AccueilKurdistanBakurTURQUIE. Signalisations routières en langue kurde visées par des fachos turcs

TURQUIE. Signalisations routières en langue kurde visées par des fachos turcs

TURQUIE / KURDISTAN – La municipalité kurde du district de Karakoçan, à Elazığ, a restauré les signalisations routières en langue kurde le 22 septembre après qu’elles aient été retirées.
 
Les marquages au sol, qui comprenaient des messages (bilingue kurde/turc) de sécurité pour les piétons tels que « Pêşî Peya/Önce Yaya » (Piétons d’abord) et « Hêdî/Yavaş » (Ralentissez), avaient été peints par la municipalité du district, dirigée par le Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM). On ne sait pas encore si ces marquages ​​ont été enlevés par les autorités turques ou par des fascistes en civil.
 
Des personnalités politiques de Karakoçan réinstallant les signalisations en kurdes effacées précédemment
 
En réponse, les co-maires de Karakoçan, ainsi que le député du parti DEM de Bingöl, Ömer Faruk Hülakü, sont retournés sur place le même jour pour repeindre les messages supprimés.
 
S’adressant brièvement aux journalistes à l’extérieur de la municipalité, Hülakü a déclaré : « Le kurde est la langue la plus ancienne de ce pays ; elle ne peut être effacée ou détruite. Nous avons repeint les inscriptions qui avaient été effacées à Dep [Karakoçan].
 
L’existence du kurde continuera grâce à la résistance honorable de notre peuple. Toute tentative d’attaque contre notre langue ne fera que renforcer notre détermination à la protéger. »
 
Le parti DEM a commencé à introduire des avertissements de circulation en langue kurde après avoir repris le contrôle des municipalités dans les régions kurdes lors des élections locales du 31 mars. Beaucoup de ces municipalités étaient auparavant sous la tutelle d’administrateurs nommés par le gouvernement turc.
 
Ce n’est pas la première fois que des panneaux et marquages ​​routiers en langue kurde sont effacés. Des actions similaires avaient eu lieu dans des villes comme Van, Diyarbakır, Mardin et Batman, suite aux directives du ministère de l’Intérieur et des bureaux des gouverneurs locaux. Les marquages ​​ont été retirés pour des raisons techniques, car ils n’étaient « pas conformes au règlement routier ».