IRAN / ROJHILAT – Un nouveau rapport révèle que les autorités iraniennes ont arrêté 170 journalistes depuis le soulèvement « Femme, Vie, Liberté » (en kurde : Jin, Jiyan, Azadî), principalement en raison de leur couverture des manifestations ou de leurs reportages sur les exactions du gouvernement.
L’organisation Voix des prisonniers kurdes et iraniens a publié un rapport détaillant les arrestations et les condamnations à mort prononcées par les autorités iraniennes contre des journalistes au cours des trois dernières années, à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
Selon le rapport, les arrestations de journalistes ont fortement augmenté après le mouvement « Femme, Vie, Liberté » de 2022, avec 170 journalistes, dont 24 femmes, détenus pour avoir couvert des manifestations ou publié des informations sur des violations de l’État.
Les tribunaux iraniens ont prononcé des peines totalisant jusqu’à 60 ans de prison contre 21 journalistes, tandis que 41 autres ont été jugés sans garanties légales ni accès à un avocat de la défense, a déclaré l’organisation.
L’organisation Voix des prisonniers kurdes et iraniens a appelé la communauté internationale et les organismes de défense des droits de l’homme à faire pression sur Téhéran pour qu’il mette fin aux détentions arbitraires et garantisse la liberté et l’indépendance de la presse.
Le 2 novembre marque la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, une journée qui rappelle que la persécution et l’emprisonnement des journalistes violent non seulement leurs droits, mais constituent également une atteinte à la liberté d’expression et au droit du public à l’information. (ANHA)