TURQUIE / KURDISTAN – La journaliste kurde de 28 ans, Dilan Karaman est décédée dans des circonstances suspectes.
Dilan Kahraman, 28 ans, originaire de Van Başkale, vient de décéder après une vingtaine de jours passés à l’hôpital. Sa mort est qualifiée de suspecte. Elle aurait mis fin à ses jours à cause des violences et menaces subis de la part du « copain ». Ce soir, les organisations féministes kurdes et le barreau de Diyarbakir (Amed) ont promis de suivre de près l’enquête sur la mort suspecte de Dilan Karaman.
Le Centre des droits des femmes du barreau de Diyarbakır a publié un communiqué suite au décès de Dilan Karaman. On pouvait y lire : « Nous suivrons de près l’enquête concernant la mort suspecte de Dilan Karaman. Nous partageons la douleur de sa famille, de ses proches et de ses collègues militants, et nous prions pour qu’ils trouvent la force de surmonter cette épreuve ».
Le communiqué, qui dénonçait la présentation publique du décès de Karaman comme une « crise cardiaque », affirmait : « Il est notoire que le fait que les décès suspects de femmes soient souvent enregistrés comme des “suicides” ou des “morts subites” est directement lié à l’impunité et au climat misogyne qui règnent dans notre pays. L’État a l’obligation de protéger le droit des femmes à la vie, à l’intégrité physique et à la sécurité. Par conséquent, l’enquête sur la mort de Dilan Karaman doit être menée rapidement, de manière transparente et rigoureuse ; toute personne ou organisation responsable de négligence, d’implication ou d’influence doit être identifiée ; et une procédure d’enquête efficace, exhaustive et indépendante doit être mise en œuvre. »