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IRAN. Quatre détenus, dont un Kurde et un Afghan, exécutés à Ghezel Hesar

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IRAN – Quatre prisonniers, dont un Kurde et un Afghan, ont été exécutés à la prison de Ghezel Hesar, dans la ville de Karaj. Ces personnes avaient déjà été condamnées à mort pour des crimes liés à la drogue et pour homicide.

Selon un rapport reçu par l’ONG Hengaw, les exécutions ont eu lieu à l’aube du lundi 12 août 2024. Parmi les prisonniers exécutés figuraient Saeed Niazi, originaire de Borujerd dans la province du Lorestan ; Behrouz Vafaei, un habitant de Téhéran ; et un ressortissant afghan dont l’identité fait toujours l’objet d’une enquête.

En outre, la peine de mort de Nasser Shafi’ei, un Kurde de 37 ans du village de « Nabi Kand » dans la ville de Takab et résident de Téhéran, a également été exécutée. Sharifi avait déjà été arrêté et condamné à mort pour cet homicide.

Saeed Niazi a été arrêté il y a quatre ans, tandis que les deux autres prisonniers ont été arrêtés à des dates différentes et condamnés à mort par la justice de la République islamique d’Iran pour des accusations liées à des crimes liés à la drogue.

Au moment de la publication de cet article, les exécutions de ces prisonniers n’avaient pas été signalées dans les médias gouvernementaux, en particulier ceux étroitement associés au pouvoir judiciaire.

TURQUIE. Une famille kurde de nouveau victime d’une attaque raciste

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TURQUIE – « Arméniennes », « terroristes » …, la famille de la journaliste kurde Ruken Tuncel a de nouveau été victime d’une violente agression menée par les mêmes individus à Istanbul / Beylikdüzü. La justice turque avait classé sans suite la précédente attaque qui avait eu lieu il y a un an.

Ruken Tuncel n’était pas présente sur les lieux mais ses sœurs Sinem et Zelal et sa mère Fethiye ont été agressées et finalement hospitalisées.

L’altercation a commencé à l’entrée de leur immeuble lorsque Asiye Y., une voisine, a accusé Zelal Tuncel de l’avoir bousculée. La situation a rapidement dégénéré lorsque Y., sa mère Makbule Y. et un autre membre de la famille, Orhan Y., ont agressé physiquement Zelal Tuncel et Sinem Tuncel. Leur mère a également été agressée lorsqu’elle a tenté d’intervenir.

Allégations de discours haineux

La famille Tuncel a déclaré avoir été victime de discours de haine lors de l’attaque, les assaillants ayant crié : « Ce sont des Arméniennes, ce sont des terroristes » et proféré des menaces de mort.

C’est la deuxième fois que la famille est confrontée à de tels abus, après avoir déjà été agressée par les mêmes voisins en août 2023.

Le frère de Ruken Tuncel, Baran Tuncel, a également été agressé par les mêmes individus à l’hôpital d’État de Beylikdüzü, où la famille s’était rendue pour obtenir des rapports médicaux documentant leurs blessures.

Suite à l’attaque, la famille Tuncel, accompagnée de leur avocat Halil Yılmaz, a déposé une plainte officielle contre les agresseurs au commissariat de police de Beylikdüzü Şehit Orhan Şahin.

Comment l’indécent s’est déroulé

L’incident s’est produit alors que Zelal Tuncel quittait son domicile le soir. Elle a rencontré Asiye Y. et sa mère, Makbule Y., à l’entrée de l’appartement, où Makbule a accusé Zelal de l’avoir bousculée.

Bien qu’Asiye Y. ait d’abord minimisé l’incident, les tensions ont éclaté lorsque Zelal a rejeté l’accusation et poursuivi son chemin. Asiye aurait crié : « Pour qui te prends-tu ? Ne manque pas de respect à ma mère, sinon je te tue. »

La situation s’est intensifiée lorsque Sinem Tuncel, alertée par le bruit, est sortie sur le balcon. Alors que les Y rentraient dans l’appartement, Zelal a entendu des cris et s’est précipitée pour trouver Sinem en train d’être agressée. La violence s’est encore aggravée lorsque Orhan Y. s’est joint à l’attaque et que Fethiye Tuncel, qui était sortie pour aider ses filles, a également été battue.

