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ROJAVA. Les civils de Tal Rifaat ayant échappé aux gangs de la Turquie: leur objectif est d’anéantir les Kurdes

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SYRIE / ROJAVA – « À Tal Rifaat, des mercenaires ont tué des civils et attaché leurs corps à des véhicules, les traînant autour de la place de la ville en déclarant : « C’est le sort de chaque Kurde » et en criant : ‘Quittez cet endroit ; tout ce que vous possédez est désormais à nous’ ». Des rescapés ayant fui les crimes de guerres commis par les forces turco-jihadistes à Tal Rifaat, dans les cantons de Shahba et d’Afrin, doivent vivre avec les traumatismes provoqués par de tels actes mais jurent qu’ils lutteront jusqu’à ce qu’ils retrouvent leurs terres.

La ville de Çilaxa, dans le canton de Cizire, a accueilli 82 familles déplacées de Shehba suite aux attaques des mercenaires de l’occupation turque. Le conseil municipal a préparé l’école Martyr Hussein Ibrahim comme abri temporaire pour les familles déplacées.

Les déplacés internes appellent à l’unité et à la lutte malgré la souffrance qu’ils ont endurée. Face aux effets dévastateurs des attaques de l’occupation, les habitants d’Afrin-Shehba sont déterminés à protéger leur identité, leur existence et leur terre.

Un journaliste de l’agence ANHA a interviewé plusieurs personnes déplacées qui ont partagé leurs récits de la brutalité de l’occupation turque et leurs appels à la solidarité et à la persévérance face aux occupants.

Şêxmûs Îzet, un habitant du village de Basuta dans la région d’Afrin occupée, a d’abord été déplacé en 2018 à Shehba, mais s’est ensuite installé à Çilaxa après que des mercenaires soutenus par la Turquie ont attaqué Shehba.

Il a déclaré : « Notre résistance à Afrin en 2018 a duré 58 jours malgré les frappes aériennes incessantes des avions de guerre turcs. Nous avons résisté à Shehba pendant sept ans, endurant les difficultés du déplacement en raison de notre espoir inébranlable de retourner à Afrin et d’expulser les occupants. »

Şêxmûs Îzet a raconté en détail leur deuxième voyage de déplacement, racontant les horreurs et les crimes dont ils ont été témoins, déclarant : « Sur la route, nous avons vu les corps de civils tués par les mercenaires. Nous avons également subi des violences verbales et des tortures psychologiques. »

« À Tal Rifaat, des mercenaires ont tué des civils et attaché leurs corps à des véhicules, les traînant autour de la place de la ville en déclarant : « C’est le sort de chaque Kurde » et en criant : ‘Quittez cet endroit ; tout ce que vous possédez est désormais à nous’ », a-t-il ajouté.

Şêxmûs Îzet a souligné : « Leur objectif est d’anéantir notre peuple, mais ils n’y parviendront pas. Nous continuerons à résister et à lutter pour notre retour à Afrin. Afrin est notre identité et notre existence même. Nous lutterons pour protéger cette identité et réaliser nos aspirations. »

Ebdulezîz Kamîran, un étudiant déplacé qui étudiait à l’Institut de langue kurde, a juré de poursuivre ses études comme une forme de résistance et de détermination contre les mercenaires.

« Depuis l’occupation d’Afrin, nous luttons pour préserver notre identité et notre nationalité. Nous avons beaucoup sacrifié et enduré, mais nous n’avons jamais capitulé ni cédé à la sauvagerie de l’occupation turque et de ses mercenaires, qui visent à anéantir notre peuple et à modifier la démographie de notre patrie », a-t-il déclaré.

Une autre femme déplacée, Wefa Şaman, a déclaré qu’ils n’oublieraient pas les crimes commis par les gangs de l’État turc et a ajouté :

« Notre véhicule est tombé en panne en chemin et les gangs nous ont bloqués. Nous avons dû continuer à pied vers Tabqa et Raqa. Nous n’oublierons jamais les atrocités commises par les occupants. Nous poursuivrons notre lutte jusqu’à notre retour sur nos terres. »

ANF

Kongra Star : Les auteurs de féminicides doivent être poursuivis

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SYRIE / ROJAVA – Le 29 décembre, une femme a été tuée dans le quartier de Qaddour Bek à Qamishlo. En réponse, les femmes de Qamishlo, ainsi que les membres du Mouvement des femmes (Kongra Star), ont organisé une conférence de presse dénonçant le féminicide. Kongra Star a fermement condamné ce meurtre, soulignant la nécessité d’imposer les peines les plus sévères aux auteurs de féminicides.
 
