TURQUIE – ANTALYA – Hülya Hasbay, candidate au parlement turc sous étiquette du HDP depuis Antalya, lutte contre le sexisme depuis son enfance. « J’ai promis à mes amis que je ne me retirerais pas », a-t-elle dit en parlant de sa candidature à l’agence de presse Mezopotamya.
La candidate du HDP attire l’attention sur le groupe de candidats multicolores et divers présenté par le parti.
Le nombre de femmes candidates sur les listes des partis varie beaucoup. Le HDP a 230 femmes candidates, alors que le CHP en a 137 et l’AKP 126.
Hülya Hasbay est née à dans la ville kurde d’Urfa Siverek mais vit à Antalya depuis dix ans. Hasbay a trois enfants. Elle s’est engagée dans la politique à l’époque du Parti HADEP. Hasbay travaille dans l’administration provinciale du HDP Antalya depuis 3 ans.
Hasbay a fait ses études primaires et secondaires à Siverek. Puis elle est partie à Istanbul avant de s’installer à Antalya.
Hasbay, qui lutte contre le sexisme depuis l’enfance, a déclaré : «Je me souviens qu’il était inacceptable que les filles portent des pantalons, mais je ne pouvais pas supporter ces interdictions et j’ai commencé à les combattre depuis que j’étais un petit enfant. Et j’ai eu ma première victoire ».
Expliquant pourquoi elle a accepté d’être candidate au HDP, Hasbay a déclaré : « J’ai trouvé que le HDP représentait mon identité. C’est un parti où je peux exprimer mes idées et mes pensées. J’ai choisi le HDP parce que c’est un parti où toutes les sections de la société peuvent trouver une place. C’est un parti qui se range du côté des opprimés et défend la paix ».
Hasbay admet que son mari est effectivement proche de l’AKP. Elle ne cache pas les difficultés mais dit aussi qu’elle a convaincu son mari de voter pour elle. « J’espère qu’il restera fidèle à sa parole », a-t-elle déclaré.
En fin d’interview, Hasbay s’est adressé aux femmes : « Plus les femmes s’inclinent devant les hommes à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, plus elles sont opprimées. Mais, si une femme veut vraiment, il n’y a rien qu’elle ne puisse faire et aucun obstacle qu’elle ne puisse surmonter. Nous, les femmes, devrions aller voter le 24 juin et protéger nos votes ».