Insultes racistes

Les voisins sont finalement intervenus et la police a été appelée, ce qui a mis fin à l’agression. La famille Y. aurait proféré des insultes racistes pendant l’attaque, qualifiant les Tuncel de « Rejetons d’Arméniens », de « putes d’Arméniennes » et menaçant de les tuer. Ils ont également qualifié les Tuncel de « traîtres » et de « terroristes », remettant en cause leur droit de vivre dans le quartier.

Deux autres membres de la famille Y., Aslan et Şener Y., étaient également présents sur les lieux. La famille Tuncel a obtenu des rapports médicaux et porté plainte contre leurs agresseurs.

« Il s’agit clairement d’une attaque raciste »

Dans une déclaration concernant l’incident, Ruken Tuncel a rappelé la précédente attaque contre sa famille en août 2023. Elle a critiqué la levée de l’ordonnance de restriction précédente contre les Y et la clôture de l’affaire par le bureau du procureur, déclarant : « L’année dernière, lorsqu’ils nous ont attaqués, ils ont dit : +L’État est à nous+. »

« Enhardis par l’impunité, ils ont de nouveau attaqué, cette fois en plus grand nombre. Il est important de noter que nous n’avons aucun lien avec ces individus, il n’y a donc pas eu de conflit préalable. Ce qui a été dit pendant l’attaque montre clairement qu’il s’agissait d’une agression raciste. »

Arrière-plan

La famille Tuncel a été attaquée pour la première fois par ses voisins le 10 août 2023. Au cours de cet incident, Makbule et Asiye Y. ont proféré des menaces de mort et agressé Sinem Tuncel.

Lorsque la police a été appelée, Makbule Y. aurait dit : « La police ne viendra pas vous chercher. Laissez-moi les appeler et vous verrez comment ils viendront. L’État est à moi, la police est à moi. Nous sommes de Trabzon ; nous vous brûlerons vifs. Vous, les Alévis, êtes impliqués dans tout ce qui est mal. Vous vendez de la drogue, vous consommez de l’héroïne. Vous allez aux manifestations, mais ce n’est pas comme ça. J’ai un fusil de chasse ; vous verrez à quoi ça ressemble. »

Asiye Y. a également menacé Sinem en disant : « Je vais te tuer. Quelle est la valeur de ta vie ? Tu ne survivras pas. »

Selon certaines informations, Makbule et Asiye Y. auraient tous deux tenu des propos haineux, qualifiant les Tuncel d’« Arméniens » et de « terroristes ». Sinem Tuncel a porté plainte et obtenu un rapport médical documentant ses blessures.

Après la première attaque, la police a émis une ordonnance de protection contre Makbule et Asiye Y., les empêchant de s’approcher des Tuncel. Cependant, le 4 septembre 2023, le tribunal de la famille de Büyükçekmece a levé l’ordonnance de protection et le parquet général de Büyükçekmece a classé l’affaire en décembre 2023. (Bianet)

Le KCDK-E appelle à un renforcement de la lutte pour la liberté

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À l’occasion du 40e anniversaire de la lutte armée entreprise par la guérilla kurde contre l’État colonialiste turc, le Congrès des Sociétés démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E) a appelé à un renforcement conjoint de la lutte pour la liberté et à contrecarrer les plans du fascisme turc.

L’organisation faîtière kurde européenne KCDK-E a publié le communiqué suivant à l’occasion du 40e anniversaire du début de la lutte armée du PKK le 15 août 1984:

« C’est le 40e anniversaire du tournant dans l’histoire du peuple kurde, de la lutte pour l’existence ou la non-existence à la lutte pour la libération. Nous célébrons l’honorable lutte pour la liberté des Kurdes, qui a fait passer le pendule de l’anéantissement à l’existence pendant quarante ans grâce à une résistance acharnée contre l’État turc meurtrier. 

