Accueil Blog Page 79

« Le Newroz, c’est la joie, c’est la résistance, c’est le feu »

0

TURQUIE / KURDISTAN – « Le Newroz, c’est la joie, c’est la résistance, c’est le feu. Il pleuvra peut-être et nous serons couverts de boue, mais nous sommes ici dans nos vêtements traditionnels. Nous sommes le peuple kurde (…) », déclare une femme kurde d’un certain âge à une journaliste de Bianet sur la place des célébrations du Newroz qui ont eu lieu à Diyarbakir (Amed).

 

Aujourd’hui, une foule immense d’est rassemblée au parc Newroz à Diyarbakır (Amed) pour célébrer le Newroz, tout en exigeant une solution politique à la question kurde. Des Kurdes des quatre partie du Kurdistan mais aussi d’Europe ont assisté aux célébrations du Newroz. Mais avant cela, ils ont dû attendre pendant des heures pour passer aux points de contrôle érigés par la police turque.

 

Des milliers de personnes se sont rassemblées pour la célébration du Newroz dans la province kurde de Diyarbakır, sous le thème « Une société démocratique pour la liberté ».

Une nouvelle scène a été installée sur le site, remplaçant l’ancienne plateforme en béton. Des banderoles portant le slogan kurde  « jin, jiyan, azadî » (Femmes, vie, liberté) et d’autres slogans liés au Newroz étaient accrochées sur toute la scène. La sécurité était renforcée, la police ayant installé six points de contrôle distincts sur le site. Les participants arrivés tôt le matin devaient franchir cinq niveaux de contrôle avant d’être autorisés à entrer.

La police a annoncé qu’aucun drapeau ou bannière de parti, y compris ceux du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM), le plus grand parti pro-kurde de Turquie et principal organisateur de l’événement, ne serait autorisé dans la zone de célébration.

TURQUIE. Une foule immense célèbre le Newroz à Diyarbakir

0

TURQUIE / KURDISTAN – Aujourd’hui, une foule immense d’est rassemblée au parc Newroz à Diyarbakır (Amed) pour célébrer le Newroz, tout en exigeant une solution politique à la question kurde. Des Kurdes des quatre partie du Kurdistan mais aussi d’Europe ont assisté aux célébrations du Newroz. Mais avant cela, ils ont dû attendre pendant des heures pour passer aux points de contrôle érigés par la police turque.

Les célébrations du Newroz ont débuté dans la métropole kurde d’Amed (Diyarbakır). Ce festival du Nouvel An est un symbole de liberté, de renouveau et de résistance pour des millions de Kurdes à travers le monde. Sous le slogan de cette année « Leader libre – Société démocratique », des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées tôt le matin au parc du Newroz, dans le district de Rezan (Bağlar).

L’ambiance du Newroz s’est répandue dans toute la ville dès les premières heures du matin. Jeunes et moins jeunes ont afflué de tous les quartiers vers le site du festival. Six points de contrôle ont permis d’y accéder. La forte participation des jeunes, défilant en groupes en tenue traditionnelle kurde, était remarquable. Des slogans tels que « Bê serok jiyan nabe » (Pas de vie sans leader), « Bijî Serok Apo » (Vive le leader Apo [Öcalan]) et « Les prisonniers politiques sont notre honneur » sont fréquemment scandés.

Le mouvement de la société civile des Mères de la paix kurdes, les « Dayikên Aşîtiyê », est entré dans la zone sous l’appel « Bijî Newroz, Bijî Aşitî » (Vive Newroz, vive la paix), accompagné de jeunes scandant « Bijî Dayikên Aşitîyê » (Vive les Mères de la paix).

Les contrôles aux entrées ont entraîné de longues files d’attente, notamment pour les personnes âgées. Dans certains cas, des drapeaux jaune-rouge-vert ont été confisqués, suscitant le mécontentement des visiteurs. Malgré cela, la foule n’a pas laissé l’ambiance se gâter. L’affluence se poursuit et le site du festival se remplit. Ceux qui ont déjà réussi à entrer dansent avec exubérance au son de chants kurdes diffusés par haut-parleurs.

 Drapeaux et banderoles flottent sur le terrain, et des posters du leader kurde Abdullah Öcalan sont également exposés. L’ambiance monte de minute en minute, signe fort de la résilience de la population kurde. Cette année encore, le Newroz à Amed est plus qu’une simple célébration : c’est une manifestation politique, culturelle et sociale. 

 

Des dirigeants du Kurdistan irakien ont envoyé des messages pour le Newroz d’Amed

Des représentants du Gouvernement régional du Kurdistan irakien étaient également présents aux célébrations d’Amed organisée par les ONG et partis politiques kurdes qui ont attiré des Kurdes des quatre parties du Kurdistan mais aussi d’Europe.

 

Le président du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, a envoyé un message au Newroz d’Amed. Il a souligné que Newroz est synonyme de résurrection et d’espoir, ajoutant que: « J’espère que ce Newroz sera le Newroz de la beauté et du succès. » Barzani a évoqué l’appel du leader du peuple kurde Abdullah Öcalan. Barzani a remercié tous les acteurs qui ont soutenu le processus, y compris le président Tayyip Erdoğan et Abdullah Öcalan. 
Barzani a souligné que chacun devrait œuvrer de tout cœur pour la paix, ajoutant : « Nous sommes prêts à tout ce qui nous est demandé, à tout ce qui nous incombe pour la paix. » 

Le président de l’UPK, Bafel Talabani, a également envoyé un message pour le Newroz d’Amed, déclarant que : « Le Newroz est un message de renouveau, d’unité, de partenariat et de fraternité pour la liberté et l’indépendance des Kurdes.

Je souhaite que ce Newroz soit une occasion de paix, d’organisation et de soutien à la cause kurde partout dans le monde. Le peuple kurde est un peuple qui mène une vie digne. Unissons nos forces pour une paix durable. Œuvrons pour la victoire du Kurdistan.»