La déclaration de Kongra Star a été lue par la porte-parole de Kongra Star à Qamishlo, Ibtisam Hussein.
 
La déclaration a souligné le rôle actif et influent des femmes dans le nord et l’est de la Syrie, notant que cela ne convient pas à ceux qui s’accrochent aux mentalités patriarcales.
 
Extraits du communiqué :
 
« L’une des plus grandes réussites des femmes durant la révolution du Rojava et de la Syrie du Nord et de l’Est, connue sous le nom de Révolution des femmes, est la reconnaissance de leur existence et leur émergence en tant que force dotée d’une volonté dans la société. » Cela, note le communiqué, a suscité l’inquiétude de ceux qui s’accrochent aux attitudes patriarcales et rejettent la libération des femmes.
 
La déclaration fait référence au meurtre d’une femme à Qamishlo, soulignant que « sous prétexte d’honneur, de religion et de sexisme, les crimes les plus odieux sont commis contre les femmes, entraînant leur mort.
 
Nous considérons le meurtre de femmes comme le meurtre de la vie, des générations futures et de la société dans son ensemble. »
 
Le communiqué exhorte les autorités compétentes à punir sévèrement les auteurs de féminicides. Il poursuit : « En tant que mouvement de femmes, nous n’accepterons jamais les politiques d’extermination des femmes et nous nous opposerons à ces crimes. Nous assurerons la liberté des femmes par l’éducation et l’organisation. Nous libérerons toutes les femmes de diverses origines (Kurdes, Arabes, Arméniennes et Circassiennes) au Kurdistan, en Syrie et dans le monde. »
 
A la fin du communiqué de presse, les femmes ont scandé le slogan : « Jin, jiyan, azadî (slogan kurde signifiant: Femmes, vie, liberté) ». ANHA

TURQUIE. Libération d’une otage kurde après 32 ans de captivité

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TURQUIE – ANTALYA – Fahriye Ceylan, la prisonnière politique kurde dont la libération a été reportée à 6 reprises, a été libérée de la prison d’Alanya après 32 ans de captivité. Elle n’avait que 18 ans quand elle a été condamnée à la réclusion à perpétuité pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ».

Fahriye Ceylan, qui était détenue dans la prison de type L d’Alanya, a été libérée après 32 ans de captivité. Fahriye Ceylan a été arrêtée à Diyarbakir (Amed) en 1992 et condamnée à la réclusion à perpétuité par la Cour de sûreté de l’État (DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Bien que Fahriye Ceylan ait achevé sa période d’exécution en janvier 2022, elle a été maintenue en prison pour divers prétextes, dont « absences de regrets ».

A la sortie de la prison, Fahriye Ceylan a été accueillie par ses proches, le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) et les dirigeants de l’association de soutien avec des détenus (TUAYDER). Elle devrait se rendre dans sa ville natale d’Amed. (Agence Mezopotamya)

 

ROJAVA. Nesrîn Abdullah des YPJ : Ne laissons notre destin entre les mains de personne

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SYRIE / ROJAVA – Nesrîn Abdullah, l’une des commandantes des unités de protection des femmes (YPJ), s’est exprimée au sujet de la situation politique et militaire en Syrie, ainsi que les attaques de l’État turc contre le Rojava. Elle a déclaré que leur droit, « en tant que peuple syrien, est de choisir le genre de vie que nous voulons vivre. Nous ne laisserons notre destin entre les mains de personne ». Elle a déclaré que les composantes de la Syrie veulent vivre dans un modèle politique pluraliste et respectant les droits des femmes. 
 

