Le 25 novembre 1960, les sœurs Patricia, Maria et Antonia Mirabal ont été assassinées en République dominicaine pour avoir résisté au régime dictatorial du militaire-président Rafael Trujillo soutenu par l’église et l’aristocratie.
En 1999, plus de 40 ans après l’assassinat abject des sœurs Mirabal, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété le 25 novembre, Journée internationale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, en hommage à ces trois femmes victimes d’un féminicide d’État. Pourtant, plus de 20 ans après la déclaration de Journée internationale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, les femmes continuent à être violentées et tuées à travers le monde par les hommes et les État patriarcaux comme on le voit en ce moment en Iran, en Syrie, en Ukraine, en Afghanistan, en Turquie… où, aux côtés des féminicides commis par des hommes, souvent connus de leurs victimes, les forces armées étatiques commettent des viols et des féminicides, dont la dernière victime mondialement connue s’appelle Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée à Téhéran par la police des mœurs iranienne pour un voile « mal porté » et dont le meurtre a provoqué des protestations anti-régime dans tout l’Iran sous le slogan « Jin, Jîyan, Azadî » (Femme, vie, liberté).
En ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous demandons à l’ONU et à ses États membres: Combien d’autres femmes doivent être sacrifiées encore, pour que vous mettiez fin aux violences étatiques et masculines faites aux femmes et aux filles? Autrement, il n’y a aucune raison de « célébrer » une telle journée, tant que vous resterez complices de meurtres et de violences faites aux femmes.