 

TURQUIE. Hommage à Kemal Kurkut, un jeune Kurde abattu au Newroz d’Amed il y a 8 ans

0

TURQUIE / KURDISTAN – Le 21 mars 2017, Kemal Kurkut, un étudiant kurde de 22 ans, a été abattu par un policier turc, devant des dizaines de journalistes et une foule rassemblée pour célébrer le Nouvel-An kurde, à Amed (Diyarbakir). Son assassin a été acquitté définitivement par la « justice » turque.

En 2023, la justice turque a acquitté définitivement le policier Yakup Şenocak ayant tué délibérément Kemal Kurkut. Le journaliste Abdurrahman Gök qui a photographié le meurtre de Kurkut a été condamné à 1 an, 6 mois et 22 jours de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste [PKK] ».

 

Commémorations sur les lieux du meurtre de Kemal Kurkut

Les coprésidents du Parti des régions démocratiques (DBP), Keskin Bayındır, les coprésidents du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), Tülay Hatimoğlulları et Tuncer Bakırhan, ainsi que des délégations d’Europe et du Kurdistan du Sud ont assisté à la commémoration.
 
Newroz dédié à Kemal Kurkut
 
S’exprimant lors de la commémoration, Keksin Bayındır, coprésident du DBP, a déclaré que ce Newroz était celui de la paix et de la liberté. Il a déclaré : « Aujourd’hui, en 2017, un jeune Kurde a été assassiné le jour du Newroz, devant le peuple. Nous disons qu’en 2025, la jeunesse kurde ne doit jamais être massacrée. Tout comme nous célébrons le Newroz pour la paix partout aujourd’hui, faisons en sorte que ce soit le Newroz de la paix et de la liberté. Kemal Kurkut a été assassiné ici. Les Kurdes sont opprimés. Aujourd’hui, nous célébrerons le Newroz d’Amed avec des millions de personnes. Aujourd’hui, nos compatriotes des quatre parties du Kurdistan sont ici. Nous commémorons respectueusement Kemal Kurkut. Nous dédions le Newroz de 2025 à Kemal Kurkut. Nous leur offrons une solution démocratique et la paix. Joyeux Newroz à notre peuple, à Kemal Kurkut, à tous. »
 
Par la suite, la foule a déposé des œillets à l’endroit où Kemal Kurkut* a été abattu.
 
 
*Meurtre de Kemal Kurkut, énième crime raciste visant les Kurdes en Turquie 

Après le meurtre de Kemal Kurkut, les policiers ont immédiatement confisqué les appareils des journalistes pour effacer les images afin de cacher leur crime. Mais le journaliste Abdurrahman Gök a réussi à cacher la carte de son appareil dans la poche arrière de son pantalon. Ainsi, quand les policiers ont fouillé son matériel, ils n’ont rien trouvé tandis que le journaliste leur a menti en disant qu’il n’avait pas eu le temps de prendre des images…

 
scènes montrant le meurtre délibéré de Kemal Kurkut
 
Tentative de camouflage du meurtre
 
Les autorités turques, croyant avoir détruit les preuves du meurtre de Kemal Kurkut, ont fait une première déclaration affirmant que Kemal Kurkut était un kamikaze neutralisé par la police avant qu’il commette un attentat visant la fête de Newroz. Mais, le journaliste Abdurrahman Gök présente aussitôt les images du meurtre de Kurkut à la presse et à la justice turque, balayant les déclarations mensongères des autorités turques. Depuis, il est poursuivi par la justice turque qui l’accuse d’être « membre d’une organisation terroriste [PKK] ». 
 
Des images au secours de la famille Kurkut
 
Grâce aux images prises par le journaliste Abdurrahman Gök, la famille de Kemal Kurkut a pu porté plainte contre le policier qui a abattu le jeune homme il y a 3 ans et demie. Mais, malgré les images prises par les journalistes et des véhicules de police sur place, ainsi que des vidéos de surveillance des commerces voisins, montrant le moment où Kurkut a été abattu de sang froid par un policier turc, la justice turque refuse de condamner le policier et cherche d’autres subterfuges, comme la balle du policier qui aurait rebondit et touché Kurkut, sans que le policier ait eu l’attention de le viser, etc.

 

RENNES. Soirée de solidarité avec les femmes kurdes

0

RENNES – Le samedi 15 mars, l’Association Amitiés Kurdes de Bretagne organisait une rencontre / débat sur les femmes prisonnières kurdes en Turquie avec Mizgin Çiçek et Sara Aktaş, anciennes prisonnières kurdes réfugiées en Europe.

 

Lors de l’événement intitulé « L’impact de la prison sur les détenues politiques kurdes en Turquie », Mizgin Çiçek et Sara Aktaş ont informé le public des conditions de détention inhumaines des femmes kurdes en Turquie où la torture est monnaie courante et de son impact sur leur réinsertion une fois sorties de la prison.

Amitiés Kurdes de Bretagne a publié un compte-rendu de l’événement que nous partageons avec vous ici:

Dans le cadre des évènements consacrés aux droits des jeunes filles et des femmes, une rencontre, réunissant une cinquantaine de personnes, s’est tenue à la Maison internationale de Rennes, ce samedi 15 mars, pour écouter deux femmes, Sara Atkas et Mizgin Cicek venues témoigner  sur les  des conditions de détention des femmes kurdes dans les prisons turques et de l’impact sur leur réinsertion. Toutes deux connurent la prison pour avoir soutenu le droit de leur peuple à exister. Toutes deux connurent la torture.

 

Sara Atkas et Mizgin Cicek

 

Sara Atkas, cofondatrice du Parti de la Société Démocratique dans les années 2000 et très active dans les mouvements féministes kurdes, a vécu plusieurs emprisonnements, le premier en 1994, d’une durée de 11 ans, le second en 2009, durée de 6 ans et le dernier en 2016 durée 2 ans.

