MOYEN – ORIENT – Les analystes estiment que les Kurdes se dirigent vers un processus de paix avec la Turquie et préparent le climat politique à des réformes constitutionnelles. Parallèlement, les autorités de Damas sont confrontées à de nouveaux défis dans la formation d’un gouvernement.
Ce matin, les journaux arabes ont souligné l’appel historique du leader Abdullah Ocalan et le mécanisme de formation du nouveau gouvernement syrien.
Plus qu’une trêve entre Erdogan et les Kurdes
Le journal Al-Arab, basé à Londres, a ouvert son édition avec l’appel historique du leader Abdullah Ocalan, transmis par une délégation du Parti de l’égalité et de la démocratie d’Imrali lors d’une conférence de presse.
Le journal a noté que l’appel du leader Öcalan indique que les Kurdes se dirigent vers un processus de paix avec la Turquie pour la première fois depuis des décennies, ouvrant la voie à des réformes politiques ou à des élections anticipées qui pourraient accorder au président Recep Tayyip Erdogan un autre mandat.
Dans le même temps, Al-Quds Al-Arabi a écrit sur le même sujet que le leader Öcalan s’est transformé en défenseur de la démocratie et de la paix. Le journal a suggéré que cette évolution pourrait ouvrir la voie à un règlement historique tant attendu, après des années de conflit qui ont fait des dizaines de milliers de morts, de blessés et de répercussions importantes pour la Turquie et ses voisins.
Des recommandations non contraignantes… Un gouvernement national syrien sera-t-il formé ?
Sur le front syrien, Al-Araby Al-Jadeed a écrit que les politiques du nouveau gouvernement sont trop faibles pour faire face aux défis auxquels il est confronté. Le journal a critiqué le gouvernement pour avoir ignoré les appels à la formation d’une armée nationale, placé des dirigeants étrangers à la tête de certaines de ses unités et ignoré la présence de plus de sept mille officiers déserteurs, ainsi que de milliers de membres de l’armée du régime qui n’ont pas été impliqués dans des crimes et des meurtres. Le journal a également pointé du doigt les politiques défectueuses concernant l’économie et le travail.
Le journal estime que les défis auxquels est confrontée la nouvelle administration syrienne nécessitent une phase de transition différente de l’approche actuelle. Si la majorité syrienne est d’accord avec l’administration sur la nécessité d’assurer la sécurité, il existe un désaccord sur la manière de gérer la période de transition. L’administration est également accusée de mettre à l’écart les droits et les revendications des Syriens depuis 2011, alors que de nouvelles revendications émanent de différents groupes sociaux. (ANHA)