Accueil Blog Page 173

ROJAVA. Remises des diplômes à l’Université du Rojava

0

SYRIE / ROJAVA – Malgré la guerre et les attaques sanglantes de la Turquie ciblant les Kurdes du Rojava, l’Université du Rojava a organisé une cérémonie officielle à l’occasion de la remise des diplômes pour 435 étudiant.e.s.

L’Université de Rojava a organisé une cérémonie pour 435 étudiants diplômés au Parc de la Liberté à Qamishlo. Les étudiants ont obtenu leur diplôme dans les facultés de littérature kurde, beaux-arts, sciences sociales, ingénierie, histoire, géographie, physique, chimie, microélectronique, communication, pétrochimie et génie agricole.

L’événement a été suivi par des civils, les familles des étudiants, Semîra Hac Elî, coprésidente du Conseil de l’éducation et de la formation de l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie, Evîn Siwêd et Hisên Osman, coprésidents du Conseil exécutif de l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie, Telat Yûnis, coprésident du Conseil exécutif du canton de Cizîr, des professeurs d’université, des intellectuels et des universitaires.

Vêtus de vêtements traditionnels et de châles jaunes, rouges et verts autour du cou, les étudiants ont porté les photos des martyrs lors de la magnifique marche qu’ils ont organisée.

Lors de son premier discours, Evîn Ehmed, membre du comité exécutif de l’Université de Rojava, a déclaré que les difficultés ne constituent pas un obstacle pour les étudiants et a déclaré : « Aujourd’hui, les étudiants réécrivent leur science et leurs connaissances à travers l’histoire. »

Xelîl Elî, membre de l’Union des universités du nord et de l’est de la Syrie, s’est adressé aux étudiants et a déclaré : « Vous construirez une vie honorable et démocratique. Vous êtes l’avenir de cette société. Nous avons de grands espoirs pour vous. Nous vous félicitons pour votre diplôme. »

Hisên Osman a également félicité les étudiants et a déclaré : « Cette remise de diplômes est une étape historique et témoigne de notre pouvoir révélé par la connaissance. »

Après les discours, Evîn Siwêd, Hisên Osman et les membres du corps enseignant de l’université sont montés sur scène. Ils ont lu les noms des étudiants diplômés, les ont félicités et leur ont remis leurs diplômes.

À la fin de l’événement, les artistes Nesrîn Botan et Xêro Abas ont interprété leurs chansons.

Kurdistan au 5e festival « Les Peuples veulent »

0
MARSEILLE – Lors de la 5e édition du festival « Les Peuples veulent » ayant lieu les 26 et 27 octobre prochains à la Cité des Arts de la Rue de Marseille, vous pouvez assister à deux tables rondes ayant pour thème la guerre colonialiste ciblant les Kurdes et le Kurdistan.


Première table ronde à 9h45: Tisser des alliances transnationales depuis l’exil (Égypte, Kurdistan, Iran, Soudan, Syrie) suivi par un atelier à 12h

Deuxième table ronde à 15h: Cartographies du régime global de guerre – Au cœur des zones de guerre impériale et coloniale (Palestine, Kurdistan, Ukraine, Soudan)

 
RDV dès 9 heures, le samedi 26 octobre 2024, à la Cité des Arts de la Rue
225 Avenue Ibrahim Ali
13015 MARSEILLE

TURQUIE. Des prisonniers du Rojava victimes de traitements inhumains

0
TURQUIE / KURDISTAN – Interdiction de parler en kurde, d’avoir des appels téléphoniques avec leurs proches, de recevoir de l’argent… les Kurdes du Rojava, qui sont privés de leurs droits les plus fondamentaux dans les prisons en Turquie, sont soumis à des pratiques inhumaines.
 

S’adressant à l’ANF, Kamuran Tanhan, l’un des députés avocats du parti DEM, a déclaré que les efforts du gouvernement turc, qui maintient l’hostilité envers les Kurdes comme politique permanente, pour se rapprocher de l’administration de Damas découlent du désir de réprimer la révolution du Rojava et de laisser le peuple kurde sans statut.

Tanhan a déclaré que le gouvernement tente de se venger par des pratiques inhumaines contre les Kurdes du Rojava dans les prisons turques. Il a noté que la loi est complètement suspendue dans les prisons et que l’isolement est maintenu dans l’isolement. « Les prisonniers du Rojava connaissent de grands problèmes, tant sur le plan juridique qu’économique. Leurs droits les plus fondamentaux sont violés. L’argent déposé par les familles sur les comptes des prisons devient un motif de détention et d’emprisonnement sur la base d’accusations sans fondement telles que ‘financer l’organisation’. Pour les prisonniers qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins financiers en raison de problèmes de tutelle, l’argent des familles de prisonniers citoyens turcs est refusé au motif que ‘l’expéditeur est un étranger’. Ces pratiques dégradantes visent à rendre les prisonniers démunis. »

