TURQUIE – Le comité devrait jouer un rôle central dans le processus de paix.
La Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM) a officiellement notifié aux partis politiques la formation d’une commission parlementaire dédiée à un nouveau processus de paix kurde.
L’annonce a été faite par le biais d’une lettre du président du Parlement, Numan Kurtulmuş, qui a demandé à chaque parti de soumettre ses représentants au comité avant la date limite du 31 août.
Le comité comprendra 51 membres. La répartition par parti est la suivante : l’AKP au pouvoir (21 membres), le MHP (partenaire de coalition) (4), le CHP (principal parti d’opposition) (10), le Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples (DEM) (4) pro-kurde, le Parti nationaliste-laïc du Bien (İYİ) (3), le Parti Yeni Yol (3), le Parti kurde-islamiste de la cause libre (Hüda Par) (1), le Parti des travailleurs de Turquie (TİP) (1), le Parti du travail (EMEP) (1), le Parti de la gauche démocratique (1) et le Parti démocrate (1).
Le comité devrait jouer un rôle central dans le nouveau processus de paix kurde en Turquie, qui a débuté après que le chef du MHP, Devlet Bahçeli, a exhorté le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, à dissoudre l’organisation en échange d’une éventuelle libération.
À la suite de rencontres entre une délégation du DEM Parti et Öcalan, ce dernier a lancé en février un appel au désarmement et à la dissolution du PKK. Le groupe a officiellement annoncé sa dissolution en mai et a entamé une cérémonie symbolique de destruction d’armes le 11 juillet au Kurdistan d’Irak.
Les critiques avaient auparavant reproché au processus de paix de 2013-2015 d’avoir exclu le Parlement. En revanche, la nouvelle commission vise à assurer le contrôle législatif et la légitimité de l’effort de réconciliation. (Bianet)