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« L’Europe est tombée »

Aujourd’hui, l’Union européenne organise à Bruxelles une conférence sur la Syrie afin de mobiliser de l’argent pour la reconstruction de la Syrie alors qu’un islamiste a pris le pouvoir à Damas et qu’on assiste aux massacres des Alaouites syriens commis par les groupes jihadistes.
 
Karim Franceschi, un ancien internationaliste qui a combattu DAECH aux côtés des forces kurdes, écrit que l’UE signe sa chute en soutenant un régime criminel qui plonge de nouveau la Syrie dans les ténèbres.
 
Voici le texte de Karim Franceschi publié sur son compte X (ancien Twitter):
 
L’Europe est tombée
 
Bruxelles accueille la 9e Conférence sur la Syrie, l’un des moments les plus honteux de la diplomatie européenne ; les personnes nommées par Ursula von der Leyen au DEI sont sur le point de dérouler le tapis rouge aux djihadistes, quelques jours après qu’ils aient orchestré un massacre de minorités syriennes.
 
L’UE affirme que cette conférence favorisera une « transition inclusive menée par les Syriens ». Ça a l’air bien ; sauf que les commissaires en charge ignorent tout de la Syrie et ignorent que cette « transition » est censée être menée par une branche de l’EI qui commet des crimes de guerre en ce moment même.
 
La semaine dernière, un massacre alaouite a été perpétré par le « gouvernement intérimaire syrien » dirigé par HTS – le même groupe que l’UE soutient. Bruxelles a passé l’affaire sous silence, qualifiant les victimes d’« éléments pro-Assad », au grand dam de la communauté. Incompétence ou complicité ?
 
Qui est à l’origine de cette catastrophe ? Hadja Lahbib, Commissaire à « l’égalité », sans aucune expertise du Moyen-Orient ; choisie uniquement parce que von der Leyen exigeait des candidates féminines. Dubravka Suica, une enseignante d’école primaire croate qui s’est retrouvée, d’une manière ou d’une autre, à un poste important au sein de l’UE.
 
Ensuite, il y a Kaja Kallas, qui dirige la politique de l’UE en Syrie – sa principale qualification : népotisme, dans le rôle de la fille de Siim Kallas. Elle a rédigé l’une des déclarations les plus honteuses de l’UE, saluant une enquête menée par des djihadistes sur des massacres qu’ils ont eux-mêmes commis.
 
Début décembre, Kaja Kallas s’est empressée de légitimer la prise de contrôle de Damas par HTS, en ordonnant aux responsables de l’UE de rouvrir l’ambassade et de dialoguer avec le groupe terroriste. Elle n’a jamais contacté d’autres factions, ignorant les FDS, qui contrôlaient davantage de terres et de ressources. Pourquoi ?

 
Son homologue ? Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui a dirigé le MIT pendant dix ans. Il connaît intimement chaque acteur – nombre d’entre eux sont ses propres pions. Il a piloté la politique syrienne de Bruxelles, de l’allègement des sanctions aux accords de plusieurs centaines de millions d’euros renforçant le pouvoir de ses mandataires.
 
Il ne s’agit pas seulement de corruption, mais d’incompétence pure et simple. Hakan Fidan a été le principal médiateur du rapprochement UE-Syrie, comme en témoigne la première rencontre de Kaja Kallas avec le ministre syrien nommé par HTS, en marge d’une conférence à Riyad.
 
Tout cela revient à effacer la seule véritable démocratie dirigée par les femmes en Syrie.
 
Vous souvenez-vous des femmes qui ont libéré la moitié de la Syrie de Daech ? L’équipe « diversité » de l’UE, elle, ne s’en souvient certainement pas ;
(…) Elles ne sont pas invitées. (…) Tout tourne autour de Hayat T… euh, « l’autorité syrienne ».