PARIS – Des raids et des arrestations visant des institutions kurdes ont donné lieu à des manifestations à Draguignan. Le PCF et des organisations kurdes ont appelé le gouvernement français à « mettre fin à la politique de criminalisation ».
Une marche de masse a protesté contre les raids visant des institutions kurdes et leurs employés à Draguignan, en France. La manifestation exigeait la libération de la journaliste Haval Arslan, détenue en Belgique, ainsi que des employés d’institutions kurdes arrêtés lors de raids qualifiés d’« illégaux ».
La marche, qui a débuté devant la poste de Draguignan et s’est poursuivie jusqu’à la Préfecture, a attiré un grand nombre de participants venus d’autres villes du sud de la France, notamment de Marseille.
Lors de la manifestation, des banderoles étaient déployées sur lesquelles on pouvait lire : « Les Kurdes ne sont pas des terroristes, ils sont les alliés de la France » et « Stop à la répression des militants kurdes en France ». Les participants scandaient fréquemment des slogans tels que « Vive le leader Apo », « Jin Jiyan Azadî » ou « Solution politique pour le Kurdistan ».
Des déclarations à la presse ont été faites après le sit-in devant le bâtiment de la Préfecture.
Osman Sönmez et Menice Dinç, coprésidents de l’Assemblée populaire de Draguignan, ont déclaré que les raids contre les institutions kurdes légales étaient arbitraires et ont critiqué les politiques hypocrites des pays européens à leur encontre. Sönmez a déclaré : « Les personnes [al-Sharaa, alias Jolani] inscrites sur la liste mondiale des organisations terroristes peuvent s’exprimer aux Nations Unies, mais les employés du peuple kurde opprimé sont détenus pour des motifs injustes. Nous condamnons cette attitude hypocrite des pays européens. »
L’action a également été soutenue par le Parti communiste français (PCF).
Un communiqué lu par le Conseil démocratique kurde de France (CDK-F) exige la fin de la criminalisation des institutions kurdes et la libération immédiate des personnes détenues. Il précise : « Cette attaque ne vise pas seulement une association locale, mais la criminalisation, déjà ancienne, des institutions kurdes en France. » (ANF)