IRAN / ROJHILAT – En septembre, le régime iranien a exécuté au moins 187 prisonniers, dont 35 Kurdes. C’est le bilan mensuel le plus élevé jamais enregistré depuis 20 ans.
Au moins 187 prisonniers ont été exécutés dans les prisons iraniennes en septembre 2025, soit une augmentation de 140 % par rapport à septembre 2024, année où 78 exécutions avaient été enregistrées. Il s’agit du nombre d’exécutions le plus élevé jamais enregistré en un seul mois en Iran au cours des deux dernières décennies.
D’après les données compilées par le Centre de statistiques et de documentation de l’ONG Hengaw, l’identité de 181 prisonniers exécutés a été confirmée, tandis que celle de six autres reste en cours de vérification. Parmi les personnes exécutées figurent trois prisonniers politiques – Mehran Bahramian de Semirom, Babak Shahbazi de Karaj et Bahman Choubi-Asl – ainsi que deux prisonniers d’opinion : Mohammad Kashfi de Bandar Khamir et Eskandar Bazmandegan de Khur, dans la province du Fars.
Au moins six femmes figuraient parmi les personnes exécutées dans les prisons de Chiraz, Ispahan, Tabriz, Qazvin, Zanjan et Sabzevar. Parmi elles figuraient Gohar Taheri Aghdam, Zahra Fotouhi, Mehnaz Dehghani, Jeyran Zaheri et une femme non identifiée, toutes reconnues coupables de « meurtre avec préméditation », ainsi que Hadigheh Abadi, une ressortissante afghane exécutée pour des accusations liées au trafic de drogue.
Malgré l’ampleur sans précédent de ces exécutions, seules huit – soit environ 4 % du total – ont été rapportées par les médias d’État iraniens ou les organes de presse affiliés au pouvoir judiciaire. Au moins 14 prisonniers ont été exécutés en secret, sans que leurs familles soient prévenues ni qu’une dernière visite ne leur soit accordée.
Répartition ethnique et nationale
Hengaw a enregistré l’exécution de :
35 prisonniers kurdes (19%)
23 prisonniers de Lor (12%)
15 prisonniers turcs
14 prisonniers baloutches
8 prisonniers Gilak
4 prisonniers arabes
10 ressortissants afghans
57 prisonniers du Fars
21 prisonniers d’origine ethnique non confirmée
Répartition des charges
Près de la moitié des exécutions étaient liées à des infractions liées à la drogue :
Prisonniers politiques : 3
Prisonniers religieux : 2
Infractions liées à la drogue : 92 (49 %)
Meurtre prémédité : 90
(Hengaw)