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ROJAVA. Les frappes turques mettent hors service une clinique de Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Les bombardements turcs ciblant la ville de Qamishlo ont mis hors service la clinique Al-Khaleej. Depuis hier soir la Turquie a mené plusieurs dizaines de frappes contre les infrastructures civiles et énergétiques cruciales dans le nord et l’est de la Syrie, sous contrôle kurde, tuant au moins 12 civils et plongeant dans le noir des zones entières.
 
Plusieurs villes et régions du Nord et de l’Est de la Syrie ont été soumises à des bombardements terrestres et aériens hier soir, mercredi et aujourd’hui, qui ont causé la mort et des blessés parmi les civils, et la mise hors service de certains centres de services et institutions.
 
La clinique Al-Khaleej dans le quartier de Halko dans la ville de Qamishlo est l’un de ces centres qui ont été bombardés par des drones d’occupation turcs après minuit, ce qui a entraîné de graves dégâts matériels et l’a mis hors service.
 
La clinique comprenait des cliniques médicales pour les enfants, les femmes, des cliniques dentaires, des cliniques de médecine interne et une pharmacie, et recevait quotidiennement des centaines de patients de divers quartiers de la ville de Qamishlo et de sa campagne.

ROJAVA. Un bombardement turc ciblant la station-service de Siwêdiyê fait 8 victimes

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie commet actuellement un massacre de masse en ciblant délibérément les zones d’habitations civils du Rojava contrôlé par les forces arabo-kurdes. On signale des dizaines de morts et blessés après plus de 15 heures de bombardements massifs.
 
La nuit dernière, la Turquie a bombardé la station-service de Siwêdiyê, tuant au moins 8 personnes et blessant plusieurs autres civils.
 
Les avions de guerre de l’armée turque ont frappé la station-service Siwêdiyê à Derik à 02h30 ce jeudi matin.
 
Selon les premiers rapports, trois personnes ont été tuées dans le bombardement, tandis que des dizaines de personnes ont été grièvement blessées.
 
Ce matin, cinq autres personnes, grièvement blessées, ont succombé à leurs blessures.

FRANCE. Manifestations contre les frappes turques ciblant le Rojava

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) dénonce les nouveaux bombardements turcs ciblant les civils et infrastructures du Rojava depuis hier soir et appelle à manifester. (Détails des manifestations à venir)
 
Voici le communiqué du CDK-F:
 
« Halte aux bombardements de l’État turc contre les civils au Rojava
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France condamne fermement les bombardements meurtriers perpétrés par l’armée turque dans le nord de la Syrie, qui ont causé, selon les premiers bilans, la mort de plus de 12 civils, dont des enfants et ont blessé plus de 25 autres personnes. Ces bombardements, survenues après l’attaque contre le siège des industries de défense de Turquie près d’Ankara, sont non seulement injustifiées, mais constituent également des crimes de guerre flagrants.
 
 
En ciblant des villages, des infrastructures civiles et des zones peuplées, la Turquie montre une fois de plus sa volonté de briser la résistance légitime du peuple kurde. Ces actes barbares, qui frappent aveuglément enfants et civils, révèlent la stratégie de guerre d’éradication menée par le gouvernement turc.
 
 
Nous dénonçons cette violence inacceptable qui viole le droit international et les conventions humanitaires. Le CDK-F appelle la communauté internationale, ainsi que la France et la Coalition internationale, à assumer leurs responsabilités en intervenant pour mettre fin à ces massacres et protéger les populations civiles.
 
 
Ce samedi, des manifestations seront organisées dans toute la France, notamment à Paris, pour dénoncer ces bombardements et exprimer notre solidarité avec les victimes et le peuple kurde.
 
 
Nous appelons également la société civile française à se mobiliser contre ces agressions répétées et à se tenir aux côtés du peuple kurde dans sa lutte pour la paix, la justice et la dignité. »

Image d’archive

TURQUIE. Un député du DEM Parti se rend à Imrali

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TURQUIE – Le député du DEM Parti et neveu d’Abdullah Öcalan, Ömer Öcalan a rencontré le chef historique de la guérilla kurde sur l’ile prison d’İmralı, après 43 mois de silence absolu.
 
