AccueilDroits de l'HommeIRAN. Une enseignante kurde arrêtée à Sanandaj

IRAN. Une enseignante kurde arrêtée à Sanandaj

IRAN / ROJHILAT – Neuf prisonniers politiques à Karaj poursuivent leur grève de la faim, tandis qu’une enseignante kurde a été arrêtée à Sanandaj (Sînê), au Kurdistan oriental.

La grève de la faim entamée par neuf prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar à Karaj pour protester contre les conditions de détention inhumaines et les mauvais traitements infligés à deux détenus est entrée dans son huitième jour. Des rapports indiquent que l’état de santé des prisonniers en grève s’est gravement détérioré.

Selon la plateforme « Voix des prisonniers kurdes et iraniens », la grève de la faim a débuté en réponse à la torture et aux mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques Behrouz Ehsani et Mehdi Hasani.

Les détenus suivants ont rejoint la grève : Lokman Aminpour, Sipehr Imam Jom’eh, Maysam Dehban Zadeh, Hamzeh Sivari, Mostafa Ramazani, Salahaddin Ziyabi, Arsham Rezaei, Ahmad Reza et Reza Salman Zadeh.

Des informations provenant de la prison révèlent que les grévistes sont détenus à l’isolement depuis près d’une semaine et que leur santé se dégrade visiblement.

Le 27 juillet, sur ordre du directeur de la prison, une centaine de gardes armés et d’agents des services de renseignement auraient effectué une descente dans les quartiers des prisonniers politiques. Nombre d’entre eux ont été emmenés de force et placés à l’isolement.

Une enseignante de nouveau arrêtée à Sanandaj

À Sanandaj (Sînê), au Kurdistan oriental (Rojhilat), Suheyla Khalidian, une enseignante qui avait été arrêtée lors du soulèvement « Jin, Jiyan, Azadî » qui a commencé après le meurtre de Jina Amini en 2022, a été de nouveau arrêtée.

L’enseignante et militante de la société civile de 58 ans a été placée en garde à vue le 2 août après une descente des forces de sécurité iraniennes à son domicile. On ignore actuellement où elle a été emmenée.

Alors que le régime iranien poursuit sa répression contre les femmes qui ont participé aux manifestations déclenchées par la mort de Jina Amini, les données de l’Organisation des droits de l’homme du Kurdistan et d’Iran montrent qu’au cours des 11 premiers mois de 2024 :

– 120 femmes militantes ont été arrêtées,

– 232 femmes ont été arrêtées,

– 41 femmes ont été exécutées.

ANF