En 2021, il y a eu une augmentation de 25 % des exécutions, dont de nombreux Kurdes, en Iran. Alors que 9 femmes ont été exécutées en 2020, ce nombre est passé à au moins 17 en 2021. Deux des femmes exécutées avaient moins de 18 ans.
L’ONG iranienne IHR basée en Norvège et l’ONG française Ensemble contre la peine de mort (ECPM) ont publié leur 14e rapport annuel sur les exécutions.
« La situation de la peine de mort en Iran demeure alarmante avec une importante augmentation des exécutions en 2021 (+25%) et un nombre croissant de femmes iraniennes exécutées. C’est là quelques-unes des principales informations du 14e Rapport annuel sur la peine de mort en Iran, réalisé par Iran Human Rights (IHR) et Ensemble contre la peine de mort (ECPM) rendu public aujourd’hui. Autre constat inquiétant, le nombre d’exécutions liées au trafic de drogue fait un bond spectaculaire avec un total de 126 exécutés sur l’année, soit une centaine de plus que l’année précédente, » écrit ECPM.
Selon le rapport, l’Iran entame un retour en force sur la scène internationale avec des négociations autour de son programme nucléaire, mais dans le même temps le pays continue de procéder à des exécutions.
Le rapport souligne que l’Iran utilise la peine de mort comme un outil de répression contre de nombreux dissidents.
Selon les deux organisations, au moins 333 personnes ont été exécutées en Iran en 2021. Par rapport à l’année 2020, où 267 personnes ont été exécutées. Il y a eu une augmentation de 25%, ont indiqué les ONG.
Qualifiant cette situation d’alarmante, les deux ONG ont noté qu’après l’élection d’İbrahim Reisi à la présidence en juin 2021, les exécutions ont doublé au second semestre par rapport au premier semestre 2021.
Selon le même rapport, alors que 9 femmes ont été exécutées en 2020, ce nombre est passé à au moins 17 en 2021. Deux des femmes exécutées avaient moins de 18 ans.
Le rapport de 100 pages indique que le nombre d’exécutions liées au trafic de drogue est passé à 126, alors que ce nombre était de 25 en 2020.
Sur les 17 femmes exécutées, 12 ont été reconnues coupables de meurtre. Alors que les ONG ont attiré l’attention sur l’augmentation du nombre de femmes condamnées à mort pour avoir tué leur mari, elles ont dit que ces hommes étaient peut-être des hommes violents.