GRECE – 26 corps calcinés de réfugiés, dont des kurdes, ont été retrouvés au milieu des feux de forêt qui ravagent la région d’Evros, en Grèce. Par ailleurs, 250 réfugiés sont toujours bloqués dans la région.
La région grecque d’Evros est témoin d’une scène sinistre alors que 26 corps, parmi lesquels des réfugiés kurdes, sont découverts au milieu des incendies de forêt en cours. Par ailleurs, environ 250 réfugiés seraient coincés dans la zone touchée par l’incendie, cherchant de l’aide et des secours.
Vingt-six corps calcinés, dont ceux de réfugiés kurdes, ont été découverts mardi au milieu des incendies de forêt incontrôlés dans la région grecque d’Evros. Les autorités ont localisé les restes près d’une caserne d’Alexandroupoli, un lieu proche des frontières de la Turquie et de la Bulgarie.
« L’incendie dans la zone forestière de la région grecque d’Evros se poursuit. 26 corps brûlés ont été retrouvés dans la zone de l’incendie, dont des réfugiés kurdes. 250 réfugiés seraient coincés dans la zone de l’incendie », a partagé mercredi matin le journaliste kurde Amed Dicle sur Twitter.
Ioannis Artopios, porte-parole des pompiers, a reconnu la possibilité que les victimes de l’incendie pourraient être des réfugiés de Turquie.
Parallèlement, une organisation de solidarité avec les réfugiés a signalé que près de 250 réfugiés sont bloqués sur des îles proches de la frontière turque. Leur situation précaire est illustrée dans une vidéo, partagée parallèlement à leur appel urgent : « Les feux se rapprochent de nous maintenant. Nous avons besoin d’aide le plus rapidement possible ! »
Pendant ce temps, des évacuations sont en cours dans les villes de Komotini et les villages voisins de la province des Rhodopes de Thrace occidentale. Mardi, Siderades (Demircili), Stilario (Baraklı) et Gratini (Ircanhisar) ont été évacués.
Incendies et attaques anti-migrants
Des incendies majeurs continuent de faire rage dans toute la Grèce, les pompiers ayant du mal à contenir les incendies, alimentés par des vents violents. Le gouvernement compte sur l’aide internationale de pays comme la Bulgarie et l’Albanie pour lutter contre les incendies de forêt.
Dans le même temps, des groupes d’extrême droite ciblent dangereusement les migrants et les réfugiés vulnérables, en particulier dans les zones le long de la frontière gréco-turque touchées par les incendies.
Selon la presse grecque, des bandes racistes dans la région d’Evros (Meric en turc) attaquent les migrants qui tentent de passer de la Turquie vers l’Europe. Lors d’une récente réunion, un individu a encouragé les habitants à former des patrouilles de vigilance et à arrêter les migrants. Un autre a demandé s’ils pouvaient tuer les migrants arrêtés.
Le procureur de la Cour suprême grecque a ordonné une enquête sur les violences racistes contre les migrants fuyant les incendies dévastateurs d’Alexandroupolis.
L’ordonnance du procureur Georgia Adilini fait suite à des incidents de citoyens justiciers « faisant justice eux-mêmes » contre des migrants passant de Turquie vers la Grèce, selon des informations.
Une vidéo diffusée en ligne montrait trois hommes grecs enfermant des migrants dans une remorque de camion et l’enregistrant. Les médias grecs ont déclaré que les migrants avaient traversé la frontière depuis la Turquie au milieu des incendies.
Les suspects qui ont attaqué les migrants en provenance de Turquie ont été identifiés et font l’objet de poursuites.