 
Abdullah Öcalan, qui a été maintenu en isolement absolu dans la prison de haute sécurité de type F d’İmralı, a rencontré son neveu, le député du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Riha, Ömer Öcalan, après 43 mois de silence absolu.
 
Ömer Öcalan a déclaré ce qui suit sur son compte X (ancien Twitter): « La dernière rencontre face-à-face avec M. Abdullah Öcalan a eu lieu le 3 mars 2020. Nous, en tant que famille, avons eu une réunion avec M. Öcalan des années plus tard, le 23 octobre 2024. Les visites familiales de routine, qui sont un droit légal, nous voulons qu’elles se poursuivent quelles que soient les circonstances ».

SYRIE. La Turquie fait pleuvoir des bombes sur le Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Depuis la nuit dernière, la Turquie mène des frappes aériennes massives contre les infrastructures humanitaires et énergétiques cruciales dans le nord et l’est de la Syrie, sous contrôle kurde, tuant au moins 12 civils, dont des enfants. L’attentat à la bombe d’hier ciblant le siège de l’industrie aérospatiale turque (TUSAŞ) a servi de prétexte à Erdogan pour s’en prendre de nouveau aux habitants du Rojava.
 
Le Centre de presse des Forces démocratiques syriennes (FDS) a publié une déclaration confirmant que l’occupation turque a ciblé 42 localités, qui étaient toutes des institutions de services essentiels, en plus des zones densément peuplées, lors du bombardement turc de la région du nord et de l’est de la Syrie.
 
Voici la déclaration du centre de presse des FDS :
 
« Au cours des dernières heures, l’État d’occupation turc a mené une nouvelle vague d’attaques ciblant les infrastructures de base nécessaires aux moyens de subsistance des populations de la région du nord et de l’est de la Syrie, ainsi que les rassemblements civils et les forces de sécurité chargées de protéger la zone.
 
L’agression turque récente a causé la mort de 12 civils, dont deux enfants, et en a blessé 25 autres, dont certains sont dans un état critique.
 
En plus des zones peuplées, des boulangeries, des stations électriques et pétrolières et des postes de contrôle des forces de sécurité intérieure chargées de protéger les civils ont été les cibles des avions de guerre, des drones et de l’artillerie turque, alors que 42 sites, tous des institutions de services essentiels, ont été attaqués.
 
Cette agression barbare répétée exprime clairement l’hostilité turque envers notre peuple dans le nord et l’est de la Syrie et constitue un rappel brutal des dangers que représente la mentalité criminelle turque pour les peuples de la région et leur paix. Il s’agit d’une tentative turque d’exporter ses crises internes aux dépens de notre peuple et de semer le chaos, en plongeant davantage la région dans des tensions accrues.
 
Nos forces, les Forces démocratiques syriennes, qui font face une fois de plus à cette vague d’agression turque en cours, n’hésiteront pas à remplir leur devoir de protéger notre peuple et nos régions ».
 

TURQUIE. Un attentat cible l’agence aérospatiale turque

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TURQUIE – Hier, un attentat à la bombe a frappé le siège de l’industrie aérospatiale turque (TUSAŞ) dans la capitale Ankara, faisant au moins cinq morts. Le pouvoir turc a aussitôt accusé la guérilla kurde d’être derrière l’attaque.
 
Hier, une explosion a été suivie de coups de feu au siège de TUSAŞ à Ankara. Trois membres du personnel de l’agence ont été tués dans un premier temps, tandis que deux assaillants ont finalement été abattus par les forces de sécurité, a annoncé le ministre de l’Intérieur. Le bilan s’est alourdi à cinq morts dans les heures qui ont suivi.
 

