut à la presse et à la justice turque, balayant les déclarations mensongères des autorités turques. Depuis, il est poursuivi par la justice turque qui l’accuse d’être « membre d’une organisation terroriste [PKK] ». 
 
Des images au secours de la famille Kurkut
 
Grâce aux images prises par le journaliste Abdurrahman Gök, la famille de Kemal Kurkut a pu porté plainte contre le policier qui a abattu le jeune homme il y a 3 ans et demie. Mais, malgré les images prises par les journalistes et des véhicules de police sur place, ainsi que des vidéos de surveillance des commerces voisins, montrant le moment où Kurkut a été abattu de sang froid par un policier turc, la justice turque refuse de condamner le policier et cherche d’autres subterfuges, comme la balle du policier qui aurait rebondit et touché Kurkut, sans que le policier ait eu l’attention de le viser, etc.

 

RENNES. Soirée de solidarité avec les femmes kurdes

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RENNES – Le samedi 15 mars, l’Association Amitiés Kurdes de Bretagne organisait une rencontre / débat sur les femmes prisonnières kurdes en Turquie avec Mizgin Çiçek et Sara Aktaş, anciennes prisonnières kurdes réfugiées en Europe.

 

Lors de l’événement intitulé « L’impact de la prison sur les détenues politiques kurdes en Turquie », Mizgin Çiçek et Sara Aktaş ont informé le public des conditions de détention inhumaines des femmes kurdes en Turquie où la torture est monnaie courante et de son impact sur leur réinsertion une fois sorties de la prison.

Amitiés Kurdes de Bretagne a publié un compte-rendu de l’événement que nous partageons avec vous ici:

Dans le cadre des évènements consacrés aux droits des jeunes filles et des femmes, une rencontre, réunissant une cinquantaine de personnes, s’est tenue à la Maison internationale de Rennes, ce samedi 15 mars, pour écouter deux femmes, Sara Atkas et Mizgin Cicek venues témoigner  sur les  des conditions de détention des femmes kurdes dans les prisons turques et de l’impact sur leur réinsertion. Toutes deux connurent la prison pour avoir soutenu le droit de leur peuple à exister. Toutes deux connurent la torture.

 

Sara Atkas et Mizgin Cicek

 

Sara Atkas, cofondatrice du Parti de la Société Démocratique dans les années 2000 et très active dans les mouvements féministes kurdes, a vécu plusieurs emprisonnements, le premier en 1994, d’une durée de 11 ans, le second en 2009, durée de 6 ans et le dernier en 2016 durée 2 ans.

 

Mizgin, plus jeune, a été incarcérée en 2017 à l’âge de 22 ans pour une peine de 6 ans et 3 mois.

 

Les points communs sont très nombreux. Le motif est toujours lié à leur engagement pour les droits du  peuple kurde. la condamnation est  toujours arbitraire. Seule est mise en avant à chaque fois l’appartenance supposée à une organisation terroriste. Mizgin a seulement soutenu le film Bakour sur les réseaux sociaux ou brandi un drapeau soutenant les YPJ (Unités combattantes de Protection des Femmes  qui, notamment,  défendront Kobané en 2014 contre Daesh), mais sa famille est très active dans la lutte, un de ses frères est en prison à Izmir pour 30 ans , un autre a été tué au combat. Quant à Sara, elle est une cible à abattre depuis toujours, depuis le début de son engagement dans la lutte , vu l’importance de son rôle et sa détermination au combat qui ne faiblira jamais. Elle a fui la Turquie où elle est encore sous le coup de deux condamnations (une de 10 ans et une de 17 ans).

 

Les conditions de détention

 

Les conditions de détention : toutes les deux évoquent les souffrances psychologiques d’une incarcération où on est sans cesse épié, soumis à des pressions quotidiennes pour devenir plus dociles. Comme les fouilles à nu qui constituent de véritables humiliations. Pourtant, elles évoquent aussi la solidarité, dans certains espaces dédiés aux femmes politiques emprisonnées, ces compagnes qui vous aident à tenir, à vous dépasser. Toutes les deux évoquent aussi une véritable éducation politique dans les prisons où on trouve les moyens de lire et d’échanger. Mais cet accès à la culture n’est pas avéré dans toutes les prisons. Pour Sara, il était essentiel qu’elle rappelle dans le débat l’historique de la résistance des femmes dans les prisons. Elle est revenue sur la situation dans les années 1990 et en particulier sur la prison de Diyarbakir où elle a été emprisonnée. A cette époque, les tortures physiques étaient très fréquentes, Sara dit les avoir toutes subies. Outre le viol, l’électricité, les femmes subissaient des tortures physiques visant à détruire leurs organes génitaux afin qu’elles ne puissent plus avoir d’enfants. Malgré ces traitements innommables, les femmes ne cédaient pas. Sara tient à leur rendre hommage ce soir.