 

Soulignant que le régime Baas s’est effondré avec les attaques du HTS et qu’on se trouve face à un nouveau tableau en Syrie, Nesrîn Abdullah a déclaré : « La Syrie est entrée dans une nouvelle ère le 27 novembre. (…) D’un autre côté, l’État turc et ses gangs affiliés ont lancé des attaques dans le nord et l’est de la Syrie. On peut dire que les développements ont connu un séisme politique, militaire et social. Il semble qu’il y ait une transition d’un chaos à un nouveau chaos. Même si le nom de libération est utilisé, il y a déjà eu des conflits entre les [groupes de mercenaires] et la raison en est l’entrée des forces en Syrie. Nous voyons qu’il y a un conflit, quelque chose est imposé à la société syrienne. »

Notant que la Syrie abrite de nombreuses minorités ethniques et religieuses, Nesrîn Abdullah a mis en garde contre les massacres de ses minorités : « Il existe de nombreuses religions, langues, cultures, une histoire très riche et cette histoire définit tous les groupes. Mais quand si nous regardons la situation actuelle, elle est confrontée à de grands dangers. Cela n’apporte ni la stabilité ni la démocratie. Nous constatons actuellement qu’un gouvernement a été mis en place à Damas et que de nombreux représentants de différents pays sont arrivés. Bien entendu, ce trafic diplomatique à Damas est la diplomatie du système et des États. Cette question doit être très bien gérée afin que les gens puissent vivre en paix. Ce serait une bonne chose si ce trafic diplomatique aidait le peuple syrien à se reconstruire, à construire une véritable démocratie. Mais il semble que tout se fasse en fonction d’intérêts politiques.

Toutes les parties veulent participer à la Syrie et agir selon leurs intérêts. Cependant, un gouvernement démocratique devrait être établi en Syrie et ce gouvernement devrait inclure toutes les composantes de la Syrie. Toutes les identités doivent être libres, car la lutte depuis 2011 est une lutte pour une identité libre, des citoyens libres et des personnes libres.

Qui représente le nouveau gouvernement maintenant, avec quelle mentalité est-il représenté ? Ce sont des questions importantes. Le peuple syrien a le droit de comprendre, de rechercher et d’analyser cette prise de conscience. Le peuple syrien a le droit de prendre position contre ceux qui commettent des crimes et commettent des manquements. Des milliers de personnes ont perdu la vie dans la prison de Sednaya pour une vie décente. Malgré toute l’oppression, le peuple n’a pas abandonné ses objectifs et est toujours resté fidèle à ses objectifs.

Le peuple kurde et d’autres peuples déclarent vouloir un pays démocratique et écologique et une vie basée sur la liberté des femmes. Le gouvernement en place à Damas est-il prêt à cela ? Ce qu’il faut, ce n’est pas un État régi par la charia, c’est-à-dire pas comme en Afghanistan. (…) L’habit cousu par le monde extérieur ne convient pas à la Syrie.

Tout le monde devrait se rassembler autour des Forces démocratiques syriennes [FDS]. (…) Aujourd’hui, ils attaquent Kobanê. Kobanê est une identité pour les peuples non seulement du Moyen-Orient mais du monde entier. Notre lutte sera comme celle de Kobanê. (…) Nous pensons que notre lutte contre le terrorisme consiste à défendre l’ensemble de la communauté internationale, toutes les communautés et les femmes. Tout le monde devrait savoir que le succès sera celui de tous et que la défaite sera celle de tous. Nous insistons sur le succès. Pour cela, chacun doit remplir son devoir. J’appelle la jeunesse syrienne, elle doit être attentive à ces situations. [les jeunes de Syrie] devraient rejoindre les forces d’autodéfense par vagues. Ils devraient rejoindre les FDS. Nous défendrons notre peuple et notre région. Le temps est tel que les jeunes doivent accomplir leur devoir de légitime défense et répondons ensemble à ce processus ».

Jinha

Veillée pour Kobanê

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TURQUIE / KURDISTAN – Les organisations politiques et civiles kurdes ont organisé une veillée à Suruç (Pirsûs), de l’autre côté de la frontière séparant la ville de Kobanê. Elles dénoncent les attaques turco-jihadistes ciblant le Rojava, dont le canton de Kobanê.
 
La veillée lancée à Pirsûs contre les attaques ciblant le nord et à l’est de la Syrie, se poursuit depuis 8 jour.
 
 
La veillée, qui a été lancée dans le district de Pirsûs (Suruç) d’Urfa (Riha), situé à la frontière de Kobanê, contre les attaques contre le nord et l’est de la Syrie, est entrée dans son 8ème jour. La veillée organisée par le Parti des régions démocratiques (DBP), le Parti de l’égalité du peuple et de la démocratie (Parti DEM) et du Mouvement des femmes libres (TJA) a réuni les députés du DEM Parti pour Urfa (Riha), Ferit Şenyaşar et Dilan Kunt Ayan, des maires du DEM parti, des membres des partis DEM et DBP ainsi que les représentants des organisations locales, des Mères de la Paix et des civils, dont de nombreuses femmes.
 
