Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Suède et la Finlande ont demandé à rejoindre l’OTAN, mais se heurtent à l’opposition de la Turquie qui les accuse d’abriter des « terroristes kurdes » . La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna a demandé à la Turquie de « faire ses choix » sur l’intégration dans l’Otan de la Suède et de la Finlande, déclarant : «Le Secrétaire général de l’Alliance [Jens Stoltenberg] est en première ligne mais c’est à la Turquie de faire ses choix face à ses responsabilités. Veut-elle renforcer l’Alliance ou y est-elle opposée ? Ce qui ne manquerait pas de mener à des interrogations sur son comportement en tant que membre de l’OTAN. »
Notant que la Turquie est un membre important de l’OTAN, Colonna a déclaré : « La Finlande et la Suède ont fait un choix historique. Avoir les deux pays dans l’OTAN sera un plus pour notre sécurité en Europe. Ces deux pays font des efforts dans les négociations avec la Turquie. utilisé l’expression. »
Hier, le président Recep Tayyip Erdoğan a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre suédois Magdalena Andersson et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg.
Andersson a annoncé la conversation téléphonique qu’ils ont eue avec Erdogan sur son compte Twitter.
Dans son message, Andersson a déclaré : « Plus tôt dans la journée, nous avons eu une belle réunion avec le président Erdogan au sujet de la candidature de la Suède à l’OTAN. J’ai hâte de rencontrer le président Erdogan et d’autres dirigeants de pays alliés lors du sommet de l’OTAN qui se tiendra à Madrid la semaine prochaine. »
Lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l’OTAN, Stoltenberg, Erdogan aurait discuté des questions liées à la demande d’adhésion à l’OTAN de la Suède et de la Finlande.
Malgré des pourparlers lundi dernier à Bruxelles entre la Turquie, la Suède et la Finlande, un déblocage rapide des candidatures des deux pays à l’OTAN s’annonce compliqué à l’approche d’un sommet de l’Alliance les 28-30 juin à Madrid. (ANF)