 

Mizgin, plus jeune, a été incarcérée en 2017 à l’âge de 22 ans pour une peine de 6 ans et 3 mois.

 

Les points communs sont très nombreux. Le motif est toujours lié à leur engagement pour les droits du  peuple kurde. la condamnation est  toujours arbitraire. Seule est mise en avant à chaque fois l’appartenance supposée à une organisation terroriste. Mizgin a seulement soutenu le film Bakour sur les réseaux sociaux ou brandi un drapeau soutenant les YPJ (Unités combattantes de Protection des Femmes  qui, notamment,  défendront Kobané en 2014 contre Daesh), mais sa famille est très active dans la lutte, un de ses frères est en prison à Izmir pour 30 ans , un autre a été tué au combat. Quant à Sara, elle est une cible à abattre depuis toujours, depuis le début de son engagement dans la lutte , vu l’importance de son rôle et sa détermination au combat qui ne faiblira jamais. Elle a fui la Turquie où elle est encore sous le coup de deux condamnations (une de 10 ans et une de 17 ans).

 

Les conditions de détention

 

Les conditions de détention : toutes les deux évoquent les souffrances psychologiques d’une incarcération où on est sans cesse épié, soumis à des pressions quotidiennes pour devenir plus dociles. Comme les fouilles à nu qui constituent de véritables humiliations. Pourtant, elles évoquent aussi la solidarité, dans certains espaces dédiés aux femmes politiques emprisonnées, ces compagnes qui vous aident à tenir, à vous dépasser. Toutes les deux évoquent aussi une véritable éducation politique dans les prisons où on trouve les moyens de lire et d’échanger. Mais cet accès à la culture n’est pas avéré dans toutes les prisons. Pour Sara, il était essentiel qu’elle rappelle dans le débat l’historique de la résistance des femmes dans les prisons. Elle est revenue sur la situation dans les années 1990 et en particulier sur la prison de Diyarbakir où elle a été emprisonnée. A cette époque, les tortures physiques étaient très fréquentes, Sara dit les avoir toutes subies. Outre le viol, l’électricité, les femmes subissaient des tortures physiques visant à détruire leurs organes génitaux afin qu’elles ne puissent plus avoir d’enfants. Malgré ces traitements innommables, les femmes ne cédaient pas. Sara tient à leur rendre hommage ce soir.

 

La réinsertion à la sortie de prison

 

Quel est l’impact de la prison  ? On n’ose à peine poser la question ! La réponse est là devant nous à travers leur présence malgré toutes ces souffrances et ces blessures. Sara est une femme dont le corps a été martyrisé.  Lors de son second enfermement, elle a subi une opération du cœur, menottée ! Elle doit vivre aujourd’hui avec des séquelles neurologiques graves. Mais c’est une femme puissante qui réalise des conférences, qui écrit des livres et qui continue la lutte en France. Mizgin est aussi en France, elle apprend la langue, pour pouvoir s’inscrire à l’université et étudier la psychologie. Parce qu’elle veut comprendre l’âme humaine, et pouvoir s’engager au service des femmes qui ont vécu ces expériences tragiques. Elle dit qu’elle ne dort que d’une oreille, son sommeil n’est jamais serein : dans la prison, le dortoir était fermé de l’intérieur mais les gardiennes pouvaient surgir à tout moment y compris la nuit. Toutes deux souhaitent obtenir le statut de réfugiées.  Ces femmes, de générations différentes, ont été confrontées à la violence des hommes alors qu’elles étaient encore des jeunes filles, à cause de leurs convictions, elles sont des guerrières et ont impressionné fortement l’auditoire ! Elles ont été très applaudies !

Par Marie Brigitte Duigou

SYRIE. Les Kurdes célèbrent le Newroz au Rojava et à Alep

0

SYRIE / ROJAVA – Les Kurdes syriens célébreront le Newroz (nouvel-an kurde) au Rojava et dans le quartier kurde d’Alep. Les comités préparatoires pour les lieux de Newruz ont terminé les préparatifs dans 11 villes du Rojava du nord et de l’est de la Syrie et de la ville d’Alep.

Les célébrations de Norouz auront lieu demain, vendredi, dans onze centres du nord et de l’est de la Syrie et dans la ville d’Alep. Les comités préparatoires ont invité toutes les composantes de la région, notamment les Kurdes, les Arabes, les Syriaques, les Circassiens, les Turkmènes et les Arméniens, à participer avec enthousiasme aux événements.

Dans le canton de Cizirê , les célébrations auront lieu dans 7 centres, en plus d’un à Tabqa, un autre à Raqqa, Euphrate et la ville d’Alep.

Canton de Jazera

 

Les comités préparatoires des célébrations de Nowruz ont décoré et préparé sept lieux dans les villes du canton de Jazera : Qamishlo, Hasaka, Derbasiya, Amuda, Tirbespiyê, Girkê Legê et Derik.

Les équipes artistiques sont également prêtes

Les équipes artistiques affiliées au Mouvement de Mésopotamie pour la culture et l’art démocratiques, au Mouvement culturel des femmes Helil Zêrîn et à l’Organisme culturel du canton de Jazera ont terminé leurs préparatifs pour participer aux célébrations de Nowruz.

Selon les informations obtenues auprès du comité préparatoire du Nowruz, les groupes participants à chaque célébration sont les suivants :

Qamishlo

 

La célébration de Nowruz dans le village de Himo près de Qamishlo comprendra des performances du chanteur Mezkîn Taher, du chanteur Samih Shuqair, du chanteur Muhammad Kaklo, du chanteur Mu’ayyad Shwaish, du groupe Serdem, du poète Ferhad Mirdi, du groupe Hewa Afrin, du groupe Martyr Walat Dabke, du groupe Botan et du groupe Dabke arménien d’Artsakh.