L’explosion s’est produite vers 15h35 heure localeà l’entrée du siège de TUSAŞ (en turc: Türk Havacılık ve Uzay Sanayi A.Ş – TUSAŞ) sur l’avenue Havacılık dans le district de Kahramankazan, suivie de coups de feu. En réponse, le personnel de l’agence a été dirigé vers des abris pour se mettre en sécurité, tandis que les forces de sécurité, les pompiers et les équipes médicales ont été déployés sur les lieux.

Des images fixes des caméras de sécurité de l’agence qui circulent dans les médias turcs montrent au moins deux individus armés de fusils en train de prendre d’assaut le bâtiment. On ignore si les assaillants ont été attaqués ou neutralisés, mais certains rapports indiquent qu’ils ont pris des otages à l’intérieur du bâtiment. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque jusqu’à présent.

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a confirmé l’attaque dans un communiqué sur les réseaux sociaux, annonçant des morts et des blessés.

« Une attaque terroriste a ciblé les installations de l’industrie aérospatiale turque à Ankara. Malheureusement, nous avons des martyrs et des blessés. Nous présentons nos condoléances aux familles des martyrs et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. De plus amples informations seront fournies au public. Veuillez vous référer aux communiqués officiels pour des informations précises », a-t-il écrit.

 

Le ministre de la Défense nationale, Yaşar Güler, a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’être responsable de l’ attaque meurtrière qui a visé le siège des industries aérospatiales turques (TUSAŞ).

Interdiction de diffusion

Le président du Conseil supérieur de la radio et de la télévision (RTÜK), Ebubekir Şahin, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’un tribunal avait interdit la diffusion des images de l’incident. Cette interdiction interdit aux médias de publier des images directement prises sur les lieux.

Le chef de l’Otan condamne l’attaque

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a condamné l’attaque dans un communiqué sur les réseaux sociaux : « Les informations faisant état de morts et de blessés à Ankara sont très préoccupantes. L’OTAN soutient son allié, la Turquie. Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes et suivons de près l’évolution de la situation. »

Dans un deuxième message, Rutte a déclaré qu’il avait parlé au téléphone avec le président Recep Tayyip Erdoğan, réitérant son message de soutien.

Assaillants tués

A 17h50, le ministre Yerlikaya a annoncé que deux assaillants avaient été tués. Trois membres du TUSAŞ ont également été tués dans l’attaque et 14 autres ont été blessés, a-t-il ajouté.

Les agresseurs seraient arrivés à l’agence dans un taxi qu’ils avaient précédemment volé.

Le bilan s’alourdit à cinq morts

Après deux morts et 14 blessés dans un premier temps, le bilan s’est alourdi à cinq morts dans les heures qui ont suivi, dont deux personnes ayant succombé à leurs blessures. L’un des blessés serait dans un état critique. (Bianet)

TURQUIE. Mort suspecte d’une prisonnière politique kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – La prisonnière politique kurde, Mizgin Acar, qui aurait tenté de se suicider dans une prison de Mardin, a perdu la vie à l’hôpital.

La prisonnière Mizgin Acar, qui aurait tenté de se suicider dans la prison de type E de Mardin dans la nuit du 1er octobre, est décédée dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de formation et de recherche de Mardin, où son traitement se poursuivait. Le corps d’Acar, décédé ce matin, a été transporté à la morgue. Acar sera enterrée dans le quartier de Mîdyad (Midyat) par ses proches.

À PROPOS DE MIZGIN ACAR

Acar, qui avait été jugée en 2017 sur la base des déclarations d’un confesseur pour avoir prétendument « été dans les quartiers où des conflits ont eu lieu » pendant les couvre-feux décrétés entre 2015 et 2016 dans le quartier Nisêbîn (Nusaybin) de Mêrdîn, a été acquittée à l’issue du procès. . Après que la Cour suprême a rendu une décision défavorable, Acar a été arrêtée par la police à son domicile à Mîdyad le 30 mai 2024.

