IRAN / ROJHILAT – Les prisonniers politiques d’Iran sont mobilisés depuis 93 semaines contre la vague d’exécutions, signale l’agence kurde ANF.
En Iran, les prisonniers politiques ont poursuivi leur protestation hebdomadaire contre les exécutions en cours dans le pays. Ce mardi, les détenus de 54 centres de détention ont de nouveau entamé une grève de la faim, marquant ainsi la 93e semaine de la campagne « Mardis contre les exécutions ».
Dans un communiqué, l’initiative a condamné les exécutions en cours, qui se sont encore intensifiées ces derniers jours. Selon les chiffres de la campagne, au moins 76 personnes ont été exécutées entre le 23 octobre et le 3 novembre seulement, dont un grand nombre dans des prisons situées hors de la région de la capitale.
Le mouvement appelle donc à une résistance accrue, notamment contre les « exécutions secrètes ». Il exige que le peuple iranien rende publics les noms des prisonniers condamnés à mort et s’oppose à la violence d’État.
Campagne de soutien des fonctionnaires retraités
La campagne « Tuesdays Against Executions » (« Non aux exécutions du mardi ») gagne de plus en plus de soutien en dehors des prisons : selon des prisonniers, des fonctionnaires retraités ont récemment rejoint les manifestations contre la peine de mort dans la ville kurde de Kirmaşan (Kermanshah).
La semaine dernière, des organisations internationales comme les Nations Unies ont de nouveau vivement critiqué le nombre élevé d’exécutions en Iran. Sara Hossain, présidente de la commission d’enquête internationale de l’ONU, a accusé le régime de Téhéran de violations massives du droit à la vie.
La résistance dans les prisons se poursuit
D’après les informations disponibles, plus de 1 200 personnes ont été exécutées en Iran entre janvier et octobre, un chiffre record depuis 2015. Cela représente en moyenne trois à quatre exécutions par jour. Parallèlement, les prisonniers iraniens ont annoncé la poursuite de leurs manifestations et grèves de la faim jusqu’à l’arrêt de cette vague d’exécutions.