Hasaka

 

La célébration de Nowruz au barrage de Rojava à Hasaka comprendra des performances du Judy Group, du Tolheldan Group, du chanteur Atta Allah Muhammad, du Martyr Hoker Music Group, du Martyr Omar Dabke Group, du Zlal Group, du Kristerk Group, de la chanteuse Nabeeha Afrin, du Tal Brak Dabke Group et du chanteur Alan Oskan.

Derik

 

La célébration de Nowruz sur la place Martyr Jîjêk à Derik comprendra des performances du groupe Martyr Zilan, du groupe Nefshîn Judy, du groupe de théâtre Ava Mazin, du groupe Derik Dabke, du groupe Kojra, du groupe Martyrs de Qerjox, du groupe Elvetria, du groupe Avashin et du groupe Judy.

Tirbespiyê

La célébration de Nowruz sur la place Drijeik à Tirbespiyê comprendra des performances du groupe Martyr Khabbat, du groupe de théâtre Martyr Sabri, du chanteur Arkan Jamil, du groupe de théâtre Martyr Fedkar, du groupe Martyr Viyan Soran Dabke, du groupe Martyr Avzem, de la chanteuse Najla et du groupe Asala Jazira.

Girkê Legê

 

La célébration de Nowruz à Girkê Legê comprendra des performances du groupe Serheldan, du chanteur Bangin, du groupe Martyr Serhad, du groupe Martyr Gulan Zlal Dabke, du groupe de théâtre Martyr Hevi, du groupe arabe Andalib al-Furat et du groupe Alniya.

Amuda

 

La célébration de Nowruz dans le village de Jaghir Bazar près d’Amuda comprendra des performances du groupe Bal, du groupe Golekan Gherbawi, du groupe Akri, du chanteur Imad Suleiman, du groupe Dalila, du groupe Martyr Rihan Dabke, du chanteur Hussein et du chanteur Ebo.

Derbasiya

La célébration de Nowruz dans le village de Golbistan près de Derbasiya comprendra des performances du groupe Botan, du groupe Sakina, du groupe Derbasiya Dabke, du groupe Shorsh, du groupe Atra Assyrian Dabke, du groupe Sawsan Birhat Dabke, du chanteur Lawin Said Yusuf, du chanteur Talib Tal Brak, du chanteur Salah Ibrahim et du chanteur Hojin Herz.

Canton de Raqqa

Dans le canton de Raqqa, la célébration du Nowruz se déroulera sous le slogan « La liberté physique du leader Abdullah Öcalan ; la garantie d’une société démocratique ».

La célébration se déroulera au stade municipal de Raqqa, où une scène pour les spectacles et un foyer pour la flamme du Norouz ont été installés. Plusieurs groupes artistiques devraient participer aux festivités.

Canton de Tabqa

 

Dans le canton de Tabqa, la célébration comprendra des prestations culturelles et artistiques de groupes de musique folklorique kurde et arabe affiliés au Croissant d’Or et au Centre pour la culture et les arts du canton. Des spectacles de dabké et des récitations de poésie seront également proposés. Un groupe culturel syrien devrait également participer à la célébration, qui se déroulera au stade de l’Union Sports Club, au centre de Tabqa.

Canton de l’Euphrate

Dans le canton de l’Euphrate, une célébration de masse aura lieu sur la colline de Mishtnour à Kobani, où plusieurs groupes artistiques présenteront des performances musicales et traditionnelles.

Alep

 

À Alep, la célébration de Norouz se déroulera à Shqeif, dans le quartier kurde de Cheikh Maqsoud. Des groupes du Centre Jamal Horo, affilié au Mouvement culturel et artistique, et du Centre Martyr Berjîm, affilié au Mouvement Helil Zêrîn, se produiront, avec la participation de onze groupes de danse et de musique folkloriques. (ANHA)

FDS : Faisons du Newroz de cette année le début d’une nouvelle ère en Syrie

0

SYRIE / ROJAVA – A l’occasion du Newroz (nouvel-an kurde) les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont appelé toutes les minorités ethniques et confessionnels de la Syrie à faire de « Nowruz de cette année le début d’une nouvelle ère en Syrie » alors que des massacres ciblant la minorité alaouite du pays se poursuivent sur la côte syrienne.

 

Les FDS ont publié le communiqué suivant à l’occasion de Newroz:

Nous adressons nos plus chaleureuses félicitations à notre peuple kurde, au peuple syrien en général et au monde entier à l’occasion du Newroz. Nous adressons également nos félicitations à tous nos combattants inébranlables aux frontières de la patrie, qui veillent à sa sécurité et à sa stabilité. Nous espérons que le Newroz de cette année marquera le début d’une nouvelle ère en Syrie, tout comme le Nouvel An kurde et le début du printemps.

Le Newroz est profondément empreint de résistance et de paix. La flamme du Newroz symbolise la victoire sur l’injustice et la propagation de la paix et de la sécurité, qui deviennent alors le bien de tous les peuples de la région, exprimant en ce jour leur joie d’avoir conquis la liberté.

Aujourd’hui, nous sommes impatients d’incarner le sens du Newroz en Syrie et de la mener vers un avenir radieux et sûr, accueillant et solidaire pour tous ses citoyens. C’est un jour de paix, de liberté et d’unité, où toute forme de division et de conflit est bannie, et où règnent l’amour et la fraternité, fondés sur la justice, l’égalité et l’acceptation de l’autre. Chacun participe à sa reconstruction, et toutes les personnes déplacées et les réfugiés retournent dans les zones d’où ils ont été expulsés. Nous commençons ainsi à écrire une nouvelle histoire pour notre patrie, la Syrie, dont le thème principal est que la Syrie appartient à tous les Syriens, sans marginalisation ni exclusion.