« Beaucoup d’entre eux sont emmenés dans des centres de rapatriement et détenus dans des conditions très dures. Dans ces centres, ils sont contraints de signer des documents de retour volontaire. Ceux qui refusent de le faire sont menacés d’être remis à des groupes paramilitaires. Cette menace est la preuve que les forces paramilitaires fonctionnent comme un appareil de politiques de guerre spéciales et commettent en même temps des crimes contre l’humanité contre le peuple kurde. La politique carcérale de la Turquie est extrêmement problématique et contraire aux droits de l’homme. En particulier, la discrimination et les mauvais traitements contre les prisonniers du Rojava se poursuivent systématiquement. Les procédures judiciaires et les exécutions de peine sont injustement prolongées et même ceux qui sont libérés ne peuvent pas retrouver leur liberté. Ces personnes sont privées des droits les plus élémentaires à la justice et sont retenues en otage dans les prisons. Le gouvernement doit mettre fin à ces pratiques inhumaines dans les prisons dès que possible et respecter les droits humains fondamentaux », a déclaré Tanhan.

IRAN. La condamnation à mort d’une militante kurde annulée

0

IRAN – La Cour suprême iranienne a annulé la condamnation à mort de la syndicaliste kurde Sharifeh Mohammadi et l’a renvoyée devant un autre tribunal pour réexamen.

Le 4 juillet, un tribunal iranien a condamné à mort la militante syndicale Sharifeh Mohammadi, détenue à la prison de Lakan à Rasht, accusée d’être liée à une organisation kurde illégale.

L’avocat de la militante syndicaliste et prisonnière politique condamnée à mort a annoncé que sa condamnation à mort avait été annulée et que son cas avait été renvoyé devant le même tribunal pour réexamen.

La Campagne de défense de Sharifeh Mohammadi a confirmé après la publication de la nouvelle qu’elle saluait la décision rendue par la Cour suprême. « Nous déclarons que nous voulons qu’elle soit acquittée de toutes les accusations portées contre elle et libérée. »

Sharifeh Mohammadi a été arrêtée en décembre 2023 à Rasht, en Iran, pour « rébellion », un délit passible de la peine de mort, et a été condamnée à la peine maximale. Elle a été accusée d’appartenir au parti Komala et a été soumise à des tortures physiques et mentales par des agents des services de renseignement pendant sa détention.

Le 8e Festival du film kurde de New York débute aujourd’hui

0
CINEMA – Tout est prêt pour la soirée d’ouverture de la 8e édition du Festival du film kurde de New York.
 
La huitième édition du Festival du film kurde de New York débutera aujourd’hui, samedi 12 octobre, au célèbre théâtre Village East by Angelika, 181-189 Second Avenue à Manhattan.
 
La soirée d’ouverture verra la projection du film Rojek, suivie d’une séance de questions-réponses avec la réalisatrice Zaynê Akyol.
 
Cette année, le Festival du film kurde de New York a pour thème la liberté d’expression dans la langue maternelle. Selon les organisateurs, la 8e édition du festival vise à mettre en lumière la riche diversité des voix, des histoires et des expériences kurdes, en soulignant l’importance de préserver et de promouvoir la langue kurde comme outil d’identité culturelle et d’expression personnelle. La langue étant l’élément vital de toute culture, le festival explorera le rôle du kurde comme moyen de résilience, de résistance et de créativité face aux défis historiques et actuels.
 
En plus de présenter une sélection de films kurdes innovants qui mettent en valeur ce thème, le festival proposera des tables rondes, des séances de questions-réponses avec les cinéastes et des événements communautaires visant à favoriser le dialogue sur le lien vital entre la langue et la liberté. La réception d’ouverture proposera de la cuisine traditionnelle kurde, notamment l’emblématique thé des contrebandiers kurdes, offrant un avant-goût de la culture kurde à nos participants.
 
Le Centre culturel kurde de New York poursuit sa mission de promotion du patrimoine kurde à travers une variété d’activités tout au long de l’année. Parallèlement au festival, le centre propose des cours hebdomadaires de langue kurde pour les enfants et les adultes, offrant une plate-forme essentielle pour préserver la langue et autonomiser les générations futures. Notre club de lecture et de cinéma mensuel rassemble des personnes de tous horizons pour discuter de la littérature et des films kurdes, tandis que nos événements annuels, tels que la célébration du mois du patrimoine kurde en mars et Seva Zistane en décembre, célèbrent la beauté et la résilience de la culture kurde.
 

Havrîn Khalaf, une pionnière pour l’avenir de la Syrie abattue par la Turquie

0
SYRIE / ROJAVA – La femme politique kurde Hevrin Xelef a été sauvagement assassinée par une milice djihadiste lors de l’invasion turque du nord de la Syrie il y a cinq ans. Son engagement en tant que secrétaire générale du Parti de l’Avenir de la Syrie n’est pas oublié.
 
