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TURQUIE. Elle risque plus de quatre ans de prison pour avoir brandi une pancarte « dictateur Erdoğan » lors d’une manif

TURQUIE – Esila Ayık est maintenue en détention provisoire depuis plus d’un mois malgré des problèmes de santé chroniques.

Trois étudiants d’une université d’Istanbul risquent une peine de prison pour avoir brandi une pancarte qualifiant le président Recep Tayyip Erdoğan de « dictateur » lors d’une manifestation de jeunes le 8 avril.

Les procureurs ont déposé hier un acte d’accusation contre Esila Ayık et deux autres personnes, demandant une peine comprise entre un an et deux mois et quatre ans et huit mois pour insulte au président.

Ayık a été arrêtée le 9 avril, au lendemain de sa participation à la manifestation « Scène de solidarité des jeunes » dans le quartier de Kadıköy à Istanbul. Cet événement, qui a rassemblé des milliers d’étudiants, s’inscrivait dans une vague de protestations plus large déclenchée par l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, en mars. Les manifestants avaient réclamé la libération de centaines de jeunes arrêtés lors des protestations.

Ayık a été arrêtée lors d’une descente à son domicile aux premières heures du 9 avril et a ensuite été officiellement arrêtée et envoyée à la prison pour femmes de Bakırköy.

Selon l’acte d’accusation établi par le parquet d’Istanbul Anadolu, Ayık et deux autres personnes, identifiées comme A.Ö. et MEE, ont été photographiés tenant des pancartes au contenu présumé criminel lors de la manifestation. L’une des pancartes représenterait la silhouette d’Erdoğan accompagnée de phrases considérées comme insultantes.

Ayık, qui souffre de maladies cardiaques et rénales chroniques, a été hospitalisée le 23 avril après une détérioration de son état de santé en détention. Malgré son état, un tribunal a rejeté sa demande de levée de détention provisoire le 26 avril. (Bianet)