Tout comme Newroz signifie l’adhésion à la terre et à la patrie, nous devons tous préserver les valeurs historiques de Nowruz, en traduisant cela en protégeant notre peuple de toutes les menaces, en restaurant sa cohésion sociale et sa vitalité, en lui permettant de se sentir en sécurité et en sûreté et d’entrer dans une phase dans laquelle il peut restaurer ce qu’il a perdu au cours des années de la crise syrienne.

Une fois de plus, nous félicitons tout le monde pour ce Newroz, et nous espérons que tout le monde célébrera cette fête nationale dans une atmosphère de joie et de jubilation, après qu’un chapitre sombre de l’histoire de la Syrie a été tourné, et qu’une nouvelle page a été ouverte, inaugurant une nouvelle ère.

Joyeux Newroz à tous.

EUROPE. Les Kurdes célèbrent le Newroz dans plus de 100 villes européennes

0

EUROPE – Les Kurdes d’Europe célèbrent le Newroz (Nouvel-an kurde) dans plus de 100 villes européennes avec des événements culturels, tantôt dans des salles des fêtes, tantôt en plein air où des concerts et des danses folkloriques (govend) ont lieu…

Les célébrations du Newroz auront lieu dans toute l’Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie, Suisse…).

 

Nous n’avons malheureusement pas toutes les infos concernant les lieux et les dates des célébrations  du Newroz. Mais vois quelques-unes des villes qui accueillerons les célébrations du Newroz qui ont lieu sous le slogan « Nous saluons le Leader, nous construisons la paix et une société démocratique » :

NEWROZ EN AUTRICHE

AUTRICHE – Les Kurdes d’Autriche célèbreront le Newroz dans 5 villes, dont Vienne où une célébration en plein air aura lieu le 30 mars.

Les lieux et dates des célébrations du Newroz en Autriche sont les suivants :

VIENNE

Marche du Newroz aux flambeaux menée par des jeunes le 21 mars
Lieu : Karlsplatz/Reselpark 1010 Vienne

Concert de Newroz le 30 mars à 14h
Lieu : Guglgasse 8 1110 Vienne

GRAZ

Réception conjointe de Newroz avec la municipalité de Graz
Lieu : Hôtel de ville de Graz

Marche aux flambeaux du Newroz le 21 mars à 18h30
Lieu : Hauptplatz

Concert de Newroz le 30 mars à 14h
Lieu : Straucher Gasse 32 8020 Graz

BRENGEZ

Événement Newroz le 30 mars à 12h
Lieu : Newroz Hofsteigsall Bundesstraße 20 Lauterach 6923 Brengez

Linz

Concert de Newroz le 6 avril à 14h
Lieu : Hauptstraße 1-5 4041 Linz

INSBURG

Marche aux flambeaux du Newroz le 20 mars à 18h
Concert du Newroz le 29 mars à 14h
Lieu : Olympiastraße 10 Variante F 6020

NEWROZ EN BELGIQUE

Les Kurdes de Bruxelles célèbrent le Newroz le dimanche 23 mars au Parc du Cinquantenaire

Les Kurdes de Bruxelles célèbrent le Newroz le dimanche 23 mars au Parc du Cinquantenaire

Les Kurdes de la région de Liège célèbreront le Newroz (Nouvel-an kurde) les 19, 20 mars à Liège et le 21 mars à Bressoux.



Réception du Newroz à Liège

Newroz à Liège



RDV le 19 mars, à 19h pour la réception du Newroz avec repas et musique
ADRESSE
Centre Polyculturel Résistances
Jonruelle 11, 4000 Liège

Projection du film « Lettres de Shengal » et rencontre avec la journalistes Berfin Hezil
RDV le 20 mars, à 19h
ADRESSE
Centre Polyculturel Résistances
Jonruelle 11, 4000 Liège

Marche aux flambeaux le 21 mars

RDV le 21 mars, à 18h au Centre culturel kurde
ADRESSE
Rue du Porto 132
4020 Bressoux

NEWROZ EN SUISSE

Les Kurdes de Suisse célèbrent le Newroz (nouvel-an kurde) dans plusieurs villes, dont Zurich où une grande fête aura lieu le 22 mars en présence des artistes Ferhat Tunç, Hozan Kawa, Xece, Azad Karahan, Tolhildan, Koma Rojhilat.

20 mars
Aarau: 17h, Maienzugplatz
Bâle: 18h, Keserne

21 mars
Lausanne: 18h, Flon
Rapperswil: 17h, Söchbodenstrasse
Saint-Gall: 17h, Parc Saint-Léonhard
Winterthour: 17h, Neumarktplatz
Lucerne: 17h, Pregassona
Coire: 17h, Chur Bagnhof
Bienne: 18h

22 mars
La grande fête du Newroz en Suisse aura lieu à Zurich le 22 mars, dès 12h, à Hardtrum Areal

29 mars

Lugano : 14h, Kurplatz

NEWROZ EN FRANCE

MONTPELIER – Les Kurdes de Montpelier et leurs ami-e-s célèbrent le Newroz (nouvel-an kurde) au Quartier Généreux le 21 mars 2025, dès 17h30. Au menu, musique, atelier de danses folkloriques kurdes, buffet, discussions… Adresse: 2 Quai des Tanneurs, 34090 Montpellier

PARIS – Le Newroz organisé par le Conseil Démocratique kurde en France (CDK-F) et le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) sera célébré à Villiers-Le-Bel 28 Avenue du Champ Bacon, en région parisienne)

L’Institut kurde de Paris célèbre le Newroz le lundi 24 mars 2025, à l’Hôtel de Ville de Paris, de 18h à 22h (Gratuit sur inscription)

RENNES – Les Kurdes de la région rennaise célèbrent le Newroz (nouvel-an kurde) le dimanche 23 mars, dès 12h, au parc des Gayeulles, Avenue des Gayeulles à Rennes. Événement organisé par les associations Amara (C.D.K.-Rennes) et ZIN 35 (Association des femmes Kurdes de Rennes et d’Ille-et-Vilaine).