 

Hevrin Xelef était la secrétaire générale du Parti de l’Avenir de la Syrie, un parti qui prône l’initiative démocratique populaire et qui représente un symbole d’espoir pour une Syrie démocratique et diversifiée. Il y a cinq ans, le 12 octobre 2019, cette jeune femme de 34 ans a été assassinée avec son chauffeur près de Qamishlo au cours de la guerre d’agression menée par la Turquie contre la région autonome du nord et de l’est de la Syrie.

Des membres du bataillon 123 de la milice djihadiste Ahrar al-Sharqiya, qui fait partie de la force d’invasion par procuration de l’Armée nationale syrienne (ANS), ont extirpé Hevrin Khalaf de sa voiture et mutilé son corps avant de l’exécuter. Selon le rapport d’autopsie, le corps de la femme politique présentait de nombreuses blessures, notamment de nombreuses blessures par balle et des fractures aux jambes, au visage et au crâne. Son cuir chevelu a été partiellement détaché et ses cheveux ont été arrachés.

Après son assassinat, le nom d’Hevrîn Xelef a été donné à une place du quartier de la Guillotière à Lyon, en France, au Jardin de la guérison de Berlin, au pont sur le « Rio Rivi Freddi » dans la municipalité de Berceto à Parme, en Italie, à la pépinière de Qamishlo et au jardin de Raqqa dans le nord-est de la Syrie. En 2019, elle a reçu le « Prix Margerita Troli » décerné chaque année par la municipalité de Capoa en Italie et le prix « Jeune militante » de la « Coalition italienne pour les droits et la liberté des civils » (Coalizione Italiana per la Libertà ei Diritti – CILD). Le nom d’Hevrîn Xelef a également été inclus dans les « Archives de l’espoir féministe » préparées par l’Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID) le 1er octobre 2020.

L’ANF s’est entretenue avec une compagne de longue date d’Hevrîn Xelef, Samira al-Aziz, aujourd’hui vice-présidente du Parti de l’Avenir de la Syrie. Les deux femmes se sont rencontrées en 2011, peu avant la révolution au Rojava.

Hevrîn Xelef est née le 15 novembre 1984 dans le village de Rêhanik près de Dêrik et a étudié le génie civil à Alep. Après la révolution du 19 juillet 2012, les deux femmes ont travaillé dans les structures de l’administration autonome, Samira al-Aziz a déclaré : « Hevrîn a d’abord travaillé pour le comité de l’énergie et moi pour le comité de l’éducation. Entre 2015 et 2018, nous nous sommes donc souvent rencontrées dans des comités conjoints. L’influence et la contribution d’Hevrîn dans ces structures étaient clairement visibles. Elle a fait des suggestions constructives et a fait avancer les choses. »

En tant que coprésidente du comité économique de la région de Cizîrê, elle a lancé des projets pour la prospérité économique de la population. Elle était tournée vers l’avenir et souhaitait élargir les horizons des femmes en particulier. En tant que secrétaire générale du Parti du futur, fondé à Raqqa en 2018, elle est devenue une pionnière politique et diplomatique de la justice et de l’égalité pour tous les groupes ethniques en Syrie. Elle était une politicienne kurde qui a défendu la révolution du Rojava et a motivé de nombreuses femmes à travailler en politique.

Elle ne s’est pas limitée à la population kurde. Elle a mené des projets visant à rapprocher les peuples. C’est pourquoi elle a cherché à dialoguer avec tous les groupes de population et a également été en contact étroit avec les représentants des tribus arabes. Elle était consciente de sa responsabilité et de son rôle et a agi avec prudence et prévoyance.

Elle a eu des échanges très bons et affectueux avec les jeunes et les femmes. Elle était elle-même une jeune femme et était passée maître dans l’art de valoriser les autres. Son assassinat brutal fait encore autant mal aujourd’hui qu’au premier jour. Elle croyait en une vie libre et unie pour le peuple syrien et s’est battue pour cela jusqu’au dernier moment. Il nous appartient désormais de poursuivre son combat. Les femmes doivent s’organiser pour jouer un rôle de premier plan dans l’unité de la Syrie.

Ahrar al-Sharqiya a massacré de nombreux civils, dont l’homme politique kurde Hawrîn Xelef. Abu Hatim Shakra, l’un des commandants du groupe Ahrar al-Sharqiya accusé d’avoir commis des crimes de guerre par l’ONU, a obtenu son diplôme de l’université Artuklu de Mardin le 6 juin 2023, où il s’est inscrit sous le nom d’Ahmed İhsan Fayyad al-Hayes. Le même nom était également à l’ordre du jour avec son vote aux élections organisées en Turquie le 14 mai 2023.