Le soulèvement du 15 août a apporté de grands progrès pour l’existence de l’identité kurde et pour la liberté. Aucune larme et aucun sacrifice n’ont été vains, cette résistance est et reste la résistance la plus honorable de l’histoire de l’humanité. Elle est une source d’inspiration pour la population mondiale et les peuples opprimés dans la lutte pour l’illumination et la liberté. Les guérilleros de la liberté autour de Rêber Apo [Abdullah Öcalan], notre peuple sacrificiel et les peuples du monde ont fait de cette lutte un flambeau pour la libération de l’humanité. Notre symbole est tous les héros immortels, des gens comme Egîd et Zîlan. Pour la 41e année du réveil, nous promettons à tous nos martyrs : nous libérerons Rêber Apo et le Kurdistan et continuerons la grande marche vers la victoire. Nous tiendrons notre promesse à tous nos martyrs du mois d’août par notre solidarité pratique avec leur lutte. 

 

Notre peuple a payé un prix élevé dans sa lutte contre les États colonialistes et la République de Turquie. Le peuple kurde, les jeunes et les femmes ont développé la capacité de se défendre en se basant sur leurs propres forces. Avec le paradigme développé par Rêber Apo, un rôle pionnier historique et la fonction d’une alternative mondiale ont été atteints. Le niveau mondial actuel, que la ligne du 15 août a commencée sous Rêber Apo, occupe une place honorable dans l’histoire de l’humanité et donne de l’espoir à tous.

Les forces réactionnaires, les traîtres et les puissances internationales tentent d’étouffer l’esprit du soulèvement du 15 août et son élan. Le fait que des forces traîtresses agissent aujourd’hui si ouvertement aux côtés de l’État turc génocidaire contre la lutte du peuple kurde pour sa liberté confirme cette réalité.

L’État turc cherche à occuper et à annexer tout le Kurdistan. Pour cela, il rassemble autour de lui des collaborateurs et des traîtres. En revanche, notre peuple défendra ses acquis en s’unissant autour de Rêber Apo et en restant fermement uni. Le peuple kurde, qui est uni autour des guérilleros de la liberté, ne s’écartera pas d’un seul pas de la lutte pour libérer le Kurdistan, il résistera courageusement aux attaques de l’occupation et de l’annexion.

À l’occasion de l’anniversaire du 15 août, nous appelons notre peuple à se mobiliser pour la lutte en se mobilisant pour Rêber Apo et contre la coalition fasciste AKP-MHP, les traîtres et toutes les forces internationales complices du génocide.

Le régime fasciste de l’AKP-MHP et ses collaborateurs sont sur le point de disparaître. Ensemble, avec nos amis des quatre régions du Kurdistan, nous nous levons encore plus fortement pour la lutte pour la liberté et pour Rêber Apo, par centaines de milliers dans le monde entier. De cette façon, nous contrecarrons les plans d’occupation et d’annexion de l’État turc. »

TURQUIE. Rafles anti – kurdes à Erzurum, Mardin et Adiyaman

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce matin, la police turque a arrêté plusieurs personnes lors de raids menés dans les provinces kurdes d’Erzurum, Mardin et Adiyaman.

Aydın Sefil, İsmail Işık, Cüneyt Büyükkaya et Serhat Kaçar ont été arrêtés lors de perquisitions dans les districts de Qereyazî (Karayazı), Karaçoban et Chad (Çat) d’Erzirom. Ils sont accusés de « faire de la propagande pour une organisation terroriste » sur les réseaux sociaux.
 
 
MÊRDÎN
 
Des raids simultanés ont été effectués dans la matinée dans les districts d’Artuklu, Şemrex (Mazıdağı), Qoser (Kızıltepe), Dêrik et Nisêbîn (Nusaybin) de Mêrdîn. Baver Akpınar, qui avait été arrêté par la police lors des perquisitions à Artuklu, a été remis à la gendarmerie. Lors des perquisitions menées dans le district de Nisêbîn, Çiya Tanhan et 4 autres personnes ont été arrêtés, tandis qu’au moins 8 personnes ont été arrêtées dans les districts de Qoser, Şemrex et Dêrik.
 
