PARIS – Le vendredi 26 mai, un groupe d’activistes a aspergé de peinture rouge la façade de la compagnie aérienne Iran Air, sur l’avenue Champs Élysées, à Paris, pour dénoncer les exécutions des manifestants en Iran et le silence complices de l’État français.
Les activistes ont exhorté la France à inscrire les Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations terroristes, comme l’ont voté les eurodéputés et la Suède jusqu’à présent. Les activistes ont également demandé le prix payé pour la libération d’otages européens détenus en Iran et affirmé que l’Iran a pu acheté le silence des Européens face aux exécutions massives, rappelant que les dernières exécutions ont eu le 19 mai en la personne de Majid Kazemi, Saleh Mirhashemi et Saeed Yaghoubi accusés par les mollahs de « moharebeh » (« guerre contre Dieu »).
Hausse inquiétante des exécutions en Iran
Selon les données collectées par l’ONG des droits humains HENGAW, au moins 199 prisonniers ont été exécutés par le régime iranien au cours des 126 premiers jours de 2023. 51 prisonniers kurdes et 42 prisonniers baloutches figuraient parmi ceux qui ont été exécutés, ce qui équivaut à 55% de tous les prisonniers dont l’identité a été vérifiée par Hengaw. Par ailleurs, 5 des prisonniers exécutés étaient des ressortissants étrangers.
Depuis le début des manifestations anti-régime déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini à Téhéran le 16 septembre 2022, des dizaines de milliers de civils ont été emprisonnés et certains d’entre eux risquent la peine de mort, tandis que les mollahs ont intensifié les exécutions des prisonniers politiques et du droit commun.