Mère d’Havrin Khalaf: « Les assassins de ma fille sont toujours en liberté »

0

SYRIE / ROJAVA – Suad Mustafa, la mère de la martyre Havrin Khalaf, a confirmé que les tribunaux européens n’ont pris aucune mesure pour demander des comptes aux responsables du crime d’assassinat de sa fille. Hevrîn Xelef, femme politique kurde et secrétaire générale du Parti de l’Avenir de la Syrie, a été brutalement assassinée le 12 octobre 2019 par les gangs Ahrar al-Sharqiya affiliés à l’État turc occupant.

Hevrîn Xelef, femme politique kurde et secrétaire générale du Parti de l’Avenir de la Syrie, a été brutalement assassinée le 12 octobre 2019 par les gangs Ahrar al-Sharqiya affiliés à l’État turc occupant.

Suad Mustafa, la mère de la politicienne kurde martyre Hevrin Khalaf, a déclaré que les assassins de sa fille sont toujours en liberté sans avoir à rendre de comptes pour leur crime odieux.

La politicienne kurde et secrétaire générale du parti de l’Avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf, a été assassinée le 12 octobre 2019 sur l’autoroute internationale (M4) avec son chauffeur Farhad Ramadan, et son corps a été mutilé par des mercenaires de l’occupation turque lors de l’attaque d’occupation de l’État d’occupation turc sur les villes de Serekaniye et Gire Spi.

En février 2020, la mère de la martyre Hevrin Khalaf a assisté à une session au Parlement européen et a déposé une plainte devant les tribunaux internationaux pour demander des comptes aux meurtriers de sa fille.

Aujourd’hui, cinq ans après l’assassinat de Khalaf, le silence sur la nécessité de demander des comptes aux responsables de ce crime est toujours la norme.

À cet égard, la mère de la martyre Hevrin Khalaf, Suad Mustafa, a déclaré que les efforts d’Hevrin étaient entièrement concentrés sur la politique et la véritable représentation du projet de la fraternité du peuple et de la liberté des femmes dans le nord et l’est de la Syrie.

Elle a continué à parler de l’échec des parties contre lesquelles la plainte a été déposée à prendre des mesures pour demander des comptes à ceux qui ont causé l’assassinat d’Hevrin Khalaf et la mutilation de son corps.

« Je me suis rendue dans les pays européens, et plus précisément à la Cour internationale de Justice, pour porter plainte contre les auteurs de l’assassinat de ma fille. Le crime de l’assassinat est une violation de toutes les lois internationales et humanitaires », a-t-elle déclaré.

Elle a également déclaré qu’elle avait déposé des plaintes contre les mercenaires turcs et les responsables de l’assassinat de sa fille devant les tribunaux allemands, suisses et belges, en plus des femmes italiennes qui ont également déposé une plainte contre les assassins d’Hevrin, notant qu’elle n’avait pas encore reçu de résultats positifs concernant ces poursuites.

Mustafa a déclaré que « malgré l’existence de preuves suffisantes pour condamner les responsables du crime, les tribunaux européens et les puissances internationales n’ont pris aucune mesure légale ou judiciaire pour demander des comptes aux auteurs et à leurs complices ».

 Mustafa a confirmé qu’elle était toujours en contact avec des avocats pour empêcher les criminels d’échapper à la punition.

« Je suis toujours en contact avec des avocats pour tenter d’obtenir une justice humaine pour ma fille Hevrin et ne pas permettre aux deux criminels d’échapper à la punition », a-t-elle ajouté.

Concernant le ciblage d’Hevrin Khalaf, sa mère a déclaré qu’ils voulaient effrayer les femmes et les éloigner de l’arène politique, mais des centaines, voire des milliers de femmes aujourd’hui dans le nord-est de la Syrie, trouvent en Hevrin un modèle pour elles, et elles se sont engagées à poursuivre sa lutte.

L’assassinat politique est une violation flagrante du droit à la vie, tel qu’énoncé dans l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que « Toute personne a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

La première clause de l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques stipule que « Tout être humain a droit à la vie. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie. »

La quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949, exige également dans son premier article que les Hautes Parties contractantes s’engagent à « respecter et faire respecter la présente Convention en toutes circonstances ».

L’article (32) de la même convention stipule que « Les Hautes Parties contractantes interdisent expressément toutes mesures de nature à causer des souffrances physiques ou l’extermination des personnes protégées en leur pouvoir. » L’article 2 de la convention considère comme des actes prohibés la politique de mise à mort sous toutes ses formes, en tout temps et en tout lieu, et l’homicide volontaire est considéré comme une infraction grave, selon l’article (147) de la même convention.

D’autre part, les Principes des Nations Unies pour la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires interdisent toute forme d’exécutions extrajudiciaires sous quelque prétexte que ce soit, même en temps de guerre, selon le premier principe qui stipule : « Les gouvernements doivent interdire par la loi toutes les exécutions extrajudiciaires et veiller à ce que de tels actes soient reconnus comme crimes de guerre par leur droit pénal et passibles de peines appropriées qui tiennent compte de la gravité de ces crimes.