ADIYAMAN (SEMSÛR)
 
Quatre personnes ont été arrêtées lors de perquisitions dans les quartiers de Kolik (Kahta) et Sergolan (Gölbaşı) de Semsûr. Muhammed Yusuf Avseren, Mehmet Öktulmuş et Furkan Orhan, arrêtés à Kolik pour  « propagande d’une organisation terroriste [PKK] », ainsi que Yasin Yetişgen, membre et porte-parole du Parti communiste du Kurdistan, détenu à Sergolan, ont été emmenés au Département de la police d’Adıyaman.

SYRIE. Qui est Cheikh al-Hafel qui sème le chaos à Deir ez-Zor?

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SYRIE / ROJAVA – On signale que Cheikh Ibrahim al-Hafel, le pion commun des services secrets turcs (MIT) et du régime syrien menant les attaques à Deir ez-Zor, travaillait auparavant avec DAECH et coordonne désormais les attaques contre les forces arabo-kurdes (FDS) au sein du régime syrien.
 
Depuis près d’une semaine, les forces du régime syrien et ses mercenaires pro-iraniens attaquent les zones sous contrôle des forces démocratiques syriennes (FDS) où ils ont commis un massacre dans la campagne orientale de Deir Ez-Zor en tuant plus de 14 civils, dont des enfants, le 9 août dernier.

Après 10 ans de captivité entre les mains de DAECH, elle rencontre enfin son père

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Xunav n’avait que 2 mois lorsqu’elle fut kidnappée avec sa mère et des milliers d’autres femmes et enfants yézidis par le groupe terroriste État islamique à Sinjar. Elle et sa mère furent libérées par les combattantes kurdes des YPJ le 1er août. Aujourd’hui, Xunav, 10 ans, est revenue à Shengal et rencontrer enfin son père.

Le 3 août 2014, DAECH (l’État islamique – EI) a commis un génocide à Shengal en massacrant et en capturant des milliers de Yézidis. Pour les Kurdes yézidis, cette attaque était la 74ème campagne génocidaire visant les Yézidis à cause de leurs croyances millénaires.

Voici le bilan humain de ce génocide 74e génocide yézidî

-Plus de 5 000 Yézidis (en kurde êzdî) ont été tués
-6 417 femmes, enfants et hommes ont été kidnappés (Les femmes et fillettes ont été vendues comme esclaves sexuelles tandis que les garçons étaient enrôlés comme soldats)
-Des dizaines d’enfants et vieillards sont morts de soif sur le mont Sinjar lors de la fuite
-3 500 femmes et enfants ont été sauvés depuis et ont besoin de soins urgents 
-2 908 autres attendent d’être sauvés
-2 800 enfants sont devenus orphelins
-360 000 Yézidis ont fuit leurs terres et vivent dans des camps de réfugiés ou sont partis en Europe
-68 sanctuaires yézidis ont été détruits par DAECH
-80 fosses communes ont été découvertes jusqu’à présent -après la libération de Shengal (Sinjar)
– La ville de Shengal, détruite et minée par DAECH, attend d’être reconstruite. 
 
Presque tous (93 %) des Yézidis qui ont succombé à leurs blessures ou au manque d’eau et de nourriture étaient des enfants. Selon l’organisation à but non lucratif Nadia’s Initiative, dirigée par des Yézidis, la moitié environ des 6 400 enlevés étaient des enfants. Des garçons de sept ans ont été envoyés dans des camps d’entraînement de l’EI et des filles de neuf ans ont été violées et soumises à l’esclavage sexuel, selon un rapport de Save the Children.
 
Aujourd’hui, environ 2 700 Yazidis sont toujours portés disparus, dont environ 1 300 qui étaient mineurs au moment de leur enlèvement, selon les estimations de Yazda, un groupe de défense des Yazidis en Irak. Environ 300 à 400 des personnes toujours portées disparues auraient moins de 18 ans. Jusqu’à présent, plus de 3 500 Yazidis ont été secourus, dont 2 000 enfants, selon l’ONG Nadia’s Initiative.

Les Kurdes célèbrent le « feu d’espoir » qui brûle depuis 40 ans

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Le 15 août 1984 est une date importante pour le conflit turco-kurde puisqu’il marque la première attaque du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ciblant l’armée colonialiste turque. Il est célébré chaque année par les millions de Kurdes à travers le monde.

