BELGIQUE – Plus de 70 journalistes kurdes vivant en exil ont créé le Collectif des journalistes du Kurdistan en Europe après deux jours de discussions qui ont eu lieu les 19 et 20 avril à Alost, en Belgique. Le Comité exécutif constitué de onze membres mènera ses activités conformément aux décisions et aux discussions de la Conférence d’Alost jusqu’à la Conférence constitutive qui devrait se tenir au plus tard à l’automne 2025.
La réunion des journalistes kurdes qui a duré deux jours portait sur la situation des médias kurdes, le processus politique actuel et le rôle des médias kurdes. Il a notamment été recommandé que les médias kurdes s’organisent en fonction des nouvelles conditions de l’ère des médias numériques, et il a été souligné qu’il est nécessaire d’avoir des organisations médiatiques plus fortes. Il a été affirmé lors de la réunion que le rôle des médias n’est pas seulement de dénoncer, mais aussi de transformer et de construire au fil du temps. La réunion a mis en lumière les expériences et les institutionnalisations acquises par les femmes dans le domaine des médias kurdes.
Au cours des discussions, la journaliste Gulistan Ike a proposé la création d’une académie des médias en ligne pour diffuser les expériences kurdes. Gulistan İke a également souligné l’importance de transcrire les expériences de la presse kurde afin de les préserver. Elle a déclaré : « Nous devons cesser de nous répéter. Les médias se sont éloignés de la société, ce qui constitue un grave problème. La sensibilité aux problèmes sociaux s’est affaiblie. Les médias, en les révélant, doivent jouer leur rôle dans la construction sociale et l’évolution des mentalités. »
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Collectif des médias du Kurdistan en Europe
Le dernier jour de la réunion, des idées et des suggestions ont été recueillies sur la manière dont une organisation devrait être construite. Lors des discussions du deuxième jour, auxquelles ont participé plus de 40 professionnels des médias, des formes d’organisation telles que « Communauté », « Réseau », « Fédération », « Collectif », « Unité » et « Initiative » ont été évaluées et discutées, indépendamment de l’endroit où le centre devrait être situé. Il a été souligné que la structure à créer devrait développer ses relations avec les organisations de presse internationales. Il fut décidé de l’avis général que ce bâtiment aurait le statut d’association et que son siège serait à Bruxelles. Parmi les noms proposés, celui de « Kolektifa Medyakarên Kurdistan li Ewropayê » (Collectif des travailleurs des médias du Kurdistan en Europe) a été accepté à la majorité des voix. Le nom du groupe a été enregistré en kurde.
Afin de réaliser un travail collectif dans le cadre des statuts de l’association, un comité composé de 11 personnes a été proposé et approuvé à l’issue du vote. Toutefois, les 9 personnes, composées de 4 femmes et 5 hommes, qui ont été nommées au comité ont été chargées par la suite d’inclure 2 autres personnes au sein du comité. Le comité qui a été formé a été chargé d’organiser une grande conférence pour établir le groupe et l’annoncer.
Annonce de la réunion
Le communiqué de la réunion résultant des discussions et des propositions est le suivant :
« Les Kurdes luttent pour leur liberté depuis des années. Les médias kurdes ont indéniablement joué un rôle majeur dans cette lutte. Ils ont payé un lourd tribut et obtenu de grandes victoires dans leur lutte et leur travail médiatique pour créer le journal du Kurdistan. Aujourd’hui, il existe des dizaines de chaînes de télévision kurdes, des centaines de journaux et de magazines dans le monde entier. Parallèlement, conformément à notre époque, les Kurdes et les Kurdes ont pris leur place dans les réseaux de médias numériques. Malgré ces développements, certains de nos médias poursuivent leur action dans les quatre régions du Kurdistan. À cet égard, des efforts ont été déployés ces dernières années pour s’organiser à l’étranger, notamment en Europe. Malheureusement, cette lacune en Europe n’a pas été comblée à ce jour.
Des représentants d’organisations et d’institutions médiatiques kurdes se sont réunis dans la ville belge d’Alost les 19 et 20 avril pour discuter à la fois de questions organisationnelles et de problèmes spécifiques auxquels sont confrontés les travailleurs des médias kurdes.
Lors de cette conférence, la situation actuelle des Kurdes et la géographie du Kurdistan, ainsi que les médias et le journalisme kurdes, ont été discutés en détail. De nombreuses critiques et suggestions importantes ont été formulées. En conséquence, tous les participants ont décidé avec une vision commune que les journalistes du Kurdistan devraient se rassembler dans le cadre d’une organisation libre et que cette organisation devrait remplir ses rôles et responsabilités.
Dans ce contexte, les décisions et propositions suivantes ont été prises lors de la réunion des 19 et 20 avril :
– Il a été décidé de créer une association juridique pour l’organisation ; Le siège de l’association sera à Bruxelles et les membres seront acceptés de tous les pays européens.
– Le nom du groupe a été choisi à la majorité des voix comme étant le « Collectif des travailleurs des médias kurdes en Europe ».
– Il a été décidé de former un comité composé de 11 personnes pour gérer les affaires de l’association.
-Ces personnes ont été élues à la direction du comité ; Amed Dicle, Gulistan Çiya İke, Hîdayet İbrahim, Diyar Ezîz Şerîf, Ronî Eylem, Niyaz Abdullah, Rojda Delal, Mahîr Uzmez, Maxime Demiralp.
-Le comité élu a l’initiative et peut inclure 2 autres personnes au conseil d’administration.
-Le Comité de pilotage a l’initiative de mener les travaux conformément aux discussions et décisions de la Conférence d’Alost jusqu’à la conférence fondatrice, qui se tiendra au plus tard à l’automne 2025. »
Xwebun