Les circonstances politiques internes ou tout autre état d’urgence ne peuvent être invoquées pour justifier de telles exécutions. L’article 6 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998 stipule que le meurtre de membres d’un groupe est considéré comme un génocide, et selon l’article 7, l’homicide volontaire est considéré comme un crime contre l’humanité.

Appel à contribution à la 4e Conférence internationale d’Études kurdes

0
PARIS – Le Comité d’Organisation de la 4e Conférence Internationale d’Études kurdes lancent une appelle à la candidature pour l’événement qui aura lieu les 22 et 23 avril 2025 à Hewlêr (Erbil), au Kurdistan irakien.
 
 
Les thématiques de la conférence sont :

Société et culture kurdes; Langue et littérature kurdes; Études de genre dans les contextes kurdes; Perspectives historiques sur les Kurdes; Politique contemporaine kurde; Dynamiques régionales et internationales du Kurdistan; Construction de la paix et réconciliation; Migration depuis, à travers et au sein du Kurdistan; Études comparatives sur les Kurdes et le Kurdistan; Méthodologie dans les études kurdes; Études sur le génocide et la mémoire; et études kurdes;
 
Perspectives comparatives sur l’état historique et actuel du conflit pour l’autodétermination kurde
 
Études sur la diaspora kurde mondiale et le rôle de la société civile au Kurdistan
 
Problématiques émergentes dans les études kurdes et leur impact sur le Kurdistan
 
Propositions de panels
 
Seront acceptées également les propositions d’organisation de panels sur tout sujet lié aux études kurdes.
 
Les propositions de panels doivent inclure une brève description de la thématique du panel (jusqu’à 300 mots), une liste des participant.e.s proposés et une courte biographie pour chaque intervenant.e.s (jusqu’à 150 mots chacun). Les panels abordant des perspectives interdisciplinaires seront vivement encouragés.
 
Date limite de soumission des résumés : 20 décembre 2024 (en anglais)
 
Notification d’acceptation : 15 janvier 2025
 
Date limite de soumission prolongée : 28 février 2025 (2000 mots, en anglais) — Le texte doit inclure le titre avec les affiliations des auteurs, une introduction présentant la question de recherche et le contexte, ainsi qu’une section méthodologique décrivant les méthodes de recherche. Les résultats doivent résumer les principaux résultats, tandis que la discussion et la conclusion doivent mettre en lumière les implications et suggérer des orientations pour les recherches futures.
 
Adresse de soumission des candidatures: kurdishstudiesconference@ukh.edu.krd
 

Subventions de la conférence

 
L’Université du Kurdistan Hewlêr s’engage à couvrir les frais d’hébergement pour tous les participants à la conférence. Le comité organisateur assure vouloir garantir l’inclusivité et la diversité de la conférence. Des subventions de voyage sont disponibles pour les chercheurs financièrement défavorisés, en particulier les chercheurs en début de carrière et les universitaires féminines. Si vous souhaitez postuler à une subvention de voyage, veuillez l’indiquer dans votre soumission et fournir une brève déclaration de besoin.
 

Intervenants principaux de la conférence

 
Professeur Hamit Bozarslan, Directeur d’études de l’EHESS, France, Professeure Khanna Usoyan (Omarkhali), Université Libre de Berlin, Allemagne
 

Comité d’Organisation de la Conférence

 
Salih Akin, Université de Rouen-Normandie, France
Nazand Begikhani, Sciences Po, France
Amiri Cali, Conseiller, Ministère de l’Enseignement Supérieur & de la Recherche Scientifique du GRK
Naif Bezwan, Université de Vienne, Autriche
Janroj Yilmaz Keles, Université de Middlesex, Royaume-Uni
Bayar Mustafa, Université du Kurdistan Hewlêr, Kurdistan
Arzu Yilmaz, Université du Kurdistan Hewlêr, Kurdistan
 
Institut Kurde de Paris
Université du Kurdistan Hewlêr
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Gouvernement Régional du Kurdistan
 
Via l’Institut Kurde de Paris
 

ROJAVA. Kongra Star commémore Hevrîn Xelef et la Mère Egîd

0
SYRIE / ROJAVA – Le Mouvement des Femmes du Rojava, Kongra Star a commémoré Havrin Khalaf et la Mère Egîd, deux femmes politiques kurdes assassinées par les gangs de la Turquie les 12 et 13 octobre 2019.
 
Hevrîn Xelef, secrétaire générale du Parti de l’Avenir de la Syrie, a été brutalement assassinée le 12 octobre 2019 par les gangs Ahrar al-Sharqiya affiliés à l’État turc occupant.
 