Acar, qui a été placée à la prison fermée de haute sécurité d’Elazığ, a été transférée à la prison de type E de Mardin au motif qu’elle avait été entendue le 9 septembre. Lors de l’audience du 9 septembre, le parquet a rendu un avis demandant une « réclusion à perpétuité aggravée » contre Acar. Afin de laisser du temps à la défense, le tribunal a reporté la prochaine audience au 30 septembre. Acar, qui était détenue dans la prison de type E de Mardin en raison de la date de clôture du procès, a été condamnée à « la réclusion à perpétuité aggravée » lors de l’audience tenue le 30 septembre. Alors qu’Acar a été ramené en prison après la décision, sa famille a été informée qu’elle aurait « tenté de se suicider » pendant la nuit.

Acar était soignée dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de formation et de recherche de Mardin.

IRAN. Libération conditionnelle du rappeur kurde Saman

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IRAN – Le rappeur kurde Saman Yasin a été remis en liberté conditionnelle pour des raisons de santé. Il a passé 26 mois en prison où il a été soumis à de graves tortures.
 
Saman Yasin (Seydi), connu sous le nom de Saman Yasin, auteur-compositeur et rappeur kurde de Kermanshah et résident de Téhéran, a été enlevé par les forces de sécurité iraniennes à son domicile le dimanche 2 octobre 2022, pour avoir soutenu les manifestations « Jin, Jian, Azadi » (Femme, vie, liberté) déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Aminin en septembre 2022.
 
Lors d’un simulacre de procès qui a eu lieu à Téhéran le samedi 29 octobre 2022, Saman a été accusé de « Moharebeh » (guerre contre Dieu) et condamné à 5 ans de prison. Il vient d’être remis en liberté conditionnelle à cause de ses problèmes de santé.

Il y a 40 ans, disparaissait Cegerxwîn, le grand poète kurde

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Le poète et écrivain kurde Cegerxwîn sera commémoré dans tout le Kurdistan aujourd’hui, à l’occasion du 40e anniversaire de sa mort.

Aujourd’hui marque le 40e anniversaire de la mort du « poète de la liberté », Cegerxwîn, décédé le 22 octobre 1984 à Stockholm à l’âge de 81 ans.

Il a été enterré dans le jardin de sa maison dans le quartier de Xerbî à Qamishlo, où il avait passé la majeure partie de sa vie.

Cegerxwîn, de son vrai nom Şehmus Hasan (Şêxmûs Hesen), est né en 1903 dans le village de Hisar (Hesarê) au Kurdistan du Nord – d’où son surnom de Hesarî.

A cette époque, le village appartenait à Mardin (Mêrdîn). Aujourd’hui, le village est une municipalité de la province de Batman (Êlih).

En 1914, Cegerxwîn fuit les combats de la Première Guerre mondiale avec sa famille pour se réfugier à Dêrik, dans le nord de la Syrie. On sait peu de choses sur les six années de sa jeunesse, y compris son séjour à Dêrik. On ne trouve aucune trace de ces années dans des ouvrages tels que l’Anthologie de la littérature kurde de Mehmed Uzun ou l’Histoire littéraire des Kurdes de Qenadê Kurdo. Cependant, ces années là-bas ont dû être très formatrices pour son sens de la justice et de la liberté. En raison de son travail d’ouvrier agricole et de berger, Cegerxwîn entra bientôt en conflit avec les agahs et les mollahs. Il essaya de survivre en tant que journalier dépossédé de ses terres dans l’agriculture, voulut étudier et manger. Mais cela ne servit à rien. Il ne pouvait plus gagner sa vie là-bas. De son séjour à Dêrik, Cegerxwîn lui-même a dit : « Dêrik est une source de culture. Si je n’étais pas allé à Dêrik, et sans les beautés de la nature et de l’histoire de Dêrik, je pense que je ne serais jamais devenu poète. »

Cegerxwîn se sépara du village et d’Aghas et se déplaça de village en village en récitant des poèmes. On dit qu’il se retrouva à Amûdê à la fin de la Première Guerre mondiale. Là, la dissolution de l’Empire ottoman le prit par surprise. Les puissances mandataires tracèrent de nouvelles frontières et il fut donc temporairement coupé de son lieu de naissance.

