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BELGIQUE. Appel à la libération de la journaliste kurde Heval Arslan

JOURNALISME – Les appels à la libération de Heval Aslan, journaliste kurde détenue en Belgique et menacée d’extradition vers la Turquie, se multiplient.

La Confédération des migrants opprimés en Europe (AVEG-KON) a publié une déclaration écrite concernant la présentatrice de télévision et journaliste de Medya Haber, Heval Arslan, qui a été arrêtée dans la ville de Ninove.

Le communiqué rappelle qu’Arslan a été détenue sans décision de justice, que tous ses biens ont été confisqués et qu’elle a été soumise à une fouille corporelle avant d’être placée en cellule. Il ajoute que, pendant sa garde à vue, la journaliste a subi des pressions psychologiques, avec des menaces d’expulsion, d’abord vers la France, puis vers la Turquie.

La déclaration a également attiré l’attention sur le fait qu’Arslan, qui se trouve en Belgique en raison de ses activités journalistiques et qui a déposé une demande d’asile ces derniers mois, est confrontée à l’incertitude quant à la reconnaissance de son droit d’asile en cas d’expulsion vers la France. Elle a souligné le risque qu’Arslan, qui fait l’objet de multiples poursuites et mandats d’arrêt en Turquie, soit remise aux autorités turques.

Le communiqué d’AVEG-KON exhorte les autorités belges de cesser de criminaliser les Kurdes, déclarant qu’« avec cette attitude, l’État belge continue de criminaliser les Kurdes. Les mêmes motivations qui ont conduit à la descente de police l’an dernier contre Medya TV exercent désormais des pressions similaires sur les journalistes. La répression menée par l’État français contre les Kurdes et les groupes d’opposition se poursuit à un rythme soutenu. Jeudi matin, à Draguignan, en France, des descentes de police ont ciblé le Centre communautaire démocratique kurde et plusieurs résidences privées, entraînant l’arrestation de trois personnes. Ces attaques, qui visent des personnes et des institutions kurdes, visent clairement à intimider et à réprimer les travailleurs migrants et les travailleurs syndiqués en Europe. À l’heure où les attaques racistes et fascistes se multiplient, les travailleurs migrants, leurs institutions et les journalistes qui défendent le droit à l’information doivent intensifier la lutte contre les assauts des États impérialistes européens. Les travailleurs migrants, les femmes et les jeunes doivent lutter en tant que force organisée pour nos droits et nos libertés. »

(ANF)