Mère Eqîde, membre du Comité de médiation Girkê Legê, a été assassinée lors de l’attaque d’invasion un jour plus tard, le 13 octobre 2019.
 
La coordination Kongra Star a décrit le meurtre d’Hevrîn Xelef comme « une tentative de supprimer la voix des femmes libres et de détruire l’identité et la lutte des femmes ».
 
« Hevrin Xelef était un symbole de résistance et de lutte. Hevrin s’efforçait constamment de construire une Syrie démocratique aux multiples facettes. Comme l’État turc occupant avait peur du pouvoir des femmes leaders de la révolution, il s’en est d’abord pris aux femmes », a déclaré Kongra Star.
 
« Nous continuerons à lutter résolument contre les occupants qui augmentent de jour en jour leurs crimes contre les femmes, les enfants et les civils », souligne le communiqué.
 
Kongra Star a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités historiques et à demander des comptes aux meurtriers de femmes et a condamné le silence des puissances internationales face aux attaques de l’État turc et des gangs alliés.
 
Qualifiant ce silence d’incitation aux envahisseurs, Kongra Star a appelé les pays garants de la région à remplir leurs devoirs de protection des droits humains.
 
La déclaration conclut ainsi : « Nous déclarons que nous poursuivrons notre lutte dans l’esprit de Mère Eqîde, de la martyre Hevrin Xelef et de toutes les femmes qui ont sacrifié leur vie sur le chemin de la liberté. La philosophie de « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) sera une lumière qui éclairera notre chemin. Nous élèverons la lutte jusqu’à la libération des territoires occupés et l’instauration d’une Syrie démocratique. Nous n’abandonnerons pas, nous ne reculerons pas. Nous resterons fidèles à nos martyres et brandirons le drapeau de la liberté jusqu’à la victoire. »

TURQUIE. 72 attaques haineuses ont fait cinq morts en huit mois

0
TURQUIE / KURDISTAN – Parmi les attaques, 29 visaient des réfugiés et des ressortissants étrangers, 13 étaient dirigées contre des Kurdes, 12 contre des LGBTI+ et sept contre des minorités ethniques et religieuses ou des personnes exprimant des opinions religieuses, selon un rapport de la Fondation des droits de l’homme de Turquie.
 
La Fondation des droits de l’homme de Turquie (TİHV/HRFT) a publié aujourd’hui un rapport documentant les incidents d’attaques physiques et verbales discriminatoires, racistes et motivées par la haine qui se sont produits à travers le pays entre le 1er janvier et le 1er septembre.
 
Selon le rapport, au moins 72 agressions verbales ou physiques ont été enregistrées au cours de la période de huit mois. Parmi celles-ci, 29 visaient des réfugiés et des ressortissants étrangers, 13 visaient des Kurdes, 12 des LGBTI+, 7 des minorités ethniques et religieuses ou des personnes exprimant des opinions religieuses, et 11 d’autres groupes.
 
Cinq personnes ont perdu la vie dans ces attaques, dont deux réfugiés, une personne exprimant des opinions religieuses, un membre d’une minorité ethnique/religieuse et une personne LGBTI+. Au moins 26 personnes ont été blessées.
 
Violences contre les réfugiés syriens à Kayseri
 
L’un des incidents les plus marquants s’est produit à Kayseri, dans le centre de la Turquie, où un réfugié syrien a été arrêté en août, soupçonné d’abus sexuel sur un enfant. À la suite de cet incident, une série d’attaques ont ciblé la communauté locale de réfugiés. Au moins 24 entreprises ont fermé et plus de 3 000 réfugiés ont fui la ville.
 
Le ministère de l’Intérieur a indiqué que 1 065 personnes ont été arrêtées à la suite de ces attaques. Parmi elles, 28 ont été arrêtées et 187 ont été libérées sous contrôle judiciaire.
 
Mauvais traitements et torture
 
Le rapport identifie au moins 45 actions discriminatoires, racistes ou motivées par la haine visant les Kurdes, les LGBTI+ et les réfugiés par des institutions officielles.
 
Trois réfugiés ont perdu la vie à la suite d’interventions des forces de l’ordre et d’autres organismes publics, dont l’un est décédé après son expulsion. Au moins 661 personnes ont été victimes de torture et de mauvais traitements, dont 59 réfugiés.
 
Marches des fiertés et Newroz
 
Le rapport fait état de plusieurs cas de célébrations, telles que les célébrations du Newroz et les marches des fiertés, qui ont été réprimées par la violence policière.
 
Au total, 32 rassemblements pacifiques ont été perturbés par les forces de l’ordre, ce qui a conduit à l’arrestation d’au moins 602 personnes, dont beaucoup ont été soumises à la torture ou à des mauvais traitements. Parmi les personnes détenues, 40 ont été arrêtées, tandis que 66 ont été libérées sous contrôle judiciaire et une a été assignée à résidence.
 
