IRAN – La militante des droits des femmes emprisonnée, Narges Mohammadi est privée de soins pour avoir refusé de porter le voile obligatoire.
Narges Mohammadi avait reçu le prestigieux prix Nobel de la paix le 6 octobre pour « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ».
Narges Mohammadi est née à Zanjan, dans le nord-ouest de l’Iran, en 1972 et a grandi dans les villes kurdes de Qurwe (Qorveh) et Şino (Oshnavieh), entre autres. Elle a travaillé comme journaliste et est vice-présidente du Centre iranien des défenseurs des droits de l’homme (DHRC). Elle milite pour les droits des femmes en Iran depuis trois décennies. Mohammadi a payé le prix fort pour cela : sa biographie est une histoire d’arrestations, de violence et de torture.
Au total, le régime a arrêté Mohammadi 13 fois, l’a condamnée cinq fois et l’a punie d’un total de 31 ans de prison et de 154 coups de fouet. La militante de 51 ans est actuellement emprisonnée dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran. Fin 2022, en pleine révolution « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté) contre l’appareil de pouvoir du régime des mollahs, elle révélait dans un reportage la torture de dizaines de femmes dans la prison de haute sécurité. Le soulèvement a éclaté en septembre de l’année dernière à la suite du féminicide de Jina Mahsa Amini, qui a été agressée par la police des mœurs pour avoir enfreint la loi sur le port du voile. Les manifestations ont été réprimées dans le sang par le régime – et la loi sur la tenue vestimentaire des femmes ont depuis été encore plus strictes. Depuis dimanche, Armita Garavand, 16 ans, est dans le coma dans un hôpital après une agression perpétrée par la « police des mœurs » dans le métro de Téhéran. Elle aussi a été accusée d’avoir enfreint les règles relatives au port du voile.
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