TURQUIE – Au cours des deux derniers jours, des hommes ont tué huit femmes en Turquie, y compris dans les régions kurdes.
La plateforme « Nous stopperons les Féminicides » (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP) a exigé une action immédiate pour lutter contre la montée des violences basées sur le genre.
Sensibilisant à ce problème à l’approche de la Journée internationale de luttes pour es droits des femmes (8 mars), le KCDP a déclaré que ces meurtres étaient une conséquence directe de la « politique misogyne » du gouvernement turc.
Cette série de meurtres illustre la violence systémique contre les femmes perpétrée par le discours du gouvernement turc sur le rôle des femmes dans la famille, a déclaré le KCDP. Les meurtres ne sont pas des incidents isolés et la proximité des horaires n’est pas non plus une coïncidence, a souligné la plateforme.
Les cas de violence masculine à Izmir, Bursa, Sakarya, Erzurum, Denizli et Istanbul sont les suivants :
• À Pendik, Istanbul, Ümit K. a assassiné son ex-femme Sevilay K. avec un objet pointu. K. a été placé en garde à vue.
• Dans le quartier Akyazı de Sakarya, Ali Rıza A. a tué Hatun Ekrem A., qui était en instance de divorce.
• À Çekmeköy, Istanbul, Emine Ülkü Araz a été assassinée par son mari.
• À Izmir, Özlem Çankaya a été assassinée par son ex-petit ami.
• À Bursa, Murat D. a tué avec un fusil son ex-femme Tuba Ateşci.
• À Samsat, Adıyaman, Kasım A. a tué avec un fusil sa femme Tuğba A., son beau-frère Abidin A. et Mustafa A., 9 ans.
• À Denizli, Nasım Gol Karımı, une Afghane, a été assassinée à son domicile. Son mari est le suspect principal.
• À Erzurum, Elif S., a été tuée par Şafak S., évadé de prison le 19 février.
L’Assemblée des femmes de l’Association médicale turque (TTB) a dénoncé ces féminicides qualifié de « massacre » dans la déclaration suivante :
« En 2 jours, 7 femmes ont été assassinées par des hommes. C’est un massacre ! La violence contre les femmes est un problème de santé publique. La rhétorique anti-femmes et l’impunité alimentent la violence. La Convention d’Istanbul doit être immédiatement mise en œuvre et la loi n° 6284 doit être appliquée efficacement ! Nous ne perdrons personne d’autre ! »