Durant le mois des fiertés et la semaine de la fierté trans, la police a perturbé huit manifestations pacifiques, ce qui a entraîné l’arrestation d’au moins 56 personnes. Les individus ont été accusés de « résistance à la police », « insulte » et « agression légère ». Six des personnes arrêtées ont ensuite été libérées sous contrôle judiciaire.
 
Lors des célébrations du Newroz et des rassemblements électoraux organisés par des groupes kurdes, la police a arrêté au moins 498 personnes, dont des enfants, accusées notamment de « propagande pour une organisation terroriste » et de « violation de la loi sur les manifestations ». Dix des personnes arrêtées ont été arrêtées, tandis que 51 ont été libérées sous contrôle judiciaire.
 
Répression des événements kurdes
 
Le rapport documente également de multiples incidents où des individus ont été arrêtés pour avoir dansé sur de la musique kurde lors de mariages ou dans la rue.
 
Au cours de sept événements distincts survenus dans des villes comme Mersin, Ağrı, Siirt et Istanbul, un total de 48 personnes, dont des musiciens et des organisateurs d’événements, ont été arrêtées pour « propagande terroriste ». Parmi elles, 30 ont été arrêtées, tandis que neuf ont été libérées sous contrôle judiciaire et une a été placée en résidence surveillée. Quatre personnes ont été condamnées à un an et trois mois de prison pour le même chef d’accusation.
 
« Érosion de l’État de droit »
 
Le TİHV s’inquiète de l’utilisation croissante de discours discriminatoires et haineux, qui, selon lui, sont normalisés par les autorités. Il critique ce qu’il décrit comme une attitude permissive des politiciens et des forces de l’ordre en réponse aux incidents violents, comme ceux de Kayseri, affirmant qu’une telle approche légitime la violence au sein de la société.
 
« Cette agression inquiétante et l’attitude légitimatrice des autorités publiques sont des manifestations claires de la violence structurelle qui définit les relations politiques et sociales dans le pays. Cela ne se limite pas aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, mais affecte un spectre beaucoup plus large de la société », a déclaré le groupe.
 
Le rapport conclut en avertissant que le choix de l’État de maintenir l’ordre public par la violence et l’oppression porte atteinte à l’État de droit et érode les fondements d’une société démocratique. (Bianet)

TURQUIE. Interdiction du film kurde Rojbash

0

Le ministère turc de la Culture et du Tourisme a interdit la distribution commerciale du film kurde Rojbash, affirmant qu’il n’était « pas adapté à la distribution publique ». Réalisé par Özkan Küçük, le film raconte l’histoire d’un groupe d’acteurs de théâtre kurdes qui se réunissent 25 ans plus tard pour jouer leur pièce Rojbash (du mot kurde « Rojbaş » signifiant « bonjour »). Le film met en évidence la pression constante exercée sur la langue et la culture kurdes au fil des décennies.

En réponse à cette interdiction, l’Association des médias et des études juridiques (MLSA) a déposé une plainte pour annuler la décision du ministère.

Le réalisateur et producteur Özkan Küçük a critiqué cette interdiction : « Nous allons faire valoir notre droit à porter notre film sur les écrans devant les tribunaux. » Il a ajouté que la décision du ministère empêche le public de s’intéresser à une histoire qui traite des défis auxquels sont confrontés le théâtre et l’expression artistique kurdes en Turquie.

Le film, en grande partie en langue kurde et dans lequel les acteurs jouent leur propre rôle, décrit les obstacles rencontrés par un groupe d’artistes alors qu’ils se préparent à rejouer Rojbash. Dans une interview, Küçük a expliqué que le film, dont la réalisation a duré six ans, visait à capturer à la fois les amitiés naissantes et les luttes politiques en cours autour du théâtre en langue kurde.

Le directeur juridique du MLSA, Veysel Ok, a fait valoir que l’interdiction du ministère s’inscrivait dans la continuité des restrictions plus larges imposées à l’expression des Kurdes en Turquie. Il a noté qu’aucune justification n’avait été donnée à cette décision et a suggéré que l’interdiction pourrait être liée à l’utilisation de la langue kurde dans le film. « Cette décision n’est pas distincte des pressions et interdictions de longue date sur la langue kurde », a déclaré Veysel Ok.

Malgré les restrictions en vigueur en Turquie, Rojbash sera projeté dans des festivals internationaux, notamment au Festival du film kurde de Berlin ce vendredi. Le film a déjà attiré l’attention, ayant été présenté en avant-première au Festival international du film de Duhok en Irak en décembre 2023 et au Festival du film kurde de Düsseldorf. Cependant, l’interdiction du ministère rend impossible la projection du film en Turquie, ce qui, selon le MLSA, constitue une violation de la liberté d’expression artistique.

