SYRIE – Les commerces et les écoles des zones alaouites ayant été le théâtre de massacres commis par des gangs islamistes sont fermés depuis trois jours rapporte l’agence kurde ANHA.
Les Alaouites des régions côtières et intérieures de Syrie poursuivent le troisième jour de la grève appelée par le cheikh Ghazal Ghazal, dans un contexte de fermeture complète des commerces et des écoles dans plusieurs zones.
Les membres de la communauté alaouite des régions côtières et intérieures de Syrie observent le troisième jour de la grève, initiée par le cheikh Ghazal Ghazal, chef du Conseil islamique suprême alaouite, dans les villes et les zones rurales de Lattaquié, Tartous, Jableh, Safita et Dakshina, ainsi que dans la campagne de Hama.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que le village de Damskhro, près de Lattaquié, était totalement paralysé : tous les commerces étaient fermés, les employés absents et les élèves et les enseignants ne se rendaient pas à l’école. À Tartous, des vols d’hélicoptères ont été observés ce matin, dans un calme complet qui régnait dans les villes et les zones rurales alaouites.
Dans la ville d’Ain al-Kroum, dans la campagne ouest de Hama, la grève s’est poursuivie pour le deuxième jour consécutif, les habitants fermant leurs magasins et maintenant un calme total dans les rues.
La grève intervient dans un contexte d’inquiétudes parmi les habitants quant aux mesures que pourrait prendre le gouvernement de transition. La direction de l’école Fidaa Al-Khatib de Homs a adressé un avis aux élèves précisant que toute absence durant la grève entraînerait un manque de cours comptant pour les examens de mi-trimestre, exigeant la présence d’un parent et les avertissant de possibles sanctions supplémentaires.
L’OSDH a confirmé que l’appel à la grève lancé par le cheikh Ghazal Ghazal est une réponse morale à une série d’événements qualifiés d’« humiliants » par les habitants, reflétant la colère et le rejet, et représentant un mouvement social en expansion au sein de la communauté.
La grève devrait se poursuivre pendant cinq jours, servant de moyen d’expression des positions sociales et politiques au sein des communautés alaouites et reflétant une mobilisation collective pour faire valoir des revendications et des droits. (ANHA)