IRAN – L’état de santé de l’activiste kurde Sharifa Mohammadi condamnée à mort par le régime iranien se détériore à cause de la pression intense exercée à l’intérieur de la prison de Lakan, signale le réseau de soutien pour Sharifa Mohammadi.
Selon la campagne qui défend Sharifa Mohammadi, condamnée à mort, son état de santé se détériore rapidement dans le quartier temporaire de la prison pour femmes de Lakan à Rasht, en Iran. Elle subirait de fortes pressions en raison de ses protestations contre les conditions de détention déplorables, selon l’agence de presse féminine NUJINHA.
Le rapport de la campagne, publié le mardi 15 avril, souligne que le quartier temporaire est extrêmement surpeuplé et souffre d’infrastructures défaillantes, créant un environnement inhumain et stressant pour les détenus. La crise s’est aggravée avec l’augmentation récente du nombre de détenus.
La militante Sharifa Mohammadi, détenue depuis décembre 2023 et menacée d’une deuxième condamnation à mort, voit sa santé physique et mentale gravement menacée par le manque de soins médicaux et les mauvaises conditions de détention. Les prisonniers, parmi lesquels des enfants et des personnes malades, sont détenus dans un espace exigu et mal équipé.
Les autorités iraniennes ont arrêté Sharifa Mohammadi à son domicile le 5 décembre 2023. Elle a été transférée entre plusieurs prisons, de Lakan à Sinna, avant d’être renvoyée à la prison de Lakan à Rasht.
Durant sa détention, elle a subi des tortures psychologiques et physiques avant d’être jugée lors d’une audience de dix minutes seulement par le tribunal révolutionnaire de Rasht. Elle a été accusée de « rébellion » en raison de son appartenance à un groupe d’opposition.
La campagne appelle à la solidarité avec Sharifa Mohammadi, exige de meilleures conditions de détention, la protection des droits humains des détenus et l’arrêt immédiat de son exécution. (ANHA)