Amnesty International a appelé à une action urgente en faveur du prisonnier politique kurde Ramin Hossein Panahi, qui risque d’être exécuté de manière imminente après le ramadan.
Le prisonnier politique kurde, Ramin Hossein Panahi, condamné à mort en janvier 2018, court un risque imminent d’exécution. Le Bureau pour la mise en application des peines a déclaré que son exécution serait effectuée après la fin du Ramadan le 15 juin. Il a été reconnu coupable et condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inéquitable.
L’avocat de Ramin Hossein Panahi a appris le 17 mai que le dossier de Panahi avait été renvoyé à la section 4 du Bureau pour la mise en application des peines à Sanandaj, dans la province du Kurdistan, pour que sa condamnation à mort soit exécutée. Les autorités pénitentiaires ont par la suite déclaré à Ramin Hossein Panahi, le 19 mai, que son exécution aurait lieu après le 15 juin, date à laquelle le mois musulman du Ramadan prendra fin. L’exécution de Ramin Hossein Panahi était prévue pour le 3 mai et il a été transféré à l’isolement en vue de sa préparation. Cependant, à la suite d’un tollé général, les autorités ont reporté l’exécution et l’ont renvoyé au quartier général de la prison.
Ramin Hossein Panahi, un homme kurde d’Iran, a été reconnu coupable et condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inique le 16 janvier, qui a duré moins d’une heure. Sa famille a déclaré à Amnesty International qu’il avait comparu devant le tribunal révolutionnaire de Sanandaj avec des marques de torture sur son corps, mais que le tribunal n’avait pas ordonné d’enquête sur ses allégations selon lesquelles il avait été forcé à «avouer» le crime. Selon son avocat, le tribunal l’a reconnu coupable et l’a condamné à mort pour « avoir pris les armes contre l’Etat » (baqi) simplement sur la base de son appartenance au groupe d’opposition kurde Komala. Aucune preuve concrète n’a été fournie le liant à des activités impliquant la mise à mort intentionnelle, qui est le seuil requis définissant les « crimes les plus graves » auxquels le recours à la peine de mort doit être restreint en vertu du droit international. Entre son arrestation et son procès, il a eu droit à une brève rencontre avec son avocat, qui a eu lieu avec les représentants du renseignement présents. La Cour suprême a confirmé la condamnation et la peine de mort en mars 2018.
Ramin Hossein Panahi a été arrêté pour le 23 juin 2017. Après son arrestation, il a été déplacé de force pendant quatre mois. Selon lui, pendant cette période et deux mois d’isolement, les fonctionnaires du ministère du Renseignement et de la Garde révolutionnaire l’ont torturé à plusieurs reprises, notamment en le frappant avec des câbles, en le frappant au ventre et en lui cognant la tête contre le mur. Ils lui ont également refusé délibérément des soins médicaux adéquats pour les blessures qu’il avait subies après avoir été blessé par balles au moment de son arrestation.
Amnesty International a appelé les citoyens à écrire immédiatement en anglais, en persan ou dans leurs propres langues, appelant les autorités iraniennes à :
– Stopper l’exécution immédiate de Ramin Hossein Panahi;
– Assurer que sa condamnation et sa condamnation à mort soient annulées et qu’il soit libéré à moins qu’il n’y ait des preuves suffisantes non obtenues par la torture ou d’autres mauvais traitements pour l’inculper d’une infraction pénale reconnaissable et lui accorder un procès équitable sans recours à la peine de mort ;
– Offrir une enquête rapide, indépendante et impartiale sur sa disparition forcée, son isolement carcérale prolongé et ses allégations de torture et autres mauvais traitements, traduisant en justice toute personne jugée responsable dans des procès équitables.
L’organisation des droits de l’homme a appelé les gens à envoyer leurs appels avant le 2 juillet 2018 aux :
Haut Conseil des droits de l’homme
Mohmmad Javad Larijani
Boulevard Esfandiar, Intersection Niayesh
Avenue Vali Asr, Téhéran, Iran
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Chef de la prison centrale de Sanandaj
Aziz Heidary
Rue Ershad
Sanandaj, province du Kurdistan, Iran
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Député pour les droits de l’homme et les affaires internationales, Ministère de la justice
Mahmoud Abbasi
Numéro 1638, Ci-dessous Place Vali Asr
Avenue Vali Asr, Téhéran, Iran
Email: dr.abbasi@sbmu.ac.ir
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