15 août 1984, le jour où les Kurdes ont allumé un feu d’espoir

Lors du deuxième congrès du parti du PKK, qui s’est tenu du 20 au 25 août 1982 à Daraa, en Syrie, il a été décidé que le PKK commencerait à préparer une insurrection à l’intérieur de la Turquie. Des camps d’entraînement ont été ouverts en Syrie et dans la vallée de la Bekaa au Liban et des équipes de propagande ont été envoyées de l’autre côté de la frontière pour prendre contact avec la population locale.

Après des années de préparation, le PKK a lancé sa première grande attaque le 15 août 1984. L’attaque était dirigée par Mahsum Korkmaz (commandant Egid).

Mahsum (Egid) Korkmaz

Les forces du PKK ont attaqué le poste de gendarmerie d’Eruh à Siirt, tuant un soldat de la gendarmerie et blessant six soldats. Simultanément, les forces du PKK ont attaqué une installation de plein air de la gendarmerie, des logements d’officiers et un poste de gendarmerie à Şemdinli, Hakkari et ont tué deux policiers et blessé un policier et un soldat.

La première attaque a été suivie d’un raid contre un poste de police à Siirt le 17 août, qui a été rapidement suivi d’une attaque qui a tué trois des gardes présidentiels du général Kenan Evren à Yüksekova et d’une embuscade qui a tué 8 soldats turcs à Çukurca, dans la province de Hakkari.

Le 28 mars 1986, le légendaire commandant de la guérilla Mahsum Korkmaz est tombé martyr avec un groupe de combattants lors d’affrontements avec les troupes turques à Gabar le 28 mars 1986. Depuis ce jour, le commandant Egîd a pris place dans le cœur du peuple du Kurdistan et sa position légendaire est rappelée à chaque occasion.

C’est sous son commandement que la guérilla kurde a mené la première attaque contre les forces d’occupation turques le 15 août 1984 à Eruh, déclenchant ainsi la lutte armée de libération.

Pour commémorer le commandant Egîd, un forgeron de Kobanê a réalisé une sculpture spéciale. La statue est en fer et reproduit le commandant Egîd dans son uniforme. Il tient une Kalachnikov et son visage regarde vers le haut. La statue représente la victoire et la prévision.

Mahsum Korkmaz aurait été enterré dans la fosse commune de Newala Kesaba, près de Siirt. Chaque année, des milliers de personnes se déplacent sur place pour rendre hommage au grand commandant.

TURQUIE. Un Turc portant des symboles nazis poignarde cinq personnes à Eskisehir

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TURQUIE – Hier, un Turc portant un casque et un gilet portant une croix gammée, a poignardé 5 personnes dans le jardin d’une mosquée de la ville turque d’Eskisehir. L’homme arrêté par la police avait par le passé publié des propos haineux ciblant les Kurdes, les migrants, les personnes LGBT et les « Juifs responsables du chaos du monde ».

 
Un homme de 18 ans, identifié comme Arda K., a perpétré une violente attaque lundi soir à Eskişehir, en Turquie, blessant cinq personnes à coups de couteau et de hache. L’agresseur portait un casque nazi et un gilet portant une croix gammée, ainsi que l’emblème du « Soleil noir », un symbole associé aux groupes néonazis et d’extrême droite.
 
 
Arda K. a diffusé en direct l’attaque, au cours de laquelle il a blessé cinq personnes dans une plantation de thé. Il a été appréhendé alors qu’il tentait de fuir.
 
Selon les informations recueillies, Arda K. jouait à des jeux vidéo avant d’enfiler son équipement et de s’aventurer dans les rues. Des témoins ont décrit la scène comme terrifiante, l’agresseur frappant sans distinction quiconque se trouvait sur son chemin. Un policier, en service à proximité, est intervenu et a réussi à appréhender le suspect après une brève course-poursuite.
 
Les blessés ont été rapidement transportés vers les hôpitaux locaux. Deux des victimes seraient dans un état critique. La police d’Eskişehir a confirmé que le suspect était en détention et que l’enquête était en cours. Le ministre turc de la Justice, Yılmaz Tunç, a commenté l’incident, déclarant que l’enquête était menée avec le plus grand soin et souhaitant aux blessés un prompt rétablissement.
 