À l’âge de dix-huit ans, il fréquente une madrasa (école coranique) et reçoit une éducation religieuse pendant près de neuf ans. À Amed (Diyarbakir), ses professeurs sont des érudits respectés tels que Meleyê Serî Jêkirî et Seydayê Mele Iskender (1898-1928) de la célèbre tribu Botan. Son compagnon de route devient le personnage littéraire Mele Abdurrahmanê Sorikî. À cette époque, Cegerxwîn commence à écrire des poèmes qui traitent de la dure réalité de la vie au Kurdistan. Il y réfléchit sur l’exploitation féodale des Aghas, qui, en tant que grands propriétaires terriens, sont également les seigneurs des habitants de leurs domaines. À cette époque, il transmet déjà dans sa poésie les idées de libération nationale kurde ainsi que les valeurs de la tradition, de l’histoire et de l’art kurdes.

Le soulèvement kurde de Şêx Said (Cheikh Said) en 1925 fut suivi d’une répression et de persécutions sévères. De nombreux cheikhs et érudits spirituels de la région se joignirent au soulèvement et y entraînèrent leurs étudiants. Après la répression sanglante, le professeur de Cegerxwîn, Mele Iskender, fut arrêté en 1926, tomba malade de la tuberculose et en mourut. Mele Sorikî, l’ami de Cegerxwîn, réussit à s’échapper. Lui aussi réussit à se sauver. Il s’enfuit d’abord à Cizîrê, puis à Qamişlo, dans la partie syrienne du Kurdistan appelée « Petit Sud ». C’est là qu’il put publier ses premiers poèmes dans la revue Hawar. Celle-ci était dirigée par Celadet Bedîrxan, qui, avec son frère, avait publié en 1898 le premier journal kurde du Caire et qui, à partir de 1927, tenta de réunir les intellectuels kurdes dans la société Xoybûn. Depuis lors, Şehmus Hasan Hesarî utilise le pseudonyme de Cegerxwîn, qui signifie cœur saignant/intérieur.

Après la Seconde Guerre mondiale, Cegerxwîn fonde à Cizîrê avec d’autres intellectuels kurdes le Mouvement pour la liberté et l’unité kurde (Civata Azadî û Yekîtiya Kurd), qui deviendra plus tard la branche turque du Parti démocratique du Kurdistan (PDK-T), au sein duquel il conserve néanmoins son indépendance. De 1949 à 1957, Cegerxwîn est membre du Parti communiste syrien, au sein duquel les Kurdes occupent traditionnellement un nombre disproportionné de postes de direction.

En Syrie, Cegerxwîn fut persécuté et s’enfuit à Bagdad en 1958, où il devint membre du corps enseignant de la Faculté de langue et littérature kurdes de l’université en 1959. Il put publier son premier dictionnaire de kurde en caractères latins et travailla au sein du PDK du mollah Mistefa Barzanî. Il n’y resta que trois ans, puis retourna à Qamishlo en raison de la répression croissante. Mais même là, il fut arrêté, torturé et interrogé à plusieurs reprises. Après s’être séparé du PDK de Barzanî, il fonda avec quelques personnes partageant ses idées le Parti démocratique kurde (Syrie), auquel il resta associé jusqu’à sa mort. En 1970, il s’enfuit au Liban, d’où il émigrera en Suède en 1979 à l’âge de 76 ans.

Cegerxwîn est décédé en Suède le 22 octobre 1984, laissant derrière lui une œuvre d’une grande importance pour tous les Kurdes. Son cercueil a été transporté à Qamişlo et enterré dans le jardin de son ancienne maison avec la participation de près de cent mille Kurdes, Assyriens, Arabes et Arméniens.

