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SYRIE. Les FDS dénoncent les déclarations erronées de l’UNICEF concernant les enfants de DAECH à Hassaké

SYRIE / ROJAVA – Après la visite récente d’un responsable de l’UNICEF aux enfants de l’Etat Islamique dans le canton kurde d’Hassaké, l’UNICEF a publié un communiqué déclarant que des mineurs étaient encore détenus dans la prison d’Hassaké. Propos démentis par les Forces démocratiques syriennes.
 
Le 20 janvier dernier, des dizaines de terroristes de DAECH ont attaqué la prison de Ghwayran, à Hassaké, abritant des milliers de membres de DAECH. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont repris le contrôle de la prison au bout de six jours de combats qui ont fait des centaines de morts. Lors de l’attaque, DAECH a également attaqué le secteur de la prison réservé aux mineurs et les ont utilisés comme boucliers humains.
Le Représentant de l’UNICEF en Syrie, Bo Viktor Nylund s’est rendu dans la région pour voir sur place la situation des enfants de DAECH qui ont été transférés dans un autre centre. Mais, dans son communiqué, Nylund a déclaré que les mineurs liés à l’État Islamique se trouvaient encore dans la même « prison ». Des propos pour le moins scandaleux qui ont poussé les FDS à publier un communiqué pour clarifier la situation.
 
Voici le communiqué des FDS publié ce 8 février:
 
« Alors que les Forces démocratiques syriennes saluent le communiqué officiel publié par le bureau de l’UNICEF en Syrie le 6 février, après avoir obtenu l’accès, malgré les conditions de sécurité exceptionnelles, au centre de détention des membres terroristes de l’Etat islamique à Al-Hasakah, les [FDS] dénoncent dans le même temps les déclarations du représentant de l’UNICEF en Syrie, M. Bo Viktor Nylund sur la situation des adolescents associés à DAECH pour le journal New York Times en raison des inexactitudes et des informations injustes qu’il contient et contredit les faits et ainsi que la déclaration officielle de l’UNICEF elle-même. C’est une contradiction énorme et non professionnelle.
C’est inacceptable lorsqu’il s’agit de déformer les faits, de déformer l’image de nos forces et de nier les efforts énormes qui ont été faits pour préserver la vie des adolescents et pour répondre à leurs besoins fondamentaux. Par conséquent, les détails suivants doivent être clarifiés :
Premièrement : les adolescents associés à l’Etat islamique ne se trouvaient pas dans l’ancien centre de détention lorsque l’UNICEF leur a rendu visite, mais plutôt dans un autre centre car l’ancien centre de détention a été mis hors service en raison des opérations militaires, et M. Nylund l’a vu lui-même. L’approche de segmentation du problème et de ne pas l’aborder dans son ensemble est subjective et inacceptable, car la plupart des pays qui ont des ressortissants parmi ces adolescents, et les organisations internationales, y compris l’UNICEF, connaissent tous les détails liés au processus de transport des adolescents en raison à la situation d’urgence qui menaçait la paix et la sécurité locales et a provoqué le déplacement de plus de 30 000 civils et la mort de dizaines de nos combattants pour protéger la population et la région et assurer la sécurité de ces adolescents.
Deuxièmement : la photo divulguée des adolescents, que l’UNICEF a fournie au journal New York Times, était celle d’un dortoir temporaire dans lequel les adolescents ont été placés car les principaux dortoirs étaient en cours de restauration et de réhabilitation pendant la visite. La photo a été prise pendant que les adolescents accomplissaient des prières de groupe dans l’après-midi, et la photo ne reflète pas la situation des adolescents à l’intérieur du centre de détention.
Troisièmement : Les adolescents à l’intérieur du centre de détention reçoivent trois repas principaux quotidiennement, de l’eau potable et des soins de santé leur sont fournis par le personnel médical du centre de détention.
Quatrièmement : L’accès des acteurs humanitaires (organisations non gouvernementales internationales) aux adolescents à l’intérieur du centre de détention pour leur apporter un soutien était disponible depuis le début de l’année 2020 jusqu’à ce que le centre de détention soit soumis à une attaque armée par des militants de l’Etat islamique le 20 janvier, et il s’est arrêté pour des raisons purement sécuritaires liées à la situation d’urgence.
Les Forces démocratiques syriennes confirment que l’accès au centre de détention pour adolescents par les organisations humanitaires sera activé dès que la situation sécuritaire se stabilisera et que les menaces terroristes auront pris fin et les programmes de réhabilitation reprendront comme prévu pour rapatrier ces enfants dans leurs pays d’origine et les intégrer dans la société.
Demander du soutien et mobiliser l’aide des pays et des parties concernées et plaider pour mettre fin à la crise des mineurs associés à l’Etat islamique bloqués dans le nord et l’est de la Syrie ne devrait pas se faire en falsifiant les faits ou en déformant les efforts des Forces démocratiques syriennes car c’est honteux et contredit les bases du travail humanitaire dans un système tel que celui des Nations Unies et nuit à l’UNICEF.
Dans le même temps, les Forces démocratiques syriennes saluent le rôle de toutes les organisations internationales et des organisations non gouvernementales internationales pour leur intervention rapide et exceptionnelle dans les circonstances les plus difficiles pour répondre aux besoins de base et fournir des soins de santé aux adolescents à l’intérieur du centre de détention. »