La plainte déposée par la MLSA fait valoir que cette décision équivaut à une censure préalable, qui viole les droits constitutionnels des réalisateurs et du public. L’association espère une décision rapide en sa faveur, qui permettrait à Rojbash d’atteindre les écrans turcs.

Küçük a exprimé sa déception face à cette interdiction : « Lorsque je me préparais à montrer ce film dans les cinémas, je n’aurais jamais pensé qu’il finirait devant les tribunaux. Cette décision n’est pas seulement une censure, mais une interdiction de l’expression artistique ». Il a souligné sa conviction du droit du film à être montré, soulignant l’importance de la liberté d’expression pour les créateurs et les spectateurs de Rojbash.

Le recours en justice s’appuie également sur une décision antérieure de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a jugé la Turquie coupable de violation de la liberté d’expression après avoir interdit une pièce en langue kurde interprétée par l’un des acteurs de Rojbash. Küçük garde espoir que la cour statuera en faveur du film, lui permettant ainsi d’atteindre le public et de poursuivre son message de résilience culturelle et linguistique.

Via Medya News: Turkish Ministry of Culture bans Kurdish film Rojbash from commercial distribution

La Turquie sommée de cesser d’attaquer l’expression culturelle kurde

0
Le groupe de défense des droits des minorités (MRG) a exhorté le régime turc à cesser le harcèlement contre les Kurdes arrêtés en septembre à Diyarbakir (Amed), en Turquie, en lien avec leurs activités culturelles et linguistiques. Au moins 22 personnes ont été arrêtées. Ces arrestations ne sont que les dernières d’une longue histoire d’abus du système judiciaire pénal pour persécuter l’expression culturelle kurde légitime et protégée, a déclaré MRG dans un communiqué publié le 10 octobre.
 
MRG dénonce le contrôle et la sécurisation de l’activité culturelle et politique kurde , ainsi que le harcèlement et l’intimidation concomitants de la société civile kurde, comme des outils de répression systématique de l’identité kurde par le gouvernement turc, qui remonte à des décennies, depuis la fondation même de l’État turc. MRG appelle la Turquie à respecter ses obligations en vertu du droit international pour protéger les droits culturels et politiques de tous les individus, quelle que soit leur origine ethnique.
 
En Turquie, les droits et libertés accordés aux différents groupes ethniques et religieux sont inégalement répartis. Les Kurdes sont un exemple notable d’une communauté qui a été confrontée à une répression et à une discrimination massives de la part de la société et de l’État. La protection des minorités en Turquie est faible – à ce jour, elle repose largement sur le Traité de Lausanne de 1923, qui ne couvre que certaines communautés non musulmanes reconnues à l’époque, laissant de nombreuses autres, y compris les Kurdes, sans reconnaissance juridique et avec une protection très limitée.
 
En se fondant sur le traité de Lausanne, le gouvernement a refusé d’adhérer à des instruments juridiques modernes qui protégeraient plus efficacement les droits de toutes ses minorités. Il a également cherché à limiter ses obligations envers les minorités en étant l’un des deux seuls pays – l’autre étant le Qatar – à adhérer au Pacte international relatif aux droits civils et politiques avec une réserve sur l’article 27, qui garantit les droits des minorités à la culture, à la religion et à la langue. La Turquie doit moderniser de toute urgence son cadre juridique relatif aux droits des minorités et veiller à ce que des protections égales soient créées et mises en œuvre pour toutes les communautés minoritaires. En particulier, elle doit appliquer les droits accordés aux non-musulmans dans le traité de Lausanne à tous les groupes minoritaires religieux, ethniques et linguistiques.
 
Le 25 septembre 2024, aux premières heures de la matinée, la police antiterroriste a pris d’assaut la librairie kurde Payîz Pirtuk à Diyarbakir et le siège de l’association d’enseignement de la langue kurde, l’Association de recherche sur les langues et la culture de Mésopotamie (MED-DER). Le raid, qui a duré plusieurs heures, a abouti à l’arrestation d’au moins 22 personnes et à la confiscation des disques durs de MED-DER ainsi que de centaines de livres et de magazines en langue kurde. Les charges retenues contre les détenus ne sont pas encore connues en raison d’une ordonnance de confidentialité sur l’enquête, menée par le bureau du procureur général de Diyarbakır.
 
Cette dernière répression contre les institutions linguistiques et culturelles fait suite à une vague d’arrestations entre juillet et août de cette année d’hommes, de femmes et d’enfants exécutant des danses kurdes dans des vidéos téléchargées sur TikTok. Cela comprend six personnes qui ont été arrêtées le 26 juillet 2024 pour avoir dansé lors d’une fête de mariage sur une chanson populaire politique kurde. La persécution des Kurdes qui expriment leur langue et leur culture à travers la musique, la littérature ou la danse s’est traduite par des arrestations, des détentions provisoires et de graves accusations de « diffusion de propagande terroriste », passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans.