IRAN / ROJHILAT – Les autorités iraniennes ont intensifié la répression dans les régions kurdes, arrêtant plusieurs militants avant les élections, notamment un adolescent qui aurait célébré la défaite de l’équipe nationale iranienne de football.
Les autorités iraniennes ont intensifié leur répression contre les militants kurdes, en particulier dans les régions occidentales, les organisations de défense des droits humains faisant état d’une vague d’arrestations.
Parmi les personnes arrêtées figure Mohammad Yousefi, un jeune de 17 ans originaire de Javanroud, arrêté le 7 février alors qu’il célébrait la défaite de l’équipe nationale iranienne de football. Neuf jours après son arrestation, son état et le lieu où il se trouve restent inconnus, ce qui suscite des inquiétudes quant au traitement réservé aux mineurs en détention. L’ONG Hengaw a rapporté que Yousefi était l’un des nombreux mineurs arrêtés lors des célébrations qui ont éclaté dans les villes kurdes après la défaite de l’Iran face au Qatar en demi-finale de la Coupe d’Asie des Nations.
Ajoutant aux tensions, Safa Aely, l’oncle de Mahsa Amini, a été condamné à plus de cinq ans de prison pour « propagande contre l’establishment » et « collusion contre la sécurité nationale ». Aely a été arrêté le 5 septembre 2023 dans le cadre d’une répression plus large alors qu’il organisait des événements en mémoire de sa nièce, dont la mort en détention avait déclenché de nombreuses protestations.
Les arrestations s’étendent au-delà de Javanroud et touchent des villes comme Muchesh, Sanandaj et Divandarreh, les services de renseignement et la justice iraniens ne fournissant aucune information sur les détenus. Cette répression intervient avant les élections parlementaires iraniennes du 1er mars, témoignant des efforts du régime pour réprimer la dissidence.
Dans le même ordre d’idées, un groupe de 110 militants politiques et anciens politiciens réformateurs ont appelé à participer aux prochaines élections « non libres » en guise d’acte de protestation. Leur déclaration, « Initier le changement », souligne les défis liés à la réalisation d’élections libres dans le système théocratique iranien, mais préconise l’engagement comme forme de résistance.