En 2022, le curateur de la province kurde de Batman a fait démolir un buste du poète et écrivain kurde. Le buste avait été érigé en 2007 dans le parc « Kine Em [Qui sommes-nous] » par la municipalité de l’époque.

Le monument au grand poète Cegerxwîn avait déjà été retiré de son emplacement par des inconnus en 2014.

Sur l’oeuvre de Cegerxwîn

Comme pendant les années de sa vie au Kurdistan et au Moyen-Orient, sa poésie « rebelle » était crainte et ostracisée par tous les dirigeants des États dans lesquels vivent les Kurdes, la plupart de ses livres ont été publiés en Europe, notamment lors de son dernier exil, en Suède, où six volumes de poésie seulement ont été publiés, ainsi que des livres sur l’histoire et le folklore kurdes. La Fondation Cegerxwîn y a également été fondée au début des années 2000. En tant que directeur, son fils Keyo Hassan, décédé en 2020, a coordonné le travail sur divers projets. Ainsi, d’autres publications kurdes et même turques ont pu être réalisées en Turquie. Ce n’est qu’au début des années 1990 que les livres de Cegerxwîn ont pu être publiés et distribués en Turquie. Au début, cependant, ils n’ont été publiés qu’à Istanbul, alors qu’ils étaient encore interdits au Kurdistan du Nord.

Cegerxwîn était largement lu dans les années 1960 et 1970 dans l’ex-Union soviétique, en particulier dans les républiques où vivent les Kurdes – Géorgie, Azerbaïdjan et Arménie. L’écrivain par excellence des Kurdes d’Azerbaïdjan, le professeur Shamil Esgerov, par exemple, qui a également produit le seul dictionnaire kurde-azerbaïdjanais à ce jour, a écrit sa thèse en 1969 sur « La poésie du poète contemporain Cegerxwîn ». Et l’écrivain kurde Ordixanê Celil a publié son ouvrage « La poésie patriotique de Cegerxîn » en Arménie en 1966.

IRAN. Peines de prison supplémentaires pour deux prisonnières kurdes

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IRAN – Les prisonnières kurdes détenues dans la prison d’Evin, Pakshan Azizi et Warisha Moradi, qui ont refusé d’assister à l’audience, ont été condamnées à six mois d’emprisonnement supplémentaires pour « troubles à l’ordre pénitentiaire ». 

Pakshan Azizi, prisonnière politique kurde dans le couloir de la mort, et Warisha Moradi, membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) accusée d’« insurrection armée » (baghi), ont été condamnées à six mois d’emprisonnement supplémentaires pour « troubles à l’ordre pénitentiaire » dans la prison d’Evin, a rapporté lundi le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN).

En conséquence, les deux prisonniers politiques, qui ont refusé d’assister à l’audience, ont été condamnés par le deuxième tribunal pénal du complexe judiciaire de Qods à Téhéran.

L’affaire a été soulevée à la suite de manifestations de prisonnières politiques dans le quartier des femmes de la prison d’Evin et d’affrontements avec les gardiens de prison en réponse à l’exécution de Reza Rasai, un prisonnier politique kurde Yarsan.

Moradi est en grève de la faim illimitée depuis le 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort.

Deux audiences ont eu lieu dans son affaire devant la 15e branche du tribunal révolutionnaire islamique de Téhéran, présidée par le juge Salavati.

Azizi, un travailleur social de Mahabad, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, a été condamné à mort et à quatre ans de prison supplémentaires le 23 juillet pour « insurrection armée » (baghi) et « appartenance à des groupes d’opposition », après avoir passé un an en détention. (ANF)

IRAN. Détérioration de la santé de la prisonnière kurde Warisha Moradi

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IRAN – Warisha Moradi, prisonnière kurde emprisonnée depuis plus de 14 mois à la prison d’Evin, dans la capitale iranienne Téhéran, est en grève de la faim depuis 12 jours. Son état de santé s’est dégradé selon les informations obtenues par l’ONG Kurdistan Human Rights Network (KHRN).
 

