SYRIE – La ville druze de Soueïda a été le théâtre de manifestations à grande échelle avec la participation d’habitants de toute la province, rapporte l’agence kurde ANHA.
Les protestations ont été organisées en signe de rejet de ce que les manifestants ont décrit comme un « blocus étouffant et une attaque barbare » visant la communauté druze et la population plus large de la province.
Voix du terrain
L’activiste Nasser Abu Halla a souligné dans un discours aux manifestants que les habitants de la province « n’accepteront rien de moins qu’un retour complet dans leurs villages détruits par le terrorisme », soulignant que les habitants autochtones – druzes, chrétiens et musulmans – « méritent une liberté totale, libres de toute répression et de toute tutelle ».
Il a appelé à une « enquête internationale indépendante » sur les meurtres, les déplacements et les pillages subis par la province, soulignant de graves violations, notamment des attaques contre des mosquées, des églises et des hôpitaux, où des tireurs d’élite étaient postés pour cibler les civils.
Pendant ce temps, Wael Abu Assali a déclaré que « l’indépendance complète » était la seule option, notant que le gouvernement de transition avait imposé un blocus strict, bloqué l’entrée de l’aide, renforcé les restrictions sur la nourriture et les médicaments, et coupé l’électricité, l’eau et les services essentiels.
Retour aux « Places de la Dignité »
La poétesse et activiste Raqiya al-Shaer a affirmé que les habitants de la province ravivaient l’esprit des « Places de la Dignité », soulignant que les foules étaient descendues dans la rue pour exiger la liberté de leur province loin de ce qu’elle a décrit comme un « État barbare », et rejetant toute tutelle imposée par Damas ou les autorités de facto.
Entre blocus et dignité
Les participants ont souligné que les habitants de la province avaient été « tués sur la base de leur identité », tandis que leurs villages avaient été pillés sous prétexte de « butin de guerre », laissant les familles à la merci des conditions de siège et de l’effondrement des services de base. (ANHA)