AccueilDroits de l'HommeLe soutien décomplexé de l'ONU à la Turquie dans sa guerre anti-kurde

Le soutien décomplexé de l’ONU à la Turquie dans sa guerre anti-kurde

GENÈVE – Contrairement à son préambule qui commence par : « Nous, peuples des Nations Unies », les Nations Unies (ONU) ne sont pas là pour défendre les intérêts des peuples mais bien ceux de ses Etats-membres. Une personne d’origine kurde qui devait prendre la parole lors de la douzième session du « Forum sur les questions relatives aux minorités » de l’ONU ce jeudi l’a appris à ces dépends. En effet, une employée de l’ONU lui a interdit de lire son discours, quand elle a vu qu’il était question des conséquences humanitaires de l’agression militaire de la Turquie au Rojava, dans le nord de la Syrie. L’ONU a censuré un discours qui mettait en lumière les actes violant le charte de l’ONU sur les droits des peuples…
 
Peu d’entre vous ignorent le vrai rôle de l’ONU, malgré son charte on ne peut plus humain, et aujourd’hui, elle ne se donne plus la peine de le cacher. Le premier novembre, moins de 3 semaines après l’offensive turque contre le Rojava, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors qu’il s’entretenait avec le président turc Erdogan à Istanbul, a déclaré que l’ONU allait examiner le plan turc* visant a installer dans une « zone de sécurité » au Rojava une partie des réfugiés syriens présents en Turquie. Ainsi, par cette déclaration, non seulement, l’ONU n’a rien fait pour arrêter l’agression militaire turque contre le Rojava, ni la fuite de plusieurs centaines de milliers de civils kurdes, arméniens, syriaques, yézidis… dans les régions envahies par l’armée turque et ses alliés jihadistes, mais elle a également montré qu’elle était prête à collaborer avec la Turquie pour modifier la démographie du Rojava en remplaçant les Kurdes par des Syriens venus d’autres régions de la Syrie !

 

Du fait de que les Kurdes soient un peuple apatride, ils ne pèsent rien devant les instituions internationales où siègent également leurs bourreaux qui sont la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran. C’est pourquoi, on ne s’attend pas à ce que l’injustice et les massacrent qui frappent les Kurdes s’arrêtent de sitôt, bien que ces derniers luttent de toutes leurs forces pour pouvoir exister en tant que peuple libre ayant les mêmes droits que les autres peuples sur cette terre.
La version en anglais est publié sur le site de l’ONU, à lire ici

 

Image Jacques Leleu