 

La réinsertion à la sortie de prison

 

Quel est l’impact de la prison  ? On n’ose à peine poser la question ! La réponse est là devant nous à travers leur présence malgré toutes ces souffrances et ces blessures. Sara est une femme dont le corps a été martyrisé.  Lors de son second enfermement, elle a subi une opération du cœur, menottée ! Elle doit vivre aujourd’hui avec des séquelles neurologiques graves. Mais c’est une femme puissante qui réalise des conférences, qui écrit des livres et qui continue la lutte en France. Mizgin est aussi en France, elle apprend la langue, pour pouvoir s’inscrire à l’université et étudier la psychologie. Parce qu’elle veut comprendre l’âme humaine, et pouvoir s’engager au service des femmes qui ont vécu ces expériences tragiques. Elle dit qu’elle ne dort que d’une oreille, son sommeil n’est jamais serein : dans la prison, le dortoir était fermé de l’intérieur mais les gardiennes pouvaient surgir à tout moment y compris la nuit. Toutes deux souhaitent obtenir le statut de réfugiées.  Ces femmes, de générations différentes, ont été confrontées à la violence des hommes alors qu’elles étaient encore des jeunes filles, à cause de leurs convictions, elles sont des guerrières et ont impressionné fortement l’auditoire ! Elles ont été très applaudies !

Par Marie Brigitte Duigou

SYRIE. Les Kurdes célèbrent le Newroz au Rojava et à Alep

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SYRIE / ROJAVA – Les Kurdes syriens célébreront le Newroz (nouvel-an kurde) au Rojava et dans le quartier kurde d’Alep. Les comités préparatoires pour les lieux de Newruz ont terminé les préparatifs dans 11 villes du Rojava du nord et de l’est de la Syrie et de la ville d’Alep.

Les célébrations de Norouz auront lieu demain, vendredi, dans onze centres du nord et de l’est de la Syrie et dans la ville d’Alep. Les comités préparatoires ont invité toutes les composantes de la région, notamment les Kurdes, les Arabes, les Syriaques, les Circassiens, les Turkmènes et les Arméniens, à participer avec enthousiasme aux événements.

Dans le canton de Cizirê , les célébrations auront lieu dans 7 centres, en plus d’un à Tabqa, un autre à Raqqa, Euphrate et la ville d’Alep.

Canton de Jazera

 

Les comités préparatoires des célébrations de Nowruz ont décoré et préparé sept lieux dans les villes du canton de Jazera : Qamishlo, Hasaka, Derbasiya, Amuda, Tirbespiyê, Girkê Legê et Derik.

Les équipes artistiques sont également prêtes

Les équipes artistiques affiliées au Mouvement de Mésopotamie pour la culture et l’art démocratiques, au Mouvement culturel des femmes Helil Zêrîn et à l’Organisme culturel du canton de Jazera ont terminé leurs préparatifs pour participer aux célébrations de Nowruz.

Selon les informations obtenues auprès du comité préparatoire du Nowruz, les groupes participants à chaque célébration sont les suivants :

Qamishlo

 

La célébration de Nowruz dans le village de Himo près de Qamishlo comprendra des performances du chanteur Mezkîn Taher, du chanteur Samih Shuqair, du chanteur Muhammad Kaklo, du chanteur Mu’ayyad Shwaish, du groupe Serdem, du poète Ferhad Mirdi, du groupe Hewa Afrin, du groupe Martyr Walat Dabke, du groupe Botan et du groupe Dabke arménien d’Artsakh.

Hasaka

 

La célébration de Nowruz au barrage de Rojava à Hasaka comprendra des performances du Judy Group, du Tolheldan Group, du chanteur Atta Allah Muhammad, du Martyr Hoker Music Group, du Martyr Omar Dabke Group, du Zlal Group, du Kristerk Group, de la chanteuse Nabeeha Afrin, du Tal Brak Dabke Group et du chanteur Alan Oskan.

Derik

 

La célébration de Nowruz sur la place Martyr Jîjêk à Derik comprendra des performances du groupe Martyr Zilan, du groupe Nefshîn Judy, du groupe de théâtre Ava Mazin, du groupe Derik Dabke, du groupe Kojra, du groupe Martyrs de Qerjox, du groupe Elvetria, du groupe Avashin et du groupe Judy.

Tirbespiyê

La célébration de Nowruz sur la place Drijeik à Tirbespiyê comprendra des performances du groupe Martyr Khabbat, du groupe de théâtre Martyr Sabri, du chanteur Arkan Jamil, du groupe de théâtre Martyr Fedkar, du groupe Martyr Viyan Soran Dabke, du groupe Martyr Avzem, de la chanteuse Najla et du groupe Asala Jazira.

Girkê Legê

 

La célébration de Nowruz à Girkê Legê comprendra des performances du groupe Serheldan, du chanteur Bangin, du groupe Martyr Serhad, du groupe Martyr Gulan Zlal Dabke, du groupe de théâtre Martyr Hevi, du groupe arabe Andalib al-Furat et du groupe Alniya.