Au cours de la veillée, un communiqué de presse a été fait accompagné d’une banderole disant « Rojava rûmeta meyê (Rojava est notre honneur) » en réaction aux attaques contre l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie. (Agence Mezopotamya)

ROJAVA. Les forces arabo-kurdes détruisent un système de radar de l’État turc à Manbij

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SYRIE / ROJAVA – Après plusieurs semaines de combats féroces, les forces arabo-kurdes sont passées à l’offensif face aux mercenaires de la Turquie dans la région de Manbij.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) réunissant des combattants kurdes et arabes ont publié un communiqué annonçant la destruction d’un système radar installé par l’État turc au sud de Manbij dans le cadre de l’« opération Martyr Ezîz Arab Manbij », un combattant arabe des FDS tombé martyr à Manbij récemment.

Les FDS ont partagé la vidéo de l’attaque et ont déclaré que cette opération à Manbij était une réponse forte aux attaques de l’État turc et de ses gangs et visait à « éliminer les structures militaires que l’État turc tentait d’établir dans la région et à repousser ses tentatives d’invasion ».

Les images montrent le moment où le système radar a été détruit. « La progression de la roquette vers la cible et l’explosion qui a suivi ont montré que l’opération s’était déroulée avec succès. » (ANF)

L’Union démocratique des femmes alévies appelle à protéger le Rojava

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EUROPE – L’Union démocratique des femmes alévies (en kurde: Yekîtiya Jinên Elewî yên Demokratîk) a appelé à protéger la révolution féministe du Rojava des attaques turco-jihadistes et participer à la manifestation du 4 janvier 2025 qui aura lieu à Strasbourg, en France.

L’Union démocratique des femmes alévies (YJED) a publié une déclaration écrite condamnant les attaques contre les peuples et les confessions en Syrie, et appelant à une large participation à la manifestation du le 4 janvier 2025 qui aura lieu à Strasbourg. 

L’Union démocratique des femmes alévies a déclaré : « Élevons nos voix pour la justice et les droits. Unissons-nous contre l’oppression », et a souligné que « l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie, en ces temps difficiles, a soutenu la volonté du peuple de se gouverner lui-même en protégeant les valeurs historiques et culturelles ». Cependant, le communiqué avertit que les attaques de groupes comme HTS (Hay’at Tahrir al-Sham) et d’organisations similaires constituent une menace sérieuse pour ces acquis. 

Rojava : une révolution des femmes

Dans le communiqué, la transformation du Rojava a été décrite comme une « révolution des femmes », suivant la philosophie « Jin, Jiyan, Azadî » (Femmes, Vie, Liberté) qui s’est répandue du Rojava au monde entier. « Ces attaques barbares ne sont pas seulement une attaque contre cette région, mais contre les valeurs communes de l’humanité dans son ensemble », a déclaré le communiqué. 

Appel à participer à l’événement à Strasbourg

La déclaration a invité les organisations de femmes, les groupes religieux, les organisations internationales de défense des droits de l’homme et tous les défenseurs de la liberté et de la paix à assister à l’événement du 4 janvier à Strasbourg. 

« En restant unis, nous pouvons vaincre cette cruauté inhumaine. Avec notre foi inébranlable en la justice, la paix et la solidarité, nous appelons tous les peuples et toutes les confessions à se joindre à cette lutte. Garder le silence face aux massacres, c’est devenir complice du crime. Il est temps de se lever, de s’organiser et de se défendre », a ajouté le communiqué de YJAD. (ANF) 

SYRIE. Les droits des femmes menacés par le nouveau gouvernement

SYRIE / ROJAVA – Le modèle islamique que le gouvernement intérimaire syrien veut instaurer à travers le pays suscite la colère et l’inquiétude, surtout chez les activistes luttant pour les droits des femmes.
 
L’organisation Sara (en kurde: Rêxistina sara) basée au Rojava et luttant contre les violences faites aux femmes a dénoncé la déclaration de la responsable des affaires féminines du gouvernement intérimaire syrien qui « n’est pas digne de la lutte des femmes syriennes et ne reflète pas la diversité de la culture syrienne » et que « les idées répressives compliquent davantage la situation syrienne ».
 
