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Concernant les obstacles à cela, le porte-parole officiel du parti Avenir de la Syrie, Iyad al-Khatib, a déclaré à l’agence ANHA : « Le parti Baas a dirigé la Syrie pendant des décennies, depuis son arrivée au pouvoir en 1963. Il a adopté une centralisation absolue qui a limité tous les pouvoirs et les décisions cruciales au chef du régime, bénéficiant de la mentalité baasiste et autoritaire. »
Il a souligné que cette approche a privé le peuple syrien de sa volonté et de son rôle effectif dans la participation politique et la prise de décision, que ce soit en matière de guerre et de paix ou de politiques économiques, sociales et de subsistance.
Al-Khatib a attribué l’explosion de la situation en Syrie, à partir des événements de 2011, à ces politiques qui ont marginalisé la population et l’ont privée de son rôle sur la scène politique. Il a souligné que c’était le pouvoir en place qui avait privé le peuple de sa dignité.
Il a également averti que remplacer une personne par une autre au sein d’un même système centralisé, comme cela se produit lorsque le pouvoir est transféré de père en fils, ne change rien et conduit au renouvellement de la même dictature.
Les désastres de la monopolisation et du totalitarisme
Al-Khatib a également expliqué que la perpétuation du système de parti unique (le parti Baas), l’obligation d’y adhérer pour obtenir un poste ou un emploi, et le monopole de la famille Assad sur le pouvoir et la prise de décision, ont conduit à des catastrophes économiques et sociales et à des crises dans l’environnement régional syrien, où le régime avait le contrôle exclusif des décisions concernant la paix, la guerre et les relations internationales.
Il a qualifié les institutions démocratiques formelles, telles que l’Assemblée du peuple, d’« inefficaces ».
La vision de l’avenir de la Syrie : pluralisme et décentralisation
Al-Khatib a souligné que la solution à la crise syrienne, selon la vision du parti Avenir de la Syrie depuis sa fondation en 2018, réside dans la transition d’une « centralisation absolue » vers une « Syrie pluraliste, démocratique et décentralisée ».
Il a souligné que ce changement fondamental dans la forme du gouvernement est la seule garantie de la participation de toutes les composantes syriennes à la prise de décision et à la construction de l’avenir.
Il a expliqué que la décentralisation signifie donner aux populations et aux communautés locales les moyens de gérer leurs régions et leurs ressources économiques, et de construire leurs systèmes judiciaires, économiques et sociaux, tout en activant le rôle de tous les groupes, « en commençant par les communes », et en impliquant les femmes et les jeunes après des décennies de marginalisation et d’exclusion.
Un droit historique et civilisationnel
Al-Khatib a conclu son propos en soulignant que l’ancien peuple syrien, avec sa vaste histoire culturelle et qui a exporté des civilisations, des langues et des cultures, a le droit à un système de gouvernement cohérent avec sa nature pluraliste.
Il a souligné que le rétablissement du rôle actif du peuple dans la définition du destin de la Syrie est non seulement essentiel pour les affaires intérieures du pays, mais aura également un impact positif sur l’ensemble de la région, réaffirmant l’empreinte historique du peuple syrien au Moyen-Orient et dans le monde. (ANHA)
*L’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack, a déclaré à Rudaw qu’en Syrie et dans l’Irak voisin, « le fédéralisme ne fonctionne pas », tout en critiquant les FDS dirigées par les Kurdes pour leur « lenteur » dans les négociations avec le gouvernement de Damas.