Amuda

 

La célébration de Nowruz dans le village de Jaghir Bazar près d’Amuda comprendra des performances du groupe Bal, du groupe Golekan Gherbawi, du groupe Akri, du chanteur Imad Suleiman, du groupe Dalila, du groupe Martyr Rihan Dabke, du chanteur Hussein et du chanteur Ebo.

Derbasiya

La célébration de Nowruz dans le village de Golbistan près de Derbasiya comprendra des performances du groupe Botan, du groupe Sakina, du groupe Derbasiya Dabke, du groupe Shorsh, du groupe Atra Assyrian Dabke, du groupe Sawsan Birhat Dabke, du chanteur Lawin Said Yusuf, du chanteur Talib Tal Brak, du chanteur Salah Ibrahim et du chanteur Hojin Herz.

Canton de Raqqa

Dans le canton de Raqqa, la célébration du Nowruz se déroulera sous le slogan « La liberté physique du leader Abdullah Öcalan ; la garantie d’une société démocratique ».

La célébration se déroulera au stade municipal de Raqqa, où une scène pour les spectacles et un foyer pour la flamme du Norouz ont été installés. Plusieurs groupes artistiques devraient participer aux festivités.

Canton de Tabqa

 

Dans le canton de Tabqa, la célébration comprendra des prestations culturelles et artistiques de groupes de musique folklorique kurde et arabe affiliés au Croissant d’Or et au Centre pour la culture et les arts du canton. Des spectacles de dabké et des récitations de poésie seront également proposés. Un groupe culturel syrien devrait également participer à la célébration, qui se déroulera au stade de l’Union Sports Club, au centre de Tabqa.

Canton de l’Euphrate

Dans le canton de l’Euphrate, une célébration de masse aura lieu sur la colline de Mishtnour à Kobani, où plusieurs groupes artistiques présenteront des performances musicales et traditionnelles.

Alep

 

À Alep, la célébration de Norouz se déroulera à Shqeif, dans le quartier kurde de Cheikh Maqsoud. Des groupes du Centre Jamal Horo, affilié au Mouvement culturel et artistique, et du Centre Martyr Berjîm, affilié au Mouvement Helil Zêrîn, se produiront, avec la participation de onze groupes de danse et de musique folkloriques. (ANHA)

FDS : Faisons du Newroz de cette année le début d’une nouvelle ère en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – A l’occasion du Newroz (nouvel-an kurde) les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont appelé toutes les minorités ethniques et confessionnels de la Syrie à faire de « Nowruz de cette année le début d’une nouvelle ère en Syrie » alors que des massacres ciblant la minorité alaouite du pays se poursuivent sur la côte syrienne.

 

Les FDS ont publié le communiqué suivant à l’occasion de Newroz:

Nous adressons nos plus chaleureuses félicitations à notre peuple kurde, au peuple syrien en général et au monde entier à l’occasion du Newroz. Nous adressons également nos félicitations à tous nos combattants inébranlables aux frontières de la patrie, qui veillent à sa sécurité et à sa stabilité. Nous espérons que le Newroz de cette année marquera le début d’une nouvelle ère en Syrie, tout comme le Nouvel An kurde et le début du printemps.

Le Newroz est profondément empreint de résistance et de paix. La flamme du Newroz symbolise la victoire sur l’injustice et la propagation de la paix et de la sécurité, qui deviennent alors le bien de tous les peuples de la région, exprimant en ce jour leur joie d’avoir conquis la liberté.

Aujourd’hui, nous sommes impatients d’incarner le sens du Newroz en Syrie et de la mener vers un avenir radieux et sûr, accueillant et solidaire pour tous ses citoyens. C’est un jour de paix, de liberté et d’unité, où toute forme de division et de conflit est bannie, et où règnent l’amour et la fraternité, fondés sur la justice, l’égalité et l’acceptation de l’autre. Chacun participe à sa reconstruction, et toutes les personnes déplacées et les réfugiés retournent dans les zones d’où ils ont été expulsés. Nous commençons ainsi à écrire une nouvelle histoire pour notre patrie, la Syrie, dont le thème principal est que la Syrie appartient à tous les Syriens, sans marginalisation ni exclusion.

Tout comme Newroz signifie l’adhésion à la terre et à la patrie, nous devons tous préserver les valeurs historiques de Nowruz, en traduisant cela en protégeant notre peuple de toutes les menaces, en restaurant sa cohésion sociale et sa vitalité, en lui permettant de se sentir en sécurité et en sûreté et d’entrer dans une phase dans laquelle il peut restaurer ce qu’il a perdu au cours des années de la crise syrienne.

Une fois de plus, nous félicitons tout le monde pour ce Newroz, et nous espérons que tout le monde célébrera cette fête nationale dans une atmosphère de joie et de jubilation, après qu’un chapitre sombre de l’histoire de la Syrie a été tourné, et qu’une nouvelle page a été ouverte, inaugurant une nouvelle ère.

Joyeux Newroz à tous.