TURQUIE – Dans la forêt d’Akbelen, à Mugla, où la résistance populaire contre un projet de mine se poursuit, un gendarme a aspergé le journaliste Kazim Kizil avec du gaz lacrymo tiré directement dans les yeux alors qu’il couvrait les affrontements entre les forces de sécurité et les riverains.
Pendant la résistance des villageois de la forêt d’Akbelen, à Mugla, face aux forces de l’ordre qui protègent un site destiné à être une mine, un gendarme a directement ciblé avec du gaz lacrymogène le journaliste Kazim Kizil, alias Ka et ayant eu de nombreux déboires avec la justice turque depuis qu’il a photographié la résistance de Kobanê depuis la frontière turque en 2015, l’attentat terroriste ciblant le meeting du parti HDP dans la ville kurde de Diyarbakir (Amed) ou encore la destruction de Sur, quartier historique de la même ville, par l’armée turque pendant l’hiver 2015/2016…
Kazim Kizil a reçu du gaz lacrymo dans les yeux alors qu’il documentait les affrontements qui se déroulaient entre les villageois et les forces de sécurité dans la forêt d’Akbelen, dans la province de Mugla, dans le sud-ouest de la Turquie, où la question controversée de l’abattage d’arbres en vue d’ouverture d’une mine a atteint un point d’ébullition depuis lundi.
Par ailleurs, toujours dans la forêt d’Akbelen, les députés du HDP Perihan Koca et İbrahim Akin, qui s’étaient rendus à Akbelen en solidarité avec les villageois, ont également été la cible de la violente réaction de la gendarmerie. Les deux députés ont reçu du gaz lacrymogènes, la députée Koca ayant été aspergée directement au visage.
Le paysage serein d’Akbelen est devenu un champ de bataille alors que les riverains résistent farouchement au site minier proposé qui menace d’empiéter sur leur forêt, entraînant une augmentation des tensions entre les citoyens et les autorités.
Les tensions se sont intensifiées mercredi alors que les villageois maintenaient fermement leurs barricades, refusant de reculer face à la menace imminente qui pesait sur leur forêt.
Alors que les affrontements s’intensifiaient, la police militaire a eu recours à du gaz lacrymogène et à des canons à eau pour disperser la foule qui manifestait. Une photo publiée sur Twitter par le syndicat des journalistes Disk-Basin Is montre un gendarme qui a dirigé du gaz poivré directement sur les yeux du journaliste Kazim Kizil, tentant de l’empêcher de photographier les affrontements. Basın-Is a rapidement dénoncé l’acte de violence, le dénonçant comme un crime et appelant les procureurs à lancer une enquête.
La situation dans la forêt d’Akbelen est devenue plus qu’un simple conflit local ; il a évolué vers une discussion plus large sur la conservation de l’environnement et les droits des communautés à protéger leurs terres ancestrales contre les dommages écologiques potentiels. L’affrontement entre les villageois et la police militaire a attiré l’attention de tout le pays, suscitant des appels au dialogue et à la médiation pour trouver une solution durable qui respecte à la fois les préoccupations des villageois et les intérêts économiques du gouvernement. (Gerçek News)