Les déclarations de la responsable des affaires féminines du gouvernement intérimaire syrien, Aisha al-Debs, ont déclenché une vague de protestations généralisées parmi les Syriens, en particulier parmi les femmes.
 
Au cours des dernières heures, de nombreux Syriens, allant des militants aux politiciens et journalistes, ont sévèrement critiqué Aisha al-Debs.
 
Cela est arrivé après qu’Aisha al-Debs soit apparue dans une interview télévisée dans laquelle elle a expliqué qu’elle « n’acceptera aucune opinion d’organisations féministes ou autres qui contredisent leur orientation idéologique, ou sont incompatibles avec le modèle de gouvernement », ce qui a suscité des critiques à son encontre, car certains commentateurs ont estimé que « la responsable poursuit une politique répressive ».
 
L’organisation Sara a également soutenu que l’idéologie d’Aisha al-Debs « rejette l’accès des femmes à des postes et à l’entrée sur le marché du travail » et met l’accent sur « un retour à la loi islamique uniquement, en particulier dans le domaine judiciaire ».
 
Le communiqué souligne que de telles déclarations compliquent davantage la scène syrienne et qu’elles sont « loin des différentes cultures en termes de croyances qui existent à l’intérieur de la Syrie, pluralistes, démocratiques et décentralisées ».
Logo de Rêxistina Sara – Association de lutte contre les violences faites aux femmes
L’organisation Sara a signalé dans son communiqué que ces déclarations « constituent une accusation directe contre nous et une dérogation à nos droits, car dans son idéologie, elle n’a pas atteint la pensée des femmes dans tous les gouvernorats syriens, y compris le nord-est de la Syrie », et a ajouté qu’elle « aurait dû ouvrir une discussion (…) et connaître la portée et le travail de ce que font les organisations de femmes ».
 
ANHA

Les Kurdes ont perdu une grande amie

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SUISSE – Sylvia Lydia, une amie de longue date du peuple kurde, nous a quitté le 28 décembre 2024. Qu’elle repose en paix.
 
La nouvelle du décès de Sylvia Lydia a été donnée par le collectif « Kurdes de Genève » sur leur page Instagram. Nous la partageons avec vous:
 
« Mme Sylvia Lydia, connue sous le nom de Berfin [nom kurde signifiant « Perce-neige »] du Kurdistan, est décédée le 28 décembre. Citoyenne suisse et amie de longue date du peuple kurde, elle a toujours témoigné d’un profond respect et d’un amour sincère pour le Kurdistan. Elle était bien connue et appréciée parmi la diaspora kurde en Suisse, qui lui avait donné ce nom kurde symbolique.
 
Berfin participait activement à la plupart des événements et activités kurdes, témoignant d’un engagement indéfectible envers cette nation. Elle a consacré sa vie à soutenir cette cause, sans jamais faillir à son dévouement.
 
En tant que Kurdes de Genève, nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses amis. Nous partageons leur douleur et exprimons notre profonde tristesse face à la perte de cette amie précieuse et bien-aimée. Son souvenir restera gravé dans nos cœurs. »

SYRIE. Meurtres et chaos dans Manbij occupée

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SYRIE / ROJAVA – Les habitants de Manbij sont à la merci des mercenaires de la Turquie colonialiste qui commettent des crimes de guerre, dont meurtres, tortures, pillages… depuis que les forces arabo-kurdes ont dû quitter la ville début décembre.

La ville de Manbij est le théâtre de meurtres quotidiens, d’extorsions et de pillages depuis l’entrée de l’occupation turque et de ses mercenaires dans la ville, de sorte qu’aucun civil n’a été épargné par leur criminalité..

Selon des informations obtenues par l’agence ANHA et diffusées sur les réseaux sociaux, un individu nommé Abu Khaldoun al-Awni a été tué à l’hôpital Barkal par des mercenaires « révolutionnaires de Manbij » de l’armée d’occupation turque, après avoir été poignardé dans la ville.

Les mercenaires de l’occupation turque ont également tué le civil Muhammad Al-Daher al-Saidi et poignardé son frère à l’ouest de la ville d’Al-Arima.