L’attaque a suscité de vives inquiétudes, certains comptes de réseaux sociaux proches du gouvernement ayant d’abord présenté l’incident comme une attaque ciblée contre les fidèles de la mosquée. Cependant, les détails d’un « manifeste » mal rédigé et téléchargé par l’agresseur dans une archive en ligne ont révélé qu’il avait choisi ses victimes en fonction de leur incapacité apparente à se défendre, notamment des personnes âgées. Le manifeste ciblait des groupes tels que des militants de gauche, des femmes, des réfugiés, des Kurdes, des personnes LGBTQI et même des animaux comme cibles.
 
Une enquête plus approfondie a révélé qu’Arda K. avait déjà écrit des articles de blog ciblant les migrants et les personnes LGBTQI. La combinaison de sa tenue à thème nazi et de ses écrits haineux souligne les motivations idéologiques derrière l’attaque.
 
Le journaliste Bahadır Özgür a critiqué les tentatives de minimiser l’attaque, affirmant : « Il ne faut pas le réduire à un simple « enfant influencé par les jeux vidéo ». Il a explicitement écrit qui il voulait tuer : des gauchistes, des femmes, des réfugiés, des Kurdes, des personnes LGBTQI, des chiens, des chats. Ce sont les ennemis dont parlent tous les jours de nombreux politiciens ici ! »
 
Un internaute, Aylakokur, a ajouté : « C’est un sociopathe de haut niveau. Sa première cible était le bureau du Parti communiste turc, mais il a choisi cette voie en pensant que les personnes âgées ne pourraient pas s’enfuir », partageant un lien vers le manifeste présumé.

La CIA a-t-elle fondé les dangereux Loups Gris turcs?

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Comment la CIA a lancé le groupe nationaliste le plus dangereux d’Europe, un documentaire des journalistes Lindsey Snell et Cory Popp, diffusé sur la chaîne YouTube « Things Aren’t Great » le 8 août, se penche sur l’histoire obscure des Loups Gris, révélant leurs racines dans les opérations de l’OTAN et de la CIA et leur influence continue sur la politique turque et européenne. Le film met en lumière les actions violentes du groupe contre les minorités ethniques (Kurdes, Arméniens, Alévis…) et met en évidence leur présence importante, mais souvent négligée, en Europe.

Le documentaire How the CIA Launched the Most Dangerous Nationalist Group in Europe s’ouvre sur une référence au salut controversé des Loups Gris du footballeur turc Merih Demiral lors de l’Euro 2024, qui a suscité une indignation générale. Ce geste a mis les Loups Gris sous les feux de la rampe internationale, mais peu de gens connaissent l’histoire de violence profondément ancrée du groupe et son rôle important dans la politique turque, explique Lindsey Snell dans le documentaire sorti le 8 août, qu’elle a réalisé avec Cory Popp. L’œuvre révèle les origines troublantes des Loups Gris, enracinées dans les opérations de l’OTAN et de la CIA, et leur influence continue en Turquie et en Europe.

« Il existe une forme particulière de haine envers les Arméniens », note Snell dans le film, soulignant l’intense animosité du groupe envers les minorités ethniques. Les Loups Gris, un groupe ultra-nationaliste, ont une longue histoire de violences contre les minorités ethniques et les gauchistes, en Turquie comme à l’étranger. Cette violence, comme le révèle le documentaire, n’est pas un événement isolé mais fait partie d’une campagne nationaliste plus vaste, cautionnée par l’État.

Origines dans la géopolitique de la guerre froide

Le documentaire retrace les origines des Loups gris, en remontant jusqu’à la guerre froide. La Turquie, malgré sa neutralité officielle pendant la Seconde Guerre mondiale, a maintenu des liens étroits avec l’Allemagne nazie. Alparslan Türkeş, un jeune officier turc et admirateur d’Hitler, a fondé les Loups gris et le Parti du mouvement nationaliste (MHP) en 1969. Ces organisations ont été soutenues par l’OTAN et la CIA dans le cadre de l’opération Gladio, une opération secrète destinée à contrer l’influence soviétique en Europe.