La militante kurde emprisonnée Warisha Moradi a entamé une grève de la faim illimitée le 10 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, pour protester contre la peine de mort en Iran et contre sa propre détention prolongée.

Moradi, membre de la Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR), est emprisonnée à la prison d’Evin depuis plus de 14 mois, accusée de « rébellion », une accusation systématique et arbitraire contre l’État iranien.

L’activiste kurde condamnée à mort a été enlevée par les « Gardiens de la révolution » à Sine (Sanandaj) le 1er août 2023 et emprisonnée après deux semaines de détention.

Le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan oriental a publié un rapport sur l’état de santé de Warisha Moradi, affirmant qu’elle a refusé l’examen médical et les recommandations de sérum des médecins. Le rapport souligne que l’action de résistance de Moradi a atteint un point de risque pour sa santé.

Dans une lettre envoyée à Radio Time peu après le début de sa grève de la faim, Moradi a déclaré que son action n’était pas une revendication personnelle, mais une recherche de liberté et de justice.

« J’ai décidé d’entamer une grève de la faim à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort. Mon objectif est d’attirer l’attention sur la persécution des défenseurs de la liberté. Nous nous opposons à la peine de mort et aux exécutions qui ont lieu chaque jour sous le couvert de l’islam politique. Ne laissons pas les guerres éclipser les questions sociales. Ma grève de la faim vise à donner une voix aux campagnes internationales et à lutter contre les exécutions. »

Dans une récente déclaration appelant à la solidarité avec Warisha Moradi, KJAR a déclaré : « Notre camarade Warisha Moradi est la voix de la société. Elle est en particulier la voix des femmes qui travaillent et qui sont quotidiennement victimes des attaques du régime islamique d’Iran, mais aussi la voix de toutes les femmes qui luttent pour la liberté. Nous, la Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental, lançons un appel à toutes les femmes militantes, aux combattantes de la résistance, aux communautés pro-liberté, aux organisations et institutions nationales et internationales : soutenez notre camarade et soyez la voix du peuple. Ne permettez pas au régime islamique d’Iran de dissimuler ses crimes à l’extérieur du pays au nom de la guerre afin de mettre fin à cette politique cruelle basée sur la peine de mort. »

Aynur Dogan en concert à Marseille

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MARSEILLE – La légendaire chanteuse kurde, Aynur Dogan sera en concert à Marseille le dimanche 24 novembre 2024, dans le cadre du festival les Nouvelles Rencontres d’Averroès.
 
 
RDV à 17h, au Le Cepac Silo, 35 quai du Lazaret, Marseille
 
« Pour clore quatre journées intenses et redescendre en douceur, les Nouvelles Rencontres d’Averroès vous convient à un concert exceptionnel ! En transcendant les frontières culturelles, la chanteuse Aynur a su rendre l’héritage musical kurde accessible à un public mondial, en créant des fusions audacieuses avec le jazz et la musique occidentale. Symbole de résistance, Aynur s’engage aussi activement dans les luttes féministes et sociales.
 
Son talent et sa présence scénique ont été salués par des artistes tels que le violoncelliste Yo-Yo Ma, qui dit d’elle qu’elle « transforme les émotions humaines en un seul son ». Avec sept albums à son actif, de nombreux prix et des collaborations internationales, elle a acquis une reconnaissance mondiale, notamment grâce à sa participation au film Crossing the Bridge. The Sound of Istanbul de Fatih Akin.
 
Si elle se produit régulièrement sur les plus grandes scènes internationales, de New York à Berlin, Aynur chante pour la première fois à Marseille : la promesse d’un concert mémorable, un événement ! »
 
Distribution
 
AYNUR – chant
FRANZ VON CHOSSY – piano
JAMES WYLIE – clarinette
CHRIS JENNINGS – contrebasse
PATRICK GORAGUER – batterie
Ruşan FILIZTEK – Tembûr