MARSEILLE – Les Kurdes de Marseille célèbrent le Newroz le dimanche 23 mars au Parc de la Ravelle

MULHOUSE – Les Kurdes & leurs ami-e-s des environs de Strasbourg Célèbre le Newroz à Mulhouse

METZ – Les Kurdes & leurs ami-e-s des environs de Metz célèbrent le Newroz le samedi 22 mars

20 mars

Göteborg

Karlstadt

Aurich

Amsterdam

Hanovre

Brême

Oldenbourg

Wilhelmshaven

Mayence

Darmstadt

21 mars

Londres

Lausanne

Tolosi

Borlänge

Kiel

Cassel

Salzgitter

Le Newroz organisé par le Conseil Démocratique kurde en France (CDK-F) et le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) sera célébré à Villiers-Le-Bel 28 Avenue du Champ Bacon, en région parisienne)
Affiche du Newroz à Metz
Les Kurdes de Zurich célèbrent le Newroz à Hardtrum Areal

22 mars

Zurich (Les Kurdes de Zurich célèbrent le Newroz à Hardtrum Areal)

Paris (le Newroz sera célébré à Villiers-Le-Bel)

Metz

Bordeaux

Grobro

Skone

Danemark

Stuttgart

Francfort

Cologne

Les Kurdes de Cologne célèbrent le Newroz le 22 mars

Dresde

Leipzig

Chemnitz

Magdebourg

Arnheim

Canada

Affiche du Newroz du 23 mars célébré au Finsbury Park; à Londres

 

Les Kurdes de Marseille célèbrent le Newroz le dimanche 23 mars au Parc de la Ravelle

 

Les Kurdes & leurs ami-e-s des environs de Strasbourg Célèbre le Newroz à Mulhouse

23 mars

Londres (Newroz au Finsbury Park)

Marseille

Berlin

Munich

Halle

Hambourg

Erfurt

Stockholm

Ingsbourg

La Haye

Strasbourg

24 mars

Irlande

25 mars

Liverpool

La grande fête du Newroz en Allemagne aura lieu à Frankfurt

29 mars

Francfort

Aura

Bélinzole

Lyon

Oslo

Newroz célébré à Vienne le 30 mars

30 mars

 

Vienne

Graz

Bregenz

Écosse

6 avril

Linz

SHENGAL. L’armée irakienne qualifie les combattants yézidis de « terroristes »

0

IRAK / SHENGAL – Les Unités de résistance de Sinjar (en kurde : Yekîneyên Berxwedana Şengalê, YBŞ) ont condamné l’armée irakienne pour avoir qualifié leurs combattants capturés de « terroristes et mercenaires » dans la région yézidie de Shengal en début de semaine. Le commandement des YBS a appelé à la libération immédiate de ses membres, accusant les forces irakiennes d’abus.

Le commandement général des unités de résistance de Shengal a annoncé qu’un groupe de leurs forces a été pris en embuscade lors d’une attaque préméditée alors qu’il retournait au centre de la ville de Shengal par certains officiers de l’armée irakienne le 18 mars.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, jeudi, le commandement général des YPS a déclaré :

« Dans la nuit du 18 mars, vers 23 heures, une faction de l’armée irakienne a lancé une attaque perfide contre un véhicule appartenant à nos forces des Unités de résistance de Shengal (YBŞ). Cette attaque a entraîné la capture de cinq de nos camarades. Bien que certains d’entre eux aient été agressés et battus, et que l’incident ait été filmé et rendu public, leur sort reste inconnu à ce jour. Bien que nous ayons tenté de résoudre le problème par le dialogue avec l’armée, nos efforts sont restés vains.

Nous avons toujours abordé les problèmes de la région avec responsabilité, en nous efforçant de trouver des solutions à l’amiable. Malgré des désaccords occasionnels, nous avons agi avec un haut niveau de responsabilité, en recherchant des solutions logiques, ce qui a permis d’éviter l’escalade de nombreux problèmes. Nous considérons que la sécurité de notre région est bien plus importante que les différends mineurs.

Malgré la clarté des faits, des déclarations de la direction de l’armée ont qualifié nos camarades capturés de terroristes et de mercenaires. C’est totalement inacceptable, et nous rejetons catégoriquement ces accusations.

Chacun sait que les Unités de Résistance de Shengal (YBŞ) sont la force qui a défendu et libéré Shengal des mercenaires de Daech et qui assume depuis la responsabilité de sa sécurisation. Cependant, certains cherchent à ternir la réputation de cette force dévouée et loyale, en déformant la vérité à des fins politiques ou sous l’influence de certains partis visant à réprimer toute volonté indépendante yézidie. Des liens personnels douteux au sein de certains secteurs militaires, à l’insu de leurs supérieurs, sont à l’origine de ces agissements. Par conséquent, aucune partie n’a le droit de qualifier nos forces de mercenaires ou de terroristes, de porter de fausses accusations contre elles ou de saper leur réputation.

Il est important que le public sache que nos camarades, alors qu’ils accomplissaient leur devoir, ont été pris en embuscade lors d’une attaque préméditée alors qu’ils retournaient au centre de Shengal. Leurs véhicules ont été encerclés et ils ont été la cible de tirs directs. Cet incident est le fruit d’un complot et d’un plan coordonné par certains officiers de l’armée en collaboration avec un service de sécurité.

Nous réfutons les fausses accusations portées contre nos camarades et précisons qu’ils n’ont poursuivi ni arrêté personne. En cas de problème, la direction des Unités de résistance de Shengal (YBŞ) aurait pu être informée et l’affaire aurait été traitée comme il se doit. Par conséquent, nous réaffirmons que les allégations et accusations formulées par ces parties concernant cet incident sont infondées. Il est illogique de prétendre que nous enlèverions nos propres membres alors que nous pourrions simplement les inviter à dialoguer ouvertement avec nous.