« Malgré la dissolution de l’opération Gladio dans les années 1990, les Loups gris sont restés une force puissante, poursuivant leur campagne de violence et d’endoctrinement », révèle le documentaire. Les activités du groupe pendant cette période comprenaient de nombreuses attaques contre des militants de gauche, des Kurdes et des Arméniens, qui ont culminé avec des événements tels que le massacre de la place Taksim en 1977 et le massacre des Kurdes alévis de Maraş (Mereş) en 1978, qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés.

Les loups gris en Europe : une menace permanente

Si les activités des Loups Gris en Turquie sont bien documentées, Comment la CIA a lancé le groupe nationaliste le plus dangereux d’Europe met en lumière leur présence significative en Europe, notamment en Allemagne, où ils opèrent depuis les années 1960. Le documentaire montre comment le groupe, opérant sous divers noms tels que Türk Federasyonu, a réussi à contourner les interdictions dans des pays comme la France.

Cory Popp, qui a tenté d’interviewer des membres des Loups Gris pour le documentaire, a reçu une réponse glaçante. « Tout d’abord, notre vrai nom est Ülkü Ocakları [Foyers Idéalistes], pas les Loups Gris », a déclaré un représentant à Popp, indiquant la stratégie du groupe de changer de nom pour échapper aux répercussions juridiques en Europe.

Erol Unal, un ancien membre des Loups Gris qui a grandi en Allemagne, nous livre un récit troublant de son intégration dans le groupe alors qu’il était enfant. « J’ai été emmené aux réunions de jeunes des Loups Gris à 13 ans », raconte Unal, offrant un aperçu rare des méthodes utilisées par l’organisation pour inculquer l’idéologie ultra-nationaliste aux jeunes esprits. Son témoignage est un rappel brutal de l’influence insidieuse que les Loups Gris continuent d’exercer sur la jeunesse turque en Europe.

Comment le nationalisme imprègne la société turque

Le documentaire met également en scène Elif, une jeune femme turque qui, bien qu’elle n’ait pas été élevée dans une famille nationaliste, décrit la nature omniprésente de l’idéologie nationaliste en Turquie. « J’ai dû moi-même désapprendre une grande partie du nationalisme », dit Elif, racontant ses expériences d’enfance avec des camarades de classe kurdes qui étaient ostracisés par leurs pairs et leurs professeurs.

Le déni officiel du génocide arménien par la Turquie est un autre point central du documentaire. Un passage d’un manuel d’histoire turc de terminale, cité dans le film, dit : « Chaque année, le 24 avril, les Arméniens commémorent leurs arrestations et tentent de les présenter comme des massacres. » Ce déni est ancré dans l’éducation et la société turques, renforçant les discours nationalistes qui continuent d’alimenter la haine contre les Arméniens.

Le rôle des Loups gris dans la perpétuation de ce déni est mis en évidence par leur implication dans la guerre de 2020 entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au sujet du Haut-Karabakh. Dans la foulée, les Loups gris en France ont attaqué des Arméniens et dégradé des monuments commémoratifs du génocide arménien dans ce pays, ce qui a conduit à une interdiction du groupe par la France. Cependant, comme le souligne le documentaire, cette interdiction est largement symbolique, car les Loups gris continuent d’opérer sous différents noms.

Une alliance dangereuse avec la politique turque

Le documentaire explore également les liens étroits des Loups gris avec le gouvernement turc actuel. Le MHP, branche politique des Loups gris, est allié au Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdoğan. Cette alliance a permis aux Loups gris de rester une force importante de la politique turque, leur influence s’étendant jusqu’aux médias et à l’armée.

Snell a elle-même été la cible des Loups Gris. Elle a déclaré avoir été prise pour cible à la fois par le groupe anti-nationaliste et par les médias contrôlés par l’État du pays. Après avoir fait un reportage sur les crimes de guerre présumés commis par la Turquie, la journaliste affirme que les Loups Gris l’ont harcelée de manière intensive, notamment en publiant son adresse personnelle et sa date de naissance sur Twitter. La journaliste a exprimé son inquiétude quant à l’influence du groupe en Allemagne, où ces informations, généralement privées, auraient été obtenues grâce à leur infiltration d’agences gouvernementales, notamment de la police.

