IRAK / KURDISTAN – L’Iran (par l’Est) et la Turquie (par le Nord) se départagent la région autonome kurde d’Irak (Gouvernement régional du Kurdistan).
Selon l’ONG Community Peacemaker Teams (CPT), organisation internationale de défense des droits humains et de réduction de la violence, l’Iran a discrètement construit 151 bases et avant-postes militaires le long des zones frontalières de la région du Kurdistan et des zones contestées, étendant sa présence de 5 à 10 kilomètres sur le territoire du Kurdistan du Sud.

Parallèlement, la Turquie maintient 74 bases et avant-postes sur le territoire de la région du Kurdistan, ses forces pénétrant jusqu’à 35 kilomètres de la frontière.
L’organisation affirme que l’Iran a accéléré la construction d’installations militaires le long de la frontière, avec plus de 151 bases répertoriées à ce jour. Dans le même temps, la Turquie a renforcé sa position avec 74 bases et centres de commandement dans les régions frontalières.
Du district de Mandali dans la province de Diyala à la région de Sidekan dans la province d’Erbil, les postes de contrôle militaires iraniens et les bases d’opérations avancées sont positionnés à une telle proximité des colonies kurdes que les résidents locaux peuvent facilement observer les mouvements du personnel militaire iranien.
Les responsables irakiens de la sécurité aux frontières confirment que l’Iran et l’Irak ont tous deux construit des installations militaires dans ce qu’ils appellent des « zones frontières zéro » – des zones frontalières neutres séparant des pays voisins où, selon les normes internationales, les positions militaires ne devraient pas être établies. (Kurdistan Watch)