Ce que l’armée [irakienne] a fait n’était pas un incident isolé ; c’était une grave trahison. Ce n’est pas une mince affaire que nos camarades soient encerclés et attaqués de manière aussi lâche. Ceux qui ont combattu les mercenaires de l’EI et contribué à sécuriser l’entrée des forces irakiennes à Shengal sont désormais traités comme des criminels et menacés de poursuites.

Nous condamnons fermement cette attaque et affirmons que nous ne pouvons l’accepter en aucune circonstance. Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades et prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir leur liberté. Cependant, nous préférons résoudre cette crise de manière responsable et sans escalade.

Par conséquent, nous appelons les autorités irakiennes responsables à agir avec sagesse et responsabilité. À ce stade, l’armée irakienne porte l’entière responsabilité de la vie et de la sécurité de nos camarades capturés et blessés. Pour éviter toute escalade, nos camarades doivent être libérés immédiatement afin d’éviter toute conséquence grave de cet incident ». (ANHA)

SYRIE. Le massacre des Alaouites se poursuit

0

SYRIE – Le massacres des Alaouites se poursuit sur la côte syrienne sous le regard complice de la communauté internationale.

La situation sécuritaire se dégrade dans les zones sous contrôle de Damas, avec des meurtres quotidiens et des enlèvements récurrents dans la plupart des zones, signale l’agence kurde ANHA. Aujourd’hui, quatre membres d’une même famille ont été tués dans le quartier d’Al-Adkhar à Homs.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR) a rapporté : « Le quartier d’Al-Adkhar à Homs a été le théâtre d’un horrible massacre qui a coûté la vie à quatre membres d’une même famille.

Un groupe armé a pris d’assaut la maison d’un citoyen et l’a assassiné, lui et ses trois enfants, de sang-froid, sous les yeux de la mère et de sa fille. 

Les hommes armés ont commis leur crime de manière brutale et ont ensuite quitté les lieux ».

TURQUIE. Écraser les Kurdes « oui », les Turcs « non »

0

TURQUIE – Depuis hier, les grandes villes de Turquie sont ont ébullition après l’arrestation du maire d’Istanbul et plus de 100 autres élus et membres du parti kémaliste d’opposition CHP. Malgré l’interdiction de manifester décrétée suite aux arrestations politiques menées par le régime d’Erdogan, les Turcs sont descendus en masse dans la rue à Istanbul notamment. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’Erdogan destitue des élus du peuple. Depuis des années, il fait arrêter les maires et députés kurdes qu’il remplace par des administrateurs (kayyum ou kayyim). On n’avait jamais vu la société turque s’indigner car pour elle, écraser les Kurdes c’est « oui », mais les Turcs « non ».

La société turque, lobotomisée par la propagande étatique qui dépeigne les Kurdes colonisés et pillés de leurs richesses matérielles et culturelles comme des sous-hommes, provoquant une haine viscérale chez bon nombre de Turcs pour qui « Un bon Kurde est un Kurde mort ». Mais la force politique des Kurdes présents massivement dans les métropoles turques font d’eux des faiseurs de roi lors des élections. Ce qui a poussé le CHP kémaliste à faire alliance avec Kurdes pour prendre les Mairies d’Istanbul, Izmir, Ankara… Sans le vote kurde, Erdogan était invisible. C’est ce que le dictateur Erdogan reproche au CHP dont il a commencé à emprisonner et remplacer les maires élus… provoquant un séisme au sein de la société turque.

Ce choque politique peut-il donner lieu à une réflexion profonde dans la société turque qui changera d’approche vis-à-vis de la question kurde, ou continuera-t-elle à ne défendre que ses propres intérêts, fermant les yeux devant l’injustice faite aux Kurdes, tant que la colonisation du Kurdistan lui apporte un certain niveau de confort matériel dans sa vie de tous les jours. Alors, ne mélangeons pas les serviettes et les torchons, s’il vous plait…

SYRIE. Toute constitution qui exclut les femmes est inacceptable

0

SYRIE / ROJAVA – Une cadre du parti kurde syrien PYD a déclaré que le gouvernement de Damas perpétue un régime autoritaire fondé sur l’exclusion totale de toutes les composantes, y compris les femmes, de tout processus décisionnel concernant son pays, ajoutant que : « Toute constitution excluant les femmes est totalement inacceptable ».

 

Naima Hassan, administratrice du Conseil des femmes du Parti de l’union démocratique (PYD), s’est confiée à l’agence ANHA sur la « déclaration constitutionnelle » du gouvernement de Damas et son incompatibilité avec les aspirations du peuple syrien, notamment avec la lutte des femmes.

 

Naima Hassan a déclaré : « Nous nous souvenons d’abord de tous les martyrs, hommes et femmes, qui ont fait de grands efforts et se sont sacrifiés pour construire une Syrie nouvelle, pluraliste et démocratique, et non pour une constitution décevante et pire que celle du parti Baas, qui a dirigé le pays pendant 60 ans avec un régime dictatorial basé sur l’exclusion et la marginalisation ».

Elle a ajouté : « La nouvelle déclaration constitutionnelle revient à octroyer des pouvoirs absolus au gouvernement intérimaire, ce qui ramène le pays à la case départ. » Elle a souligné qu’elle contredit totalement les principes de citoyenneté, perpétue la discrimination ethnique et religieuse entre les communautés syriennes et renforce les perspectives de construction d’une Syrie injuste et incompréhensible.