« Les Loups gris ne sont pas un groupe marginal en Turquie ; ils font partie intégrante du gouvernement turc actuel », souligne Snell. Son expérience personnelle avec le groupe en Allemagne met en évidence l’influence de ce groupe et les dangers auxquels sont confrontés ceux qui s’y opposent.

Conclusion : un appel à la sensibilisation et à l’action

Le documentaire Comment la CIA a lancé le groupe nationaliste le plus dangereux d’Europe se termine par un rappel brutal de l’influence continue des Loups gris et de la menace qu’ils représentent, non seulement en Turquie mais dans toute l’Europe. Le documentaire appelle à une plus grande sensibilisation et à une action plus importante contre le groupe, exhortant les gouvernements européens à interdire les groupes et à adopter une position plus ferme contre la propagation des idéologies ultranationalistes.

Comme le montre clairement le documentaire, les Loups Gris ne sont pas seulement une relique de la géopolitique de la Guerre froide, mais une menace actuelle qui continue de perpétuer la violence et la haine sous le couvert du nationalisme. (Medya News)

 

IRAN. Le régime iranien confisque tous les biens d’un activiste kurde exilé

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IRAN / ROJHILAT – Tous les biens et les avoirs de Kaveh Azizi, un activiste politique kurde ayant fui la répression des mollahs, ont été saisis par une décision de la justice iranienne.

Selon un rapport de l’ONG Hengaw, les biens de Kaveh Azizi, un activiste politique kurde résidant actuellement dans un pays européen, ont été récemment confisqués sur ordre de la branche 1 du tribunal révolutionnaire islamique iranien de Kermanshah (Kirmaşan), présidé par Farhad Alikhani, au profit du « siège exécutif de la directive de l’imam Khomeini » à Kermanshah.

Les documents obtenus par Hengaw révèlent que les biens confisqués comprennent deux voitures, une « Peugeot Pars » et une « Toyota Rav4 », ainsi que deux maisons dans les villes de Kermanshah et Javanrud.

Selon Kaveh Azizi, l’une des propriétés confisquées, sa maison à Javanrud, est actuellement évaluée à environ quinze milliards de tomans et occupée par sa famille.

Le rapport indique que Masoud Abdifard, un expert en biens mobiliers du « Siège exécutif de la directive de l’imam » à Kermanshah, était responsable de l’exécution de l’ordre.

Kaveh Azizi, originaire de Salas-e Babajani et résident de Kermanshah, a fui l’Iran en juillet 2022 en raison des menaces des institutions de sécurité iraniennes.

 

 

IRAN. Les forces iraniennes abattent un autre kolbar kurde

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IRAN / ROJHILAT – Les forces iraniennes ont abattu un autre kolbar kurde à Sardasht, près de la frontière du Kurdistan d’Irak.

Ali Rasouli, un jeune kolbar kurde de Mahabad, dans la province d’Azerbaïdjan occidental (Urmia), a été tué par des tirs directs des gardes-frontières iraniens stationnés à la frontière de Sardasht.

Selon le rapport reçu par l’ONG Hengaw, le samedi 11 août 2024, Ali Rasouli, 33 ans, du village de Koran dans la banlieue de Mahabad, a été tué par des gardes-frontières iraniens stationnés à la frontière de Duplore à Sardasht.

Une source bien informée a rapporté que ce jeune Kolbar a été abattu sans sommation et est mort sur le coup.

Ali Rasouli était marié, père d’un enfant et résidait récemment dans la ville de Nelas à Sardasht.

TURQUIE. Explosion à Şirnak/Silopi

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TURQUIE / KURDISTAN – On signale une explosion ciblant des ouvriers dans la province kurde de Şirnak. Il y aurait des victimes. L’État turc accuse le PKK d’avoir mené l’attaque.

Une explosion s’est produite lors du passage d’un véhicule transportant des ouvriers sur la route de Siyahkaya, au pied de la montagne Cudi dans le district de Silopiya à Şirnak (Şirnex). De nombreuses ambulances et gendarmeries ont été dépêchées sur place.