SAKARYA – Esat Atabay, un travailleur agricole kurde travaillant dans des champs de noisetiers, a été frappé par son employeur à Sakarya quand il a réclamé son salaire. Atabay, hospitalisé dans un état grave, a été invité à « faire la paix » avec son agresseur par le chef de quartier de la ville.
Esat Atabay, un journalier kurde travaillant dans des champs de noisetiers à Sakarya / Kocaali, a été frappé et reçu des insultes à caractère raciste en plus des menaces.
Atabay et sa famille, qui sont venus à Kocaali de Şırnak / Cizre, ont travaillé pendant 2 jours dans un champ situé à Esmahanım, par l’intermédiaire du tâcheron Selim Çabuk. Çabuk avait une autre équipe de travailleurs non-kurdes qu’ils faisait travailler dans la pleine tandis qu’il faisait travailler la famille Atabay dans la partie en peinte du champ car kurde. Esat Atabay s’en est plaint à Çabuk. En réaction, Atabay a abandonné la famille après deux jours de travail à des heures de marche de leur domicile.
« Je vais brûler ta maison »
En revanche, Çabuk n’a pas donné à la famille les 1 750 livres turques équivalant à 2 jours de salaire, qu’il aurait dû donner en échange de son travail. Quand Atabay a insisté pour recevoir son argent a appelé Çubuk le 25 juillet et a déclaré que s’il ne recevait pas son dû, il s’adresserait à la police. Là-dessus, Çubuk l’a menacé en disant: « Tu me connais ? Je ne te laisserais pas sortir d’ici. Je vais brûler ta maison »
Il a été attaqué dans la rue
Atabay, qui se dirigeait vers le poste de police, a été coupé par un véhicule. Kadriye Çubuk, épouse de Çabuk, est descendue de la voiture et a menacé Atabay de ne pas se rendre au poste de police. Entre-temps, Çabuk, qui est descendu avec un bâton est allé derrière Atabay, a dit « Je vais te faire descendre » et a frappé la tête d’Atabay avec le bâton. Atabay est tombé au sol après le coup à la tête. Pendant ce temps, Çabuk a continué à frapper Atabay au sol.
Un policier en civil présent dans les parages a voulu arrêter Çabuk qui est monté dans sa voiture et a pris la fuite. Atabay a été transporté à l’hôpital à cause de nombreux coups reçus à la tête qui lui ont ouvert le crane et il risque une hémorragie cérébrale.
La famille d’Atabay a porté plainte contre l’agresseur qui a été relâché après avoir été auditionné.
Atabay, qui a ensuite été conduit au même poste de police, a été contraint de rencontrer le chef du quartier (Muhtar) par les policiers du poste de police. Atabay a déclaré : « Le Muhtar a essayé d’empêcher la publication des vidéos que nous avons prises. Il a pensé aux noisettes, pas à moi. Il m’a dit : « Si tu partages les vidéos, personne ne viendra travailler ici ». Ils voulaient nous réconcilier. Je n’ai pas voulu me réconcilier. Il m’a frappé à mort. Pourquoi devrais-je faire la paix ? Je suis au lit en ce moment. Peut-être que je ne pourrai pas me lever pendant un mois. » (Agence Mezopotamya)
En Turquie, les attaques et meurtres racistes visant les Kurdes ne sont jamais punis tels quels par la justice. C’est pourquoi, les Kurdes sont systémiquement victimes de ce genres d’actes.