Exclusion des femmes après 14 ans de lutte

Naima Hassan a expliqué que les femmes syriennes avaient espéré que le « gouvernement intérimaire » aurait une nouvelle direction démocratique, mais la « constitution déclarée » était décevante, car elle excluait toutes les communautés, n’accordait pas aux Kurdes leurs droits et excluait complètement les femmes..

Elle a souligné que les femmes avaient consenti de grands sacrifices pendant la guerre, subi diverses formes d’oppression et de torture, et lutté pour la liberté jusqu’au martyre. Pourtant, un gouvernement comme celui d’al-Julani aujourd’hui en vient à exclure complètement les femmes, limitant leur rôle au foyer.

Elle a souligné que cela était totalement inacceptable, déclarant : « Après tous ces sacrifices, nous n’accepterons pas l’imposition d’un fait accompli qui ramènerait les femmes au statu quo d’avant. Cela enracine un nouveau régime autoritaire ».

Naima estime que la « déclaration constitutionnelle » du gouvernement de Damas ne construit pas un État démocratique, mais enracine plutôt un régime autoritaire pire que le régime Baas. La participation des femmes est minime et ne représente pas les Syriennes. Elle reflète plutôt une image de la femme imposée par une mentalité dominée par les hommes.

Elle a noté que l’expérience des femmes du nord et de l’est de la Syrie est devenue un modèle à imiter, car elles ont fait leurs preuves dans tous les domaines, sont devenues des pionnières de la révolution et ont réalisé des réalisations importantes, notamment grâce au système de coprésidence.

Un appel à unifier les efforts des femmes syriennes

À la fin de son discours, Naima Hassan a appelé les femmes syriennes et la société civile à lutter pour une constitution démocratique inclusive, garantissant la justice et l’égalité, et préservant les droits politiques, culturels et sociaux des femmes. Ceci afin de garantir la construction d’une Syrie libre et démocratique, de revendiquer leurs droits, de rejeter la réalité imposée et de rejeter la marginalisation et l’exclusion imposées par le gouvernement de Damas..

Elle a souligné que les femmes à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie doivent s’unir pour lutter pour leurs droits et assurer la construction d’une société juste qui n’exclut personne.

(ANHA)

TURQUIE. Détention d’İmamoğlu : « L’alliance électorale avec les Kurdes n’est pas un crime terroriste »

0

TURQUIE – « Il s’agit d’un coup d’État contre la politique et la démocratie. Ils vont désormais tenter de s’emparer également des municipalités. Les actions du gouvernement montrent que nous sommes confrontés à un véritable coup d’État et à un système de confiscation politique », déclare le député kurde du CHP, Sezgin Tanrıkulu après l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem İmamoğlu et de plus de 100 autres élus et militants politiques à Istanbul.

Plus de 100 personnes ont été arrêtées à Istanbul dans le cadre de trois enquêtes distinctes lancées sur ordre du parquet général d’Istanbul.

Parmi les personnes arrêtées figurent le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, des maires de district et plusieurs hauts fonctionnaires municipaux. Le parquet les accuse d’avoir « aidé l’organisation terroriste PKK/KCK en participant sciemment à l’initiative de consensus urbain », en référence à la coopération entre le Parti républicain du peuple (CHP) d’İmamoğlu et le Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM), pro-kurde, lors des élections locales de l’année dernière.

Sezgin Tanrıkulu, député du CHP représentant la ville kurde de Diyarbakır, s’est opposé à cette idée et a qualifié l’opération de « vol politique ».

« Il s’agit d’un coup d’État contre la politique et la démocratie. Ils vont maintenant tenter de s’emparer également des municipalités. Les actions du gouvernement montrent que nous sommes confrontés à un véritable coup d’État et à un système de confiscation politique », a-t-il déclaré.

« Aucune paix ne peut naître de cette fausse démocratie »

Tanrıkulu a critiqué l’accent mis par le gouvernement sur le consensus urbain, déclarant : « Si le consensus urbain est visé, c’est parce que le gouvernement a perdu Istanbul. Il a encore perdu, et cette fois avec une marge importante. Le CHP a formé une alliance institutionnelle pour les élections locales de 2024. À Istanbul, il s’est associé au parti DEM dans le cadre du consensus urbain, une décision politique. L’objectif était d’assurer la représentation des Kurdes dans les zones où ils ne sont pas majoritaires, notamment dans les métropoles. Aujourd’hui, ils tentent de criminaliser cette représentation. »

Il a soutenu que l’enquête fait « partie d’un effort visant à cibler spécifiquement İmamoğlu » et constitue « une intervention directe dans les activités des partis politiques et le droit à des élections libres ».

« Le véritable crime est d’entraver ce droit. Après tout, le parti au pouvoir lui-même a formé des alliances lors des élections précédentes. Ce n’est pas un crime, mais un processus démocratique. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui illustre de manière frappante les dangers qui pèsent sur la Turquie. Aucune paix ne peut naître de cette fausse démocratie », a-t-il déclaré. 

Consensus urbain

Le consensus urbain était une stratégie développée par le parti DEM. Son objectif était de présenter des candidats bénéficiant d’un large soutien au sein des différents groupes sociaux et politiques de chaque ville. Cette approche a permis au DEM de collaborer avec d’autres partis politiques dans différentes régions et de soutenir les candidats convenus.

Dans le cadre de cette stratégie, le CHP a révisé sa liste de candidats en prévision des élections dans les districts d’Esenyurt et de Güngören. À Esenyurt, le professeur Ahmet Özer a été nommé dans le cadre du consensus urbain. Il a été arrêté pour terrorisme et démis de ses fonctions en octobre. 

De plus, le DEM n’a pas présenté de candidats dans certains districts d’Istanbul et ses membres ont été élus aux conseils municipaux via des listes du CHP. 

Le mois dernier, les procureurs d’Istanbul ont ouvert une enquête sur cette coopération, alléguant qu’elle avait été orchestrée par le groupe militant PKK. (Bianet)