Des militants ont rapporté sur les réseaux sociaux qu’une explosion a eu lieu devant la Grande Mosquée, dans le centre commerçant de Manbij. Des activistes ont confirmé que les mercenaires de l’occupation turque sont à l’origine de l’explosion pour ouvrir et piller des magasins. Ils ont appelé les propriétaires de magasins à se rendre sur les lieux de l’attentat pour protéger leurs biens.

Dans un contexte similaire, des activistes ont diffusé une vidéo d’un homme nommé (Ezadine al-Marei) âgé de cinquante ans, qui a été battu avec le front droit ensanglanté, dans laquelle il raconte comment son taxi a été volé par des mercenaires de l’armée d’occupation turque, et comment il a été traîné sous prétexte de livrer une famille à la ville d’Al-Bab.

Ces crimes ne sont que la pointe de l’iceberg de ce que les mercenaires de la Turquie commettent contre les habitants de la ville de Manbij, depuis qu’ils sont entrés dans la ville, les cas de meurtre, de vol, de pillage et d’extorsion sont devenus leur occupation principale.

Il y a quelques jours, de violents affrontements ont éclaté entre des mercenaires de l’État d’occupation turc et le clan Al-Bubna, sur fond de viol par des mercenaires d’une fillette de 7 ans.

TURQUIE. Un prisonnier kurde hospitalisé dans un état critique

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TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier kurde gravement malade, Burhan Adsız a été hospitalisé il y a 3 jours dans un état critique. Chaque année, des dizaines de prisonniers kurdes meurent dans les prisons turques ou une fois libérés à l’article de la mort.

Le prisonnier politique kurde, Burhan Adsız est détenu dans la prison de haute sécurité de type Van F. Il été emmené à l’hôpital régional de formation et de recherche de Van le 26 décembre. Adsız est retourné en prison  qui souffre d’une cirrhose du foie et a été arrêté en 2023 après l’approbation de la peine prononcée pour « aide à l’organisation [PKK] ».

 

Adsız, dont l’état s’aggravait de jour en jour, a été libéré suite au rapport « ne peut pas rester en prison » remis par le conseil de santé du centre médical Dursun Odabaş de l’université Van Yüzüncü Yıl le 17 décembre 2015. L’état de santé d’Adsız, qui a été de nouveau arrêté et envoyé en prison après l’approbation de la peine en 2023, a été remis à l’ordre du jour avec un nouveau rapport préparé par le Conseil de santé de l’hôpital de formation et de recherche de Van le 2 janvier 2024. Dans ce rapport, il était indiqué que « à la suite de l’enquête, aucune information n’a été obtenue indiquant que Burhan Adsız ne pouvait pas rester en prison ».

 

IRAN. Un kolbar kurde mort de froid à la frontière du Kurdistan irakien

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IRAN / ROJHILAT – Un kolbar kurde est mort de froid à la frontière du Kurdistan irakien, près de la ville de Banê.

 

Dans sa déclaration, l’Organisation des droits humains Kurdpa a déclaré qu’un kolbar* kurde nommé Idris Nadiri (30 ans), vivant dans le village de Qul Esteri de la ville de Bane, a perdu la vie à cause du froid. Idris Naderi était marié et père d’une fillette.

 

Idris Nadiri, bloqué à la frontière de Bane avec ses 3 amis à cause de fortes chutes de neige, est mort de froid et l’état de santé des autres kolbars reste inquiétant.

 

*Kolbar vient des mots kurdes « kol » (dos) et « bar » (chargement). Les Kolbars gagnent leur vie en transportant des charges le long de la frontière périlleuse. Leurs chargements comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des vêtements, des articles ménagers, du thé et rarement de l’alcool. Ils traversent des terrains dangereux pour poursuivre ce commerce entre le Kurdistan du Sud et celui de l’Est. Les marchandises qu’ils apportent sont vendues à des prix élevés à Téhéran, mais les kolbars qui risquent leur vie pour les acheter sont payés très modestement.

Les intermédiaires qui réceptionnent les livraisons et trouvent des acheteurs dans les villes sont appelés kasibkars.

 

Les Kolbars et Kasibkars ont entre 13 et 70 ans. Certains n’ont terminé que l’école primaire, tandis que d’autres ont obtenu un diplôme universitaire. Ils transportent des charges parce qu’ils ne trouvent pas d’autre emploi. Au cours des cinq dernières années, quelque 300 kolbars et kasibkars ont été tués de sang-froid. Il n’existe